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5 août 2023 6 05 /08 /août /2023 08:42

Des barquettes imprimées imitant un tissu vichy qui évoque la tradition française et les pique-niques dominicaux : c’est le packaging fréquemment utilisé dans les grandes surfaces pour commercialiser la viande chevaline. Mais derrière l’emballage, on est bien loin de l’art de vivre à la française et des prairies verdoyantes de carte postale.

La plupart du temps, la viande commercialisée provient du Nouveau monde, notamment d’Argentine, du Canada et d’Uruguay. Or, les conditions de détention et d’abattage des équins dans ce pays d’Amérique du Sud sont bien loin des standards européens en matière de protection animale, même lorsque les abattoirs dont proviennent les carcasses sont agréés par l’Union européenne.

Plusieurs enquêtes menées depuis 2021 par Animal Welfare Fondation/Tierschutzbund Zürich (AWF/TSB) avec le soutien de Welfarm mettent un coup de projecteur sur les conditions d’abattage des chevaux en Uruguay.

Battus, émaciés, blessés, parfois gravement, laissés sans soins dans les pâtures, les chevaux abattus en Uruguay sont régulièrement détenus dans les abattoirs dans des conditions déplorables avant d’être mis à mort (manque d’eau, de nourriture, de soins, d’accès à l’ombre et à des abris contre les intempéries…).

Ces animaux ne sont d’ailleurs pas élevés pour l’alimentation humaine : il peut s’agir de chevaux de trait réformés, de juments issues de fermes à sang, de chevaux de course trop vieux pour la compétition, etc.

Des conditions qui ne semblent pas émouvoir certains acteurs économiques français, qui n’y voient qu’un marché parmi d’autres. C’est particulièrement vrai pour la viande chevaline en provenance de l’abattoir Clay, situé en Uruguay, puisque le rôle d’entreprises françaises est central sur ces importations, de l’abattoir à la distribution en France, en passant par l’importation et le conditionnement.

La Société Normande de Viandes et Courtages (SAS SNVC), basée à Toutainville, dans l’Eure, commercialise de la viande chevaline en provenance de l’abattoir Clay, importée par la société d’import-export de viande P. Harinordoquy & fils, basée à Bordeaux. Or, l’abattoir Clay et les deux entreprises françaises appartiennent tous les trois à l’entrepreneur français Yon Harinordoquy. Le Groupe Harinordoquy contrôle donc la totalité de la filière, de l’abattage en Uruguay jusqu’à l’assiette du consommateur français.

L’enquête d’AWF/TSB en Uruguay a été menée dans les trois abattoirs du pays approuvés par l’Union européenne : Sarel, El Amanecer et… Clay, l’abattoir détenu par le Groupe Harinordoquy. La SNCV, qui commercialise en France la viande chevaline en provenance de cet abattoir, ne peut donc qu’être au fait des conditions de détention et d’abattage des chevaux sur le site uruguayen.

 

Lire l'intégralité

 

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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 10:05

Je m'aperçois aujourd'hui que j'ai tout simplement raté la fête des pères !

II y avait pourtant matière à réflexion ! On pouvait partir de l'étymologie, "le pater" latin, "pater familias", le chef de famille. Ici, les critiques commencent à pleuvoir puisque le "paternalisme" est une manière de « commander avec une bienveillance autoritaire et condescendante ». Ce fut la doctrine d'Henri Ford, qui considérait donc ses employés comme ses enfants. Belle escroquerie au langage puisqu'on retient l'idée chaleureuse de "famille", alors qu'il vaudrait mieux se souvenir que l'enfant n'est pas un adulte. Il n'a donc pas vraiment le droit à la parole.

Dans la famille chrétienne, on dit "Dieu le père" et c'est alors lui le Créateur et la première personne de la Trinité. Le fils, vous connaissez l'anecdote, largement colportée dans le Nouveau Testament, est condamné à des épreuves sportives particulièrement redoutables, et sans dopage « Une course de côte » dit l'écrivain (catholique tendance drôle) Alfred Jarry, « qui finit en aviateur ». C'est la fameuse montée du Golgotha, que l'auteur d'Ubu-Roi, remaniant les Evangiles, assimile à une course cycliste. Sans aller jusqu'à cette parodie (grec "parodia" : imitation burlesque d'une œuvre littéraire) on peut estimer qu'infliger la crucifixion à son fils relève de la maltraitance et Dieu, en 2006, serait traduit en Cour d'assises.

Heureusement, même dans les familles chrétiennes les plus traditionnelles, les pères ne crucifient plus leurs enfants. Le père a même une certaine réputation, puisqu'on dit d'un homme qui manifeste des bons sentiments qu'il est « plus qu'un ami, un père ». Il y a même le « père spirituel » qui guide la conscience des autres, le « petit père des peuples » qui eut ses années de gloire dans les pays soviétiques, le Père la victoire, qui fit massacrer quelques millions de Français et là, ça commence à bien faire !

C'est pourquoi selon Freud, le fils doit « tuer son père ». C'est évidemment une image. Il doit seulement se débarrasser de son emprise, sous peine d'avoir par la suite des "complexes" et de ne pouvoir accéder à l'état adulte.

Ecoutez, puisqu'on s'instruit encore, aujourd’hui, lisez donc la fameuse "Lettre au Père" que l'écrivain Franz Kafka écrivit réellement au sien, mais ne posta jamais. Il rendait son père, trop brillant, trop intelligent, responsable de son relatif échec à lui, le fils.

Il reste quand même des raisons de célébrer la Fête des Pères, même si Jean-Paul Sartre estime qu'il a eu de la chance de ne pas vraiment connaître son père, et que ce fut un bien pour lui. «Il n'y a pas de bon père » affirme l'auteur de "La Nausée", qui se réjouit de ne pas avoir subi « les violences abstraites » qu'il aurait exercées sur lui.

Pour bien marquer sa différence, Sartre emploie le mot "géniteur" (celui qui "engendre", en utilisant ses parties génitales). Mais on voit tout de suite que la Fête des Parties Génitales, c'est pas du tout porteur pour le commerce, ça risque de conduire tout droit au sex-shop et les cadeaux qu'en pourrait rapporter un bon fils respectueux ne feraient pas forcément plaisir à la Mère, dont j'ai également raté la Fête il y a quelque temps.

En effet, une phrase du type « Papa, je t'ai rapporté une jolie poupée gonflable ! », c'est pas très habile. La mère risque de faire la gueule. Ah ! la vie devient compliquée avec toutes ces fêtes qui sont surtout des prétextes pour relancer la consommation !

D'autant plus que les enfants ont parfois plusieurs pères, dont certains sont qualifiés de "beaux", sous prétexte que ce ne sont pas les vrais, tandis que d'autres malheureux, pourtant pas conçus par le Saint Esprit, n'ont pas de pères du tout !

A cela s'ajoutent encore les difficultés orthographiques. En effet, ne souhaitez pas une bonne fête des "pairs". Ces pairs-là sont des égaux (latin "par, paris"). Si vous "allez de pair", vous allez ensemble avec quelqu'un d'autre. Si vous êtes "au pair" vous êtes logé et nourri pour un travail qui ne vous rapportera pas grand-chose d'autre. Ici la jeune fille sera particulièrement attentive à la qualité de l'orthographe. Si la petite annonce dit clairement « Cherche jeune fille au père », méfiez-vous. L'annonceur a une idée derrière la tête, et peut-être même plus bas.

Et vous n'êtes malheureusement pas au bout de vos peines. Imaginons l'enfant naïf qui revient avec son petit cadeau bien enrubanné sur lequel il a écrit, l'innocent, « Bonne fête des paires ».

Notez, ce ne sera pas vraiment idiot, car le père fabrique son enfant avec cette paire-là, mais ce n'est pas le moment de le rappeler de façon aussi directe. L'instant est solennel !

D'autant plus que, c'est encore Alain Rey qui le rappelle, il existe une « plaisanterie in- sultante » que je vous livre immédiatement parce que je vous sens gourmand de bonnes friandises :

« T'en as bien une paire au cul, mais c'est pas la tienne ».

Je crois qu'il vaut mieux "se faire la paire" et là, rien d'ambigu. Il s'agit de la paire de jambes. Or, quand on ne les utilise pas pour une "partie" où ils se retrouvent "en l'air", ces membres-là sont parfaitement honorables.

 

Rolland HENAULT ("Articles", volume 2 - Editions de l'Impossible)

 

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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 09:47

Buffalo, État de New York – Les travailleurs de l’usine de Tesla de Lackawanna, près de Buffalo, ont lancé une campagne de syndicalisation le 14 février 2023. Ils cherchent à être représentés par Workers United (le même syndicat qui a organisé avec succès le premier syndicat reconnu chez Starbucks Workers United, entreprise de Buffalo de presque 300 boutiques.

Les salariés de Tesla qui participent au comité d’organisation ainsi que des membres de United Workers venant d’autres entreprises ont tracté devant l’usine le jour de la Saint Valentin ; ils ont donné des cartes de la Saint-Valentin sur le thème de la syndicalisation, accompagnées d’un lien qui permettait de signer une carte syndicale. De nombreux travailleurs ont été réceptifs et ont exprimé de l’enthousiasme à l’idée qu’un syndicat s’implante enfin dans les usines Tesla.

La répression syndicale commença peu après le tractage. La page twitter du syndicat (@united_tesla) fut d’abord masquée. Elon Musk, le PDG de Tesla, est désormais le propriétaire de Twitter, ce n’est donc pas une surprise. De la même façon que l’entreprise avait bloqué certains moyens de communication sur les lieux de travail, elle freine désormais les travailleurs qui tentent de trouver du soutien grâce aux réseaux sociaux.

Pire encore, le jour suivant l’annonce de la syndicalisation, Tesla vira environ 30 employés, suivirent d’autres licenciements les jours d’après. Selon les employés avec lesquels Workers World a parlé, on comptabilise jusqu’à 40 salariés licenciés. L’entreprise affirme que ces licenciements étaient liés à une évaluation des performances, et avaient été décidés la semaine précédant l’annonce de l’action syndicale. De nombreux travailleurs pensent qu’il s’agit d’un mensonge, étant donné que ces évaluations ont lieu une fois tous les six mois, et que la prochaine n’était pas prévue avant le mois de mars. Un certain nombre d’entre eux se rappellent que ces résultats d’évaluation arrivent souvent en retard, et qu’il est donc inhabituel et suspicieux de les voir arriver si tôt. Les salariés ont remarqué que le nombre d’employés licenciés était en hausse par rapport aux évaluations précédentes.

Tesla cultive une atmosphère de peur et d’angoisse, qui déshumanise et provoque du mal-être chez les travailleurs qui voient leurs collègues se faire renvoyer sous leurs yeux, et se retrouvent à se demander s’ils seront les prochains. De plus, les employés sont obligés de continuer le travail après la scène publique du licenciement (on envoie les managers dans l’atelier, ils tapotent l’épaule du licencié. Ils apportent une boîte et lui disent de ranger ses affaires dedans). Sinon ils risquent de ralentir leur cadence, de ne pas atteindre leurs quotas, pour ensuite finir sur la sellette.

Des employés au sein du comité d’organisation syndical ont confirmé que certains des salariés renvoyés faisaient parti du comité. Il est probable que Tesla licencie de nombreux travailleurs, et non uniquement des syndicalistes, ce qui donne l’impression que l’entreprise ne fait pas de répression syndicale, tout en continuant d’instiller la peur chez les salariés. Suite à ces licenciements, Workers United a déposé une plainte pour pratiques déloyales auprès de la Commission nationale des relations de travail des États-Unis (The National Labor Relations Board).

En plus de ces nombreux licenciements, Tesla a emprunté les méthodes de Starbucks et a amené des équipes des départements des ressources humaines depuis la Californie afin de surveiller le lieu de travail. Il est évident que les grandes multinationales s’inspirent entre elles quand il s’agit d’écraser leurs salariés. C’est une raison de plus pour qu’ils s’unissent afin de lutter contre leurs oppresseurs communs.

 

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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 09:39

Nous avons failli mourir du Covid, mais nous sommes toujours là. La campagne mondiale d’affolement destinée à injecter à toute l’humanité la potion secrète expérimentale de Big Pharma a fait « Pschitt ».
Tout ça pour rien ! se disent nos comploteurs eugénistes qui ne vont pas lâcher l’affaire pour autant. Après la pandémie, voici le climat : Maintenant on va mourir du climat !

Nice-Matin - 18 juillet 2023 - On suffoque, je suffoque, tu suffoques, nous suffoquons… On va tous mourir de chaud ! À moins que nos dirigeants ne mettent en place un « passe carbone ».

Mais quelle température a t‑il fait hier à Nice ? Bizarrement l’organe régional de propagande d’État ne le précise pas dans son article. En fait la température n’a pas dépassé 30° ! Météo Nice - 17 juillet 2023

Mais l’article était prêt car il faut affoler les gogos. Comme il fallait avoir peur du virus, il faut à présent avoir peur du… climat !

Petit historique des plus hautes températures à Nice :


Pas d’panique ! donc. Nous n’en sommes pour le moment qu’à un petit 30°, pas de quoi en mourir. Nos anciens ont supporté bien « mieux » que cela. Rappelons-nous la manifestation anti-passe sanitaire du 14 août 2021. Il faisait 35° dans les rues de Nice. Des milliers de manifestants n’ont pas suffoqué. Ou s’ils suffoquaient, c’était à l’idée de se faire injecter une potion expérimentale.

Si à 30° on suffoque déjà, que diront les relais de la Bien Pensance lorsqu’il fera 35° comme en 2021 ? Ou bien 37° comme en 2015 et en 2006 ?

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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 09:34

Souveraine et libre l’Italie ? Comme de nombreux pays européens, l’Italie se voit toujours largement sous la botte de l’occupation militaire par les troupes américaines. C’est ce que montre la liste qui va suivre : un “Giro” d’Italie comme vous ne le verrez jamais à la télé !

Des radars du sommet de Cima Gallina (2749 mètres, montagnes du Haut-Adige), aux bunkers souterrains de Camp Darby (Pise) ou Lago-Patria (Naples), des ports de Sardaigne aux plaines (Sigonella) de Syracuse et des Pouilles (Amendola) : bases en tous genres -navales, aériennes et dépôts d’armes parfois à capacité nucléaire-, centres de “télécommunications” et “écoutes”, polygones de tir, académies militaires, centres de commandement et contrôle –  y compris souterrain et antiatomique, pour mettre ses officiers à l’abri- les plus grands en Europe.
La liste en comporte en tout : 118. Pour l’US Navy, l'Army, l'USAF, la NSA et l'USARAF. Rien que ça !

Giro de l'Italie militaire américaine

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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 09:27

Les Français sentent bien confusément que l’Europe se moque de leurs intérêts, que la corruption, les lobbys, les dessous de table, les faux frères et les vrais escrocs prolifèrent sur le dos de l’intérêt des peuples et sur celui des pauvres gens. Ils le sentent, mais qui le dit ? Et, surtout, qui apporte à l’appui de ce sentiment des éléments tangibles ?

C’est tout l’intérêt de l’incroyable affaire dite du Qatargate, qui vient de connaître un rebondissement, disons... parlant. Nos médias hexagonaux sont globalement, sur l'affaire, d'une discrétion de violette ! Certes, son dernier rebondissement met en scène ses acteurs principaux, des socialistes italiens et la Grecque, elle aussi socialiste, Éva Kaïlí, mais c’est l’Europe ! Les Français, estampillés depuis des décennies contre leur gré moteur de l’Europe, sont donc concernés au premier chef, à un an des élections européennes.

Dans son édition de ce 19 juillet, le grand quotidien belge Le Soir, qui a révélé l'affaire et la suit de très près, révèle le contenu d’un fichier explosif livré par un certain Francesco Giorgi. Inconnu en France, Giorgi n’est pas seulement le compagnon de la Grecque Éva Kaïlí, la vice-présidente du Parlement européen chez qui les enquêteurs belges ont déniché plus de 600.000 euros en petites coupures, le 9 décembre 2022. Giorgi est aussi l’ancien assistant et le complice présumé d’Antonio Panzeri, député européen italien de 2004 à 2019, aussi mouillé que Kaïlí dans ce dossier de corruption massive au cœur des institutions européennes.

Le Soir révèle donc, ce 19 juillet 2023, le contenu du fichier où Giorgi notait scrupuleusement les opérations réalisées en faveur de deux commanditaires et présumés corrupteurs principaux, le Qatar et le Maroc, et d’un troisième, la Mauritanie. « D’avril 2018 au 1er décembre 2022, quelques jours avant l’arrestation du duo, 199 actions sont listées et décrites dans ces quatre colonnes », note le journal. Les avocats auront fort à faire.

Un exemple parmi beaucoup d’autres ? Le Qatar aurait rémunéré nos européistes passionnés pour « atténuer les critiques à l’encontre des conditions de vie auxquelles sont soumis les vingt millions de migrants, essentiellement originaires d’Asie du Sud, qui travaillent dans l’émirat, et d’autre part permettre aux Qataris de pénétrer l’espace Schengen sans visa ».

L’Europe va pouvoir activer la machine à communiquer pour faire oublier aux Français qu’elle appauvrit jour après jour, cette valse de la corruption. « La France est notre patrie, l'Europe est notre avenir », clamait Mitterrand pour nous vendre l'affaire. Ça promet !

 

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:41
Les Horizons à Rennes

Quand Milan Kundera quitte Prague, en 1975, avec son épouse Véra, photographe, c’est le romancier, traducteur, universitaire rennais Albert Bensoussan qui l’accueille à Rennes, à la demande de l’éditeur Gallimard.  « Il est arrivé en voiture. C’est Véra qui conduisait. On leur avait trouvé un petit appartement aux Horizons, au dernier étage. On les a aidés à s’installer. C’était un couple merveilleux, qui s’aimait énormément. » On raconte que la lumière de ses fenêtres a longtemps éclairé la nuit rennaise.

Dans son livre Rennes, de Céline à Kundera, (Pur 2016), Georges Guitton, journaliste, a enquêté sur la présence de Milan Kundera à Rennes. « C’est Dominique Fernandez, professeur d’Italien à Rennes 2, qui l’a fait venir. Il l’avait rencontré à Paris, à la faveur d’une réception pour la sortie d’un livre de Kundera. L’écrivain tchèque avait fait savoir son envie de s’exiler. Dans son pays, ses œuvres étaient censurées, il était en froid avec le régime soviétique. »

Quand il arrive à Rennes, l’écrivain tchèque, originaire de la ville de Brno, jumelée avec Rennes, a déjà publié La plaisanterie, La vie est ailleurs pour lequel il a obtenu le Prix Médicis en 1973. Milan Kundera enseigne à l’université Rennes 2, de 1975 à 1979, en littérature comparée. « C’est l’un des professeurs qui m’a le plus marqué, pour son charisme. Milan Kundera donnait le goût de lire, d’aller vers les œuvres pas toujours connues ou parfois dédaignées. Il avait une vraie curiosité », se souvient Olivier Melennec, journaliste à Ouest-France, ancien étudiant de Milan Kundera. « On était en petit comité. Il abordait l’histoire du roman européen, comment, au cours du temps, on a inventé de formes nouvelles romanesques. » Olivier Melennec se souvient, d’un homme grand, légèrement voûté, à l’accent prononcé, au regard perçant sous sourcils broussailleux. « Il était dans l’interaction. Ce n’était pas un cours magistral, théorique, mais celui d’un écrivain, un mécanicien de la littérature. Il en parlait comme d’un métier avec des pièces qu’on ajuste. Il avait le souci du détail. »

Milan Kundera avait aussi un cours sur Kafka. « Milan Kundera avait un esprit critique, témoigne Albert Bensoussan, ému. Il était implacable face aux idées reçues, mais aussi à l’avant-garde dans ses écrits et ses goûts. J’étais ébloui. » C’était un homme discret qui accordait peu d’interviews. « Il avait eu des mots durs à l’encontre de Rennes, il avait dit « je pensais que Brno était la ville la plus moche, mais non, il y avait Rennes », rapporte Georges Guitton, qui ajoute aussitôt, « en réalité, il s’est plu à Rennes. Il avait noué des relations amicales avec des enseignants, les libraires des "Nourritures terrestres". »

Albert Bensoussan, devenu son ami, confirme : « Milan Kundera n’était pas venu en France en touriste. Rennes était aussi pour lui la ville de l’exil. Il avait installé sa bibliothèque sur son balcon aux Horizons. Il aimait y passer du temps, boire du Byrrh, dont il gardait les bouteilles sur lesquelles il dessinait. Il pouvait être très mélancolique, très triste au début. »

Ensemble, ils allaient le dimanche à la piscine de Bréquigny, et dans un restaurant yougoslave de la place Sainte-Anne. « Le restaurateur lui concoctait des plats qu’il aimait et lui mettait de la musique de l’est. »

Dans une vidéo de l’INA, issu du journal de 20 h, d’Antenne 2 , à l’occasion de la sortie de son roman Le livre du rire et l’oubli, on voit Milan Kundera dans son appartement, avec son épouse, qui tape les textes qu’il lui dicte. Dans ce livre qu’il a écrit en vacances à Belle-île, Milan Kundera évoque Rennes et les Horizons, « et le premier matin où il ouvre la fenêtre, son balcon est tourné vers l’est, rapporte Georges Guitton. Il a versé une larme, qui a fait loupe et lui a permis de se rapprocher de ses amis et poètes tchèques ».

 

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:35

Le 29 juin, le maire EELV de Lyon, Gregory Doucet, y allait de son couplet de gauche :

    “Les lyonnais étaient nombreux à s’opposer à la police à la suite de la mort du jeune Nahel, tué à Nanterre. La colère est mauvaise conseillère […] Pour autant, nous devons en tant que responsables politiques savoir comprendre et entendre ce que la colère signifie. Elle est d’abord l’indignation et la tristesse face à la mort d’un jeune de 17 ans. Elle est également une aspiration à la justice. Nous appelons à ce qu’elle soit rapidement rendue“, a affirmé Grégory Doucet, avant d’appeler à l’apaisement et à des marques de soutien de manière “pacifique” à la famille de Nahel.

48 heures plus tard, la force de la réalité avait déjà pris le dessus :

    «  Lyon a vécu des émeutes avec une intensité et une violence inégalées. Une quarantaine de magasins ont été vandalisés, une vingtaine de véhicules brûlés. Tous les arrondissements ont été concernés  ». Constatant que la ville et ses voisines ont été débordées, le maire de Lyon demande donc davantage d’aide.

    «  On a besoin de plus de renforts de policiers nationaux très rapidement pour assurer la sécurité dans la ville. Hier soir, nous avons fait le constat que les policiers étaient en nombre insuffisant pour faire face aux débordements. Il nous faut des renforts si l’on veut que cela ne se reproduise pas  ».

La réalité est toujours de droite.

 

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:32

L’armée israélienne a mené pendant 48 heures à Jénine son opération militaire la plus étendue depuis la deuxième intifada, avec aviation et chars, jetant sur les routes plus de 3 000 Palestiniens. Pourtant, cette guerre ne suscite que peu de réactions internationales, contrairement à la mobilisation permanente en faveur des Ukrainiens.

D’après le dernier comptage de l’ONU daté du 5 juin 2023, la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine, pays de 44,9 millions d’habitants a fait, depuis son déclenchement le 24 février 2022, 24 425 victimes civiles, principalement ukrainiennes : 8 983 personnes ont été tuées, 15 442 ont été blessées. Il s’agit d’une guerre odieuse que rien n’excuse, cela va sans dire, mais encore mieux en le disant. Et c’est bien ainsi que la perçoivent la presse et les médias français et occidentaux, qui depuis plus d’un an la retransmettent jour après jour en direct, dans ses moindres développements.

Mais d’autres guerres, tout aussi odieuses, ne bénéficient pas de la même attention constante et soutenue. Et une fois encore, l’invocation du droit international est à géométrie variable.

C’est le cas, notamment, de celle, interminable, que l’armée israélienne mène depuis de longues années contre les populations de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, où vivent environ 5,2 millions d’habitants dont le seul tort est, semble-t-il, d’exister. La comparaison n’a rien de saugrenu : il existe, par-delà leurs caractères propres, des similitudes entre ces deux situations. Mais leur traitement est pour le moins très différencié.

Rappelons nous que c’est en vain que l’ONU demande depuis 1967 la restitution des territoires palestiniens occupés cette année-là par l’armée israélienne, et du plateau du Golan. Personne, au sein de la « communauté internationale » ne songe à livrer des armes à la résistance palestinienne, régulièrement dénoncée comme « terroriste ». Et on demande aux Palestiniens de faire des concessions, alors qu’on salue l’intransigeance du pouvoir ukrainien.

Les menées guerrières jugées intolérable en Ukraine sont, tout au rebours, communément et facilement admises lorsqu’elles sont le fait du gouvernement israélien. Cela se voit aussi dans l’attention portée — ou pas — aux victimes de ces exactions.

Selon Kiev, « au moins 485 enfants ukrainiens » ont été tués depuis le début de l’invasion russe. Ce bilan effroyable soulève une indignation légitime, et les auteurs de ce massacre sont regardés à juste titre comme d’infréquentables bourreaux. Mais cette indignation est encore une fois à géométrie très variable. À la toute fin de l’année 2008, l’opération « Plomb durci » contre la bande de Gaza durant laquelle l’armée israélienne a commis selon l’ONU des « actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l’humanité » avait fait 1 315 morts palestiniens, dont 410 enfants.

Cinq ans plus tard, à l’été 2014, une nouvelle attaque contre Gaza, l’opération « Bordure protectrice » au cours de laquelle l’armée israélienne a, selon Amnesty International « violé les lois de la guerre en menant une série d’attaques contre des habitations civiles, faisant preuve d’une froide indifférence face au carnage qui en résultait » a tué, d’après le décompte effectué par l’ONU, 1 354 civils palestiniens, dont, de nouveau, plusieurs centaines d’enfants.

Pourtant, le gouvernement israélien n’a pas été mis au ban des nations. Aucune sanction n’a été adoptée contre lui. Fort de l’impunité qui lui est ainsi garantie, il continue à tuer. Dans les territoires palestiniens occupés, 230 personnes ont été abattues par les « forces de défense » israéliennes ou par des colons en 2022. Et dans les cinq premiers mois de l’année 2023, « l’armée israélienne a déjà ôté la vie à plus de 161 Palestiniens », selon l’agence Médias Palestine. Le 19 juin 2023, 6 Palestiniens, dont 5 civils parmi lesquels se trouvait un adolescent de 15 ans, ont encore été tués dans un raid de l’armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie.

Les médias français ont très rapidement évacué ce qu’ils considèrent donc comme une banale péripétie ; rien qui puisse les détourner des « directs » journaliers consacrés jour après jour à la guerre de Poutine en Ukraine. Le 20 juin, Le Monde consacrait tout de même un édifiant article à cette information passée largement inaperçue : « Le gouvernement israélien fait un pas important vers une annexion de la Cisjordanie »

Dans un moment où le monde occidental tout entier se pique de défendre à Kiev les droits des peuples, une telle ambition aurait presque pu soulever un début d’irritation. Mais les Palestiniens ont ce grand tort, décidément inexcusable, qu’ils ne sont pas Européens. Et cette agression annoncée a immédiatement été recouverte du silence dans lequel se fomentent les pires consentements.

 

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:28

« C’est la loi » : le commissaire européen (non élu) Thierry Breton annonce la mise en place de la censure pour le 25 août !

 C'est donc ça l'Union européenne dont on nous vante les mérites ? Après avoir annoncé il y a quelques mois que l'UE entrait en "économie de guerre" pour produire un million d'obus pour l'Ukraine (adieu "l'Europe de la paix" !), le commissaire européen (non élu) Thierry Breton vient d'annoncer que ça y est, à partir du 25 août, les réseaux sociaux vont être mis au pas !

Fini la contestation ! Fini l'opposition ! Tous les "contenus haineux" ou qui appellent à la révolte" seront supprimés ! Et tous les réseaux sociaux qui ne se plieront pas à la sacro-sainte "LOI" de la Commission européenne (non élue, rappelons le toujours !), couic ! On les éjecte du continent !

Mais où est la "haine" Thierry Breton, quand on parle de produire un million d'obus pour faire la guerre ? Où est la haine quand on veut transformer l'Europe en une vaste usine d'armement ?

 

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