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7 juillet 2018 6 07 /07 /juillet /2018 10:29

Quand Ségolène Royal perd les élections, c’est parce qu’elle est victime du machisme ambiant au Parti socialiste.

Quand Anne Hidalgo est critiquée pour sa gestion désastreuse de la ville de Paris, c’est aussi parce qu’elle est une femme à qui l’on dénie le droit d’exercer de hautes responsabilités.

Quand le comédien Jean-Claude Van Damme demande à Marlène Schiappa : « Si toutes les femmes travaillent, qui s’occupe des enfants à la maison ? », elle l’accuse aussitôt de mansplaining.

J’ai revu la vidéo de cette scène lors de la dernière d’« On n’est pas couché ». Une émission parfaitement au goût du jour puisque l’animateur, Laurent Ruquier, est un homosexuel revendiqué et que le plateau comporte ce qu’il faut de féministes hargneuses, notamment en la personne de Christine Angot. Alors, attirer dans cette fosse aux lionnes un homme « à l’ancienne » et les biceps y afférents, c’est s’offrir à coup sûr l’occasion d’un pugilat de genre.

Marlène Schiappa est une femme qui a accompli le miracle de la maternité. Elle n’en revient pas, semble-t-il. Elle le claironne de blog en livres et demeure persuadée que son « enseignement » est indispensable à la planète. C’est une féministe à la pensée ovarienne, à opposer à la desséchée Christine Angot, de l’espèce féministe castratrice.

Nous vivons, sur ce plan, un curieux temps. C’est celui de Big Mother, comme l’avait théorisé, voilà quelques décennies, Michel Schneider. Et même si tout ou presque, aujourd’hui, est occulté par le mouvement « MeToo » (qualifié, désormais, de révolution), certains commencent à s’inquiéter sérieusement de la montée d’une « crise de la masculinité » qui est tout sauf un fantasme.

Des livres arrivent sur le marché, tels Mythe de la virilité, Les hommes sont-ils obsolètes ?, etc., faisant écho aux travaux de Jordan Peterson, un universitaire canadien dont le New York Times dit qu’il est devenu « l’intellectuel le plus vénéré et le plus injurié » d’Internet.

Eugénie Bastié a consacré au sujet une passionnante enquête dans Le Figaro du 27 juin. « Retard à l’école, culture de l’immaturité, misère sexuelle : la révolution féministe et l’avènement d’une société égalitaire ont engendré une crise de la masculinité sans précédent », dit-elle. Et si tout cela est en grande partie occulté par la déferlante qui a suivi l’affaire Weinstein, il faut voir que « derrière la vague d’indignation contre une domination masculine qui serait encore visible à travers le harcèlement sexuel, se cache une autre vérité : celle d’un déclassement généralisé du mâle ».

Le thème commence à être en vogue au pays des gender studies (les États-Unis), où l’on attribue de plus en plus les tueries de masse au déclassement des mâles. On commence, d’ailleurs, à voir apparaître en réaction des sites qui prônent un retour à la virilité et à ses marqueurs, tel celui de Julien Rochedy, ancien président du FNJ, qui vient de créer Major. Mais « ces réactions masculinistes marginales font système avec un discours féministe militant sur une masculinité “toxique” qu’il conviendrait d’épurer, parfois doublé d’une tonalité carrément revancharde ». Et Eugénie Bastié de citer l’ex-ministre de la Justice Christiane Taubira, laquelle déclarait récemment qu’« il est temps que les hommes fassent l’expérience de la minorité ».

Au-delà de ces outrances, le sujet suscite débats et interrogations. Ainsi le sociologue Marcel Gauchet qui constate que « la masculinité est passée d’un système d’évidences à une mise en doute systématique ». D’autant, ajoute Eugénie Bastié, que « les hommes se retrouvent face à des injonctions paradoxales : une virilité caricaturale, réduite à sa seule dimension sexuelle […], notamment dans la pornographie et le monde ultra-compétitif de l’entreprise, tandis que le discours féministe domine partout ailleurs ».

Reste l’ultime question : « La crise de la masculinité occidentale n’est-elle qu’une réplique sismique de la révolution sexuelle, vouée à s’éteindre d’elle-même, ou bien fait-elle craindre un retour de bâton qui s’exprimerait dans l’exaltation d’une masculinité primitive ? »

 

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7 juillet 2018 6 07 /07 /juillet /2018 10:24

C’est le site Slate.fr qui relaie l’information parue dans The Independent et The Guardian : nos voisines anglaises inaugurent, cet été, le premier festival « réservé aux femmes ». Du 16 au 19 août prochain se tiendra donc à Frome, Somerset, le « Women Fest 2018 ».

L’affiche est croquignolette, elle propose des « trognes » (c’est ainsi qu’on nomme les arbres en têtard dans le marais poitevin) comme autant de corps féminins arboricoles.

Il paraît que 90 % des femmes assurent avoir subi une agression sexuelle ou s’être fait harceler pendant un concert, disent les organisatrices ; il faut donc en finir avec la mixité qui voit les mâles défoncés à la bière manquer de respect aux pauvres créatures qui se déhanchent à portée de leurs mains salaces. La lascivité, désormais, c’est entre soi.

Au programme, « pas de concerts endiablés, de soirées alcoolisées et de mains aux fesses déplacées mais des ateliers manuels, de la danse, du théâtre, du V-Steaming (technique de purification du vagin qui consiste à lui faire respirer des vapeurs d’eau aux herbes), du yoga, des massages et des débats ». Voilà, voilà. Et puisqu’on est dans l’intimité partagée, il y a aussi une tente rouge « réservée aux femmes qui ont leurs règles »…

 

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NDLR : follement marrant, ce festival !

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7 juillet 2018 6 07 /07 /juillet /2018 10:06

Le leader de l’extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, a obtenu mi-juin l’accord des autorités des Pays-Bas pour organiser un concours de caricatures de Mahomet. Les dessins en compétition seront exposés dans une salle du parlement à La Haye, sous haute surveillance, rapporte Le Parisien ce mercredi

Dessins jugés par un caricaturiste américain

L’homme fort du Parti de la Liberté (PVV), qui affirme avoir déjà reçu près de deux cents caricatures, avait annoncé son projet voici deux mois. Restait à obtenir le feu vert des instances politiques du pays. Le coordonnateur national de lutte contre le terrorisme a estimé qu’il n’y avait aucun problème de sécurité.

La compétition, ouverte à tous, devrait se tenir en automne et le PVV promet d’offrir 5.000 euros de récompense. Les dessins seront évalués par le caricaturiste américain Bosch Fawstin qui avait lui même remporté un concours de ce genre organisé au Texas en 2015. Geert Wilders y avait assisté et l’événement avait été la cible d’un attentat avorté : deux hommes armés avaient tenté une attaque avant d’être abattus par la police.

Coutumier des provocations

Le chef de file du PVV n’en est pas à sa première attaque contre l’islam. Il a déjà appelé à interdire le Coran et à fermer écoles musulmanes et mosquées. Il a été condamné, en 2016, pour incitation à la haine et discrimination. Geert Wilders compte, après le concours, rassembler et publier les meilleures caricatures dans un magazine « à la Charlie Hebdo ».

Un appel au boycott des Pays-Bas et des produits néerlandais a été lancé au Pakistan. Au cours de manifestations survenues là-bas ces derniers jours, on a pu lire sur certaines pancartes : « Il faut des frères Kouachi pour Wilders ».

 

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NDLR : A quand un concours de caricatures de la Shoah ? (attention, les amendes sont plus lourdes !)

 

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7 juillet 2018 6 07 /07 /juillet /2018 10:02

Le service public télévisuel poursuit sa purge. Après David Pujadas, gentiment, c’est-à-dire sans ménagement, poussé vers la sortie de son journal télévisé vespéral, puis l’animateur sexiste Tex, évincé du jour au lendemain, c’est-à-dire viré de son émission « Les Z’Amours », c’est au tour de Frédéric Taddeï d’être écarté de son émission « d’art d’art », qu’il animait depuis une quinzaine d’années pour le plus grand bonheur de son public, qui pouvait découvrir une œuvre d’art en moins de cinq minutes, d’une manière aussi pédagogique que passionnante.

Rappelons que ce dernier avait déjà fait les frais d’une première épuration, lorsque son émission culturelle et de débats « Ce soir (ou jamais !) », diffusée durant dix ans, de 2006 à 2016, avait été déprogrammée pour baisse des audiences.

Il faut dire que la formule de l’émission avait changé à plusieurs reprises. Quasi quotidienne sur France 3, du lundi au jeudi, de 2006 à 2011, elle devient hebdomadaire, le mardi, et sa durée est allongée à deux heures, avant d’être diffusée sur France 2, le vendredi, de 2013 à 2016. Entre-temps, l’émission perdit ce qui faisait son sel d’origine, à savoir donner la parole à des invités de tous horizons intellectuels, philosophiques et culturels, y compris et surtout à ceux qui sont superbement ignorés du service public pour opinions « non conformes » et, mieux, sans les interrompre intempestivement pour les recadrer idéologiquement !

C’est ainsi que les téléspectateurs furent étonnés de découvrir ou de redécouvrir des personnalités telles que Alain de Benoist, Frédéric Rouvillois, Renaud Camus, Alain Soral, Marc-Édouard Nabe, Marie-France Garaud, Eugénie Bastié, Gabrielle Cluzel…

Mais le journaliste n’hésitait pas non plus à laisser s’exprimer des Jacques Attali, des Tariq Ramadan ou des Houria Bouteldja, redorant ainsi le blason terne du service public en administrant une magnifique leçon de pluralisme. Il est vrai que, du côté des parangons autoproclamés de l’intelligence vertueuse, ça grinçait férocement des dents. Patrick Cohen s’était singularisé, par exemple, en reprochant à Taddeï d’inviter « des gens que les autres médias n’ont pas forcément envie d’entendre ! », voire, pis, de contribuer à « propager des thèses complotistes ou de donner la parole à des cerveaux malades » !

Rebelote l’année dernière où Taddeï fut forcé de mettre un coup d’arrêt à son émission « Hier, aujourd’hui, demain », émission culturelle dont, de l’aveu écœuré de son concepteur dépité, « personne ne savait qu’elle existait » (Télérama, 1er juin 2017), eu égard, précisément, à la particulière tardiveté de sa diffusion (aux alentours de minuit).

À la manœuvre de cette purification éthique, une certaine Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, hollando-macrono-libéralo-compatible en diable qui, en guise de feuille de route bizarrement ignorée par les principales officines antiracistes et antidiscriminatoires subventionnées (pléonasme), a pu tranquillement déclarer en 2015 qu’il fallait « impérativement que France Télévisions soit à l’image, résonne avec son public », déplorant qu’on ait « une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change pour qu’il y ait des femmes, des jeunes, toutes les origines ».

 

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7 juillet 2018 6 07 /07 /juillet /2018 09:55

L’animateur Michel Cymes a diffusé un message à la télévision critiquant vertement la Chambre disciplinaire de l’Ordre des Médecins, qui a annulé la radiation du Pr Henri Joyeux : 

« Henri Joyeux va pouvoir continuer son œuvre destructrice » explique-t-il.

S’adressant au Pr Joyeux, il continue : 

« C’est une victoire qui va vous permettre de continuer votre campagne contre les vaccins, à instiller le poison du doute dans l’esprit des parents. » 

« C’est une victoire pour les médias qui n’ont cessé de vous inviter depuis des années, vous offrant tribune après tribune la possibilité de vous faire passer pour la victime de l’establishment médical et du lobby des labos. »

Michel Cymes diffuse ce message lors d’une émission de télévision (Allô Docteurs), en présence d’autres journalistes qui le laissent faire sans réagir. 

Aucune réaction n’a eu lieu dans la presse pour rectifier ses propos. 

Ce sont pourtant des « fausses informations » (Fake News) caractérisées !! 

Tout observateur de bonne foi peut constater que : 

1° Le Pr Henri Joyeux n’est pas contre les vaccins, mais contre trop de vaccins, trop tôt, dans la vie des nourrissons, surtout quand ils contiennent de l’aluminium. Il a au contraire organisé une immense pétition pour le retour du vaccin DT-Polio (sans aluminium) dans les pharmacies : répéter en boucle qu’il est anti-vaccin est complètement faux ;  

2° Le Pr Henri Joyeux n’est pas aidé par les médias, bien au contraire. Où sont les « tribunes après tribunes » qui lui seraient « offertes par les médias », selon Michel Cymes ?? C’est scandaleux de dire ça. Les grands médias au contraire se font une spécialité de déformer les propos du Pr Henri Joyeux, de sortir des phrases de leur contexte pour lui faire dire des choses qu’il n’a jamais dites !! 

À noter que le Code de Déontologie (code de bonne conduite) des médecins leur interdit formellement de s’en prendre publiquement à un confrère pour le dénigrer, ou raconter des bêtises à son sujet. Ils ont le devoir d’être « confraternels », c’est-à-dire de ne pas laver leur linge sale en public, et surtout pas à la télévision, et encore moins lors d’une attaque à sens unique où la victime n’a pas la possibilité de se défendre !!! 

Le Conseil national de l’Ordre, si prompt à intervenir, va-t-il sanctionner Michel Cymes pour atteinte au devoir de confraternité ? 

 

Source : mail.santenatureinnovation.info

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7 juillet 2018 6 07 /07 /juillet /2018 09:46

Voilà. Il vous est maintenant interdit de rouler à plus de 80 sur les belles routes droites que, jusque-là, vous pratiquiez plus vite, sans aucun problème.

Voilà. C'est ça la conception de la "sécurité routière" dans une France qui veut "rayonner", qui veut "avancer", la France jeune et dynamique des starts-up…

Tout ça basé sur une vieille formule éculée, une expérience menée il y a 40 ans en Suède et selon laquelle "1% de vitesse en moins, c'est 4% d'accidents mortels en moins"…

Quel ridicule absolu !

Cette fois-ci, les ayatollahs anti-vitesse ont gagné. Et, avec l'inéluctable explosion des PV-vitesse, les grosses boîtes qui fabriquent les radars et font tourner les voitures-radars privatisées, sabrent déjà le champagne.

Faut-il pour autant renoncer ? Va-t-on les laisser rogner nos libertés sans raison ?

Hors de question !

Ensemble, nous allons continuer la bataille et combattre encore plus vigoureusement leur vision rétrograde et infantilisante de la sécurité routière :

1) sur le plan juridique : grâce au  soutien de généreux donateurs, et en collaboration avec des avocats spécialistes du droit routier, nous avons déposé un recours contre le 80 km/h devant le Conseil d'Etat.

2) sur le plan politique : nous allons entretenir et animer l'extraordinaire réseau d'élus locaux, de députés et sénateurs que ce combat acharné depuis 8 mois a permis de faire émerger. Jamais les élus opposés à cette politique de sécurité routière brutale et arbitraire n'ont été aussi nombreux !

3) sur le plan des idées : nous allons redoubler d'énergie. Nous devons faire entendre les arguments en faveur d'une politique de sécurité routière intelligente.

Non, le 80 km/h ne fera pas baisser "mécaniquement" le nombre d'accidents. Au contraire ! Car, si la distance de freinage diminue en effet, l'attention du conducteur diminue également à une vitesse inutilement basse et donc le temps de réaction, lui augmentera bien souvent. Un ministre a d'ailleurs dit : "on aura plus de temps pour profiter du paysage". Quel aveu !

Et nous devons diffuser largement ces arguments et rallier encore plus de Français derrière notre bannière "Non à la répression absurde, Oui à une conduite responsable".

Alors, dès à présent, pour nous "compter", pour pouvoir peser tous ensemble, au sein de ce grand rassemblement de citoyens qui refusent de se laisser imposer une politique de sécurité routière rétrograde et contre-productive, nous vous demandons de signer la Charte du conducteur responsable.

 

JE SIGNE LA CHARTE DU CONDUCTEUR RESPONSABLE

 
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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 10:43

 

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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 10:37
L’ex-PDG de France Télécom, Didier LOMBARD, a été renvoyé en correctionnelle pour un procès pour harcèlement moral, neuf ans après les dizaines de suicides qui ont frappé dans l’ex-entreprise publique, privatisée en application des directives européennes et où la chasse aux travailleurs bénéficiant du statut a provoqué des milliers de victimes. Didier LOMBARD avait osé parler de “mode du suicide” dans l’entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité.

 

« Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies.

Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse...

J’ai vécu l’époque où les ergonomes de France Télécom, en rangs de plus en plus clairsemés, essayaient, non sans risque pour leur carrière, d’alerter les dirigeants de leur entreprise sur la dangerosité des solutions qui leur étaient vendues. L’une d’elles, je ne saurais l’oublier tant elle nous faisait hurler, était que pour améliorer la productivité, il fallait « introduire une dose de stress dans l’entreprise ». Quiconque doute de la véracité de cette information devrait consulter la presse de l’époque qui promouvait avec ravissement cette méthode de management…

La liste des futurs suicides s’est ouverte ainsi.

Les ergonomes savaient, parce qu’ils l’avaient étudié et que des expériences l’avaient scientifiquement démontré, que le stress inhibe une partie des capacités du cerveau, favorise les erreurs et les accidents. Ils savaient aussi qu’il provoque des maladies physiques et atteint la santé psychique.

En face d’eux, des docteurs Diafoirus prétendaient avoir inventé la pipette pour instiller le poison à doses millimétrées. Leur geste médical n’étant pas sûr à100%, des agents overdosés commencèrent à se jeter par les fenêtres…

Quand, il y a une quinzaine d’années, un Ingénieur en Chef, chef d’un service où je travaillais, s’est jeté du haut de l’escalier de la direction de Blagnac au sortir d’une réunion où il avait appris que son service était délocalisé à Nantes, ordre fut donné de nettoyer le sol de marbre rose où il s’était écrasé et de ne pas alerter la presse, de ne pas écrire un mot dans le journal d’entreprise.

Casser le thermomètre… Feu vert pour les suicides à venir.

Puis, débarquèrent les marchands de « Cercles de qualité » attrape-nigauds qui nous vinrent du Japon après avoir été validés aux States. Une autre fumisterie abêtissante devant laquelle les ergonomes tordirent le nez mais qui s’imposa à raison de dizaines de milliers d’exemplaires dans l’entreprise. Coûteuses bulles de savon qui éclatèrent toutes à la vitesse de la lumière. Il n’en subsiste plus aucune.

Plus durable fut l’infantilisation manœuvrière par les pin’s dont l’accrochage au revers de la veste des sans-grades et des décideurs donnant l’exemple, était preuve d’intégration dans la grande famille de France Télécom, donc de sa cohésion sociale. Et de la supposée capacité des bons sauvages du bas, à qui on allait voler leur Statut, à se laisser éblouir par de la bimbeloterie.

Vinrent aussi les promoteurs de séminaires sans cravate, voire en short. Et en avant pour les jeux de rôles, les brainstormings, les papers-boards savamment constellés de gommettes de couleurs variées, les tableaux blancs égayés de cercles, de carrés, de flèches, de post-its, d’arbres d’Ishikawa, de diagrammes de Pareto…

J’extrais de mes archives un numéro spécial du journal « L’Autan » que le syndicat CGT des télécommunications de la Haute-Garonne avait édité pour dénoncer ces dérives en octobre 1990 (19 ans, déjà  !). On y lit que la direction sise à Blagnac venait de signer un contrat qui lui coûta de 2 millions de francs (304 898 euros) avec deux joyeux drilles, beaux parleurs qui se faisaient fort de modifier l’état d’esprit de 6000 agents en deux jours de stage. En fait, les malins allaient former 20 animateurs de France Télécom qui auraient ensuite à appliquer la méthode aux autres avec les documents fournis (vendus !) : cassettes vidéo, transparents, stylo spécial (sic), un livre écrit par les deux génies et un test permettant en quelques réponses de se classer soi-même dans un des 4 types de personnalités existants (4, pas un de plus). Un syndicaliste curieux découvrit que cette merveille d’introspection moderne était déjà utilisée dans l’armée états-unienne en 1928. Pour France Télécom, elle avait été rajeunie par l’adjonction d’un procédé de grattage, style « Tac au tac ».

Le contrat comportait une règle idiote à laquelle il était pourtant impossible de déroger, le directeur national, ayant grade d’Ingénieur Général, y veillant personnellement : les formations devaient avoir lieu hors de la région d’affectation des personnels. Des milliers d’agents, souvent « volontaires-désignés-d’office », parcoururent la France en tout sens, les Marseillais visitant Brest, les Bordelais fonçant à Strasbourg, les Lillois découvrant Bayonne. Le chassé-croisé entraîna la perte de dizaines de milliers d’heures de travail et des millions de francs de dépenses supplémentaires, nullement inutiles pourtant, auraient dit ceux qui pensaient que la mobilité forcée doit s’apprendre assez tôt afin que chacun accepte demain une mutation tous les trois ans avec un minimum de pendaison sur les lieux de travail.

Le management camouflait sa brutalité croissante sous des gadgets clinquants, ruineux et superflus. Puis, le plus gros de l’opération de décervelage étant fait, on managea sans masque. À la hussarde… »

 
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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 10:15

Patrick Sébastien est traîné vers la sortie de France 2. Le cheminement est laborieux. Il faut franchir les portillons de sécurité, traverser le grand hall… Le gaillard s’accroche à tout ce qu’il trouve – un poteau, une hôtesse d’accueil, un gardien -, mais rien à faire, quinze hommes de main le tiennent fermement, puis il y a le bulldozer du ministère de la Culture qui pousse derrière.

Dehors, le beauf de plus de 50 ans qui émaille ses émissions de chansons pour noces et banquets… Mais qu’il est vulgaire ! Et qu’il est blanc ! Mais qu’est-ce qu’il est blanc !

Laurent Ruquier est tout aussi blanc, plus de cinquante ans aussi, mais lui, au moins, sait se tenir. Pas de chansons à boire dans « On n’est pas couché », aucun serpentin, zéro confetti, que du comme-il-faut, des gens sagement alignés derrière des pupitres, des représentants de ce qui se fait de mieux sur le marché du chroniqueur surgelé. Du prêt-à-penser sans surprise qui fait du bien par ces temps de populisme galopant.

La seule issue, pour Sébastien, serait de proposer son « Plus Grand Cabaret » avec Christine Angot et Yann Moix dans tous les numéros. Dresseurs de caniches, funambules, lancer de couteaux sur Dupont-Aignan, Marine Le Pen coupée en deux sans trucage, lâcher de tigres affamés sur Robert Ménard… Une émission tous les soirs ! « Signez-là, nous adorons le concept. »

« J’ai du mal à comprendre que la chaîne réduise le nombre des émissions pour n’en laisser que trois l’an prochain », déclare le condamné à TV Mag. Oh, le menteur ! Patrick Sébastien a très bien compris. Dans une autre interview accordée à La Nouvelle République, l’animateur maudit analyse avec une grande lucidité les raisons de son chemin de croix vers la porte de sortie : « La fracture, elle est élitiste. Des gens sont persuadés que leur manière de penser est la bonne et que tous ceux qui ne sont pas comme eux, ce sont des merdes. Moi, je représente les merdes. Je chante des chansons festives, j’aime chanter mes “chansons à la con”, comme ils disent… Et c’est ça qui les énerve. Je suis intègre. Ils me détestent mais je ne leur en veux pas. Pour être dans cette caste, il faut sacrément être tordu. » Qui dit mieux ?

Et puis aussi : « Pour que ce pays fonctionne, il faudrait qu’il soit dirigé par des gens choisis pour leur compétence. Malheureusement, c’est le copain du copain du copain… Quand tu confies le pouvoir à des médiocres, ça ne peut donner que de la merde. Ce sont des imposteurs. »

 

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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 10:11

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