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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 09:40

Gérald Darmanin qui, il y a quelques jours encore, menaçait de ne pas voter le budget du gouvernement Barnier, refusant au passage toute idée de nouvelles augmentations des impôts, sera-t-il l’ancien ministre de l’Intérieur qui coûtera le plus cher aux contribuables français ? Si l’on en croit les révélations du Canard enchaîné paru le 16 octobre, tel pourrait en effet être le cas.

Avec 12 officiers de sécurité dévolus à sa protection et 3 voitures avec chauffeurs dédiées à sa personne au titre de ses anciennes fonctions, l’addition s’avère salée. Rien que pour sa protection personnelle, le coût annuel avoisinerait ainsi les 900.000 euros (en 2010, la Cour des comptes estimait le coût d’un officier de sécurité à 71.879 euros).

Le même Canard enchaîné dénonçait également dans son édition la faveur consentie à Gabriel Attal, comme d’ailleurs à l’ensemble des anciens Premiers ministres - soit plus d’une vingtaine, aujourd’hui -, de bénéficier « à vie » (il est âgé de 35 ans !) d’une voiture avec chauffeur toujours aux frais de l’État. Si ces révélations n’ont rien de surprenant, car l’on sait régulièrement par la presse ce que coûtent au pays les anciens présidents de la République (environ 3 millions par an) et les anciens locataires de Matignon et de la Place Beauvau (entre 3 et 4 millions par an), elles sont cependant réitérées par le palmipède dans un contexte bien particulier.

Le débat parlementaire budgétaire qui s’annonce promet d’être tendu. La situation financière de la France est catastrophique. Avec une dette publique qui ne cesse de croître, pour se situer à 3.300 milliards d’euros aujourd’hui - soit près de 48.000 euros par habitant -, la France figure, dorénavant, dans le Top 3 de l’Union européenne, derrière la Grèce et l’Italie.

 

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 09:34

Retour de la Rome antique dans sa phase la plus décadente ; les bacchanales semblent à la mode. En témoigne, entre autres fantaisies, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, avec un Philippe Katerine couleur de Schtroumpf offrant au public les replis de sa bedaine et sa zigounette bleue au milieu d’un compotier.

Dans la même veine, celle des hommages à Bacchus, le maire de Naples, ville d’Histoire s’il en est, vient d’inaugurer l’érection d’un phallus de 12 mètres de haut sur la piazza del Municipio. L’œuvre est signée Gaetano Pesce, un artiste italien mort à New York le 3 avril dernier. Paraît-il inspirée par Pulcinella, personnage de la commedia dell’arte, elle s’intitule Tu si' 'na cosa grande (« Tu es une grande chose »).

Exposée jusqu’au 19 décembre prochain, l’érection de Gaetano Pesce a coûté 180.000 euros, dont 160.000 financés par la région. Et l’on s’étonne que les Napolitains râlent…

Comme ont râlé les Parisiens, voilà dix ans, lorsqu’on a disposé un « plug anal » en guise de sapin de Noël, place Vendôme. Intitulée Tree, installée là dans le cadre de la programmation « Hors les murs » de la FIAC, l’œuvre de Paul McCarthy était une structure gonflable de 24 mètres de haut. Mais voilà que de mauvais plaisantins, peu sensibles à l’art contemporain, s’en vinrent la débrancher. Et tandis que le vigile était parti remettre en marche la soufflerie du machin, ils retirèrent les sangles qui le tenaient debout. Débandade de la chiffe molle, « les responsables ont alors choisi de dégonfler la structure […] Samedi matin, avant le remballage, le fier sextoy vert était tout raplapla », écrivait alors Libération, dénonçant « l’ire haineuse des coincés anti-art contemporain habituels, façon Manif pour tous ». Comme dirait Anne Hidalgo, rien que des « peine-à-jouir », ces Parisiens-là…

Pour la petite Histoire, racontée cette fois par Le Monde, Paul McCarthy n’était pas satisfait de l’emplacement. Il trouvait que l’échafaudage autour du « trophée guerrier de Napoléon » – la colonne Vendôme alors en restauration – nuisait à la compréhension de son œuvre. Cela empêchait de percevoir « l’humour féroce et les connotations sexuelles et scatologiques » qui font l’essence de son travail et qu’il voulait opposer au trophée napoléonien…

Hélas, la pénétration de l’art « trouduculesque » ne se limite pas aux sextoys géants. Elle sévit aussi grandement sur les scènes de théâtre, et particulièrement d’opéra où les metteurs en scène donnent dans le sexe débridé.

Ainsi, un certain nombre de spectateurs ont quitté la salle au premier entracte d’une magnifique représentation du Couronnement de Poppée, en avril dernier, à Toulon. Chanteurs magnifiques, orchestre aussi mais, hélas, mise en scène déplorable de l’Américain Ted Huffman, sauf à aimer les pelotages incessants… Jusqu’au débraguettage ultime qui fit quitter la salle.

De même, l’écho est venu jusqu’à nous depuis le festival Opéra Bastide de Villefranche-de-Rouergue, où le metteur en scène, américain lui aussi, voulait absolument caser une scène de viol dans La Flûte enchantée de Mozart. Il aura fallu une menace de grève des chanteurs pour qu’il y renonce.

L’apothéose se joue actuellement à Stuttgart, où l’on donne l'opéra Sancta Susanna, de Paul Hindemith. Certes, le sujet se prête à la débauche, puisqu’il s’agit des fantasmes sexuels d’une nonne. Ben oui, pas d’un imam ou d’un mollah : on n’oserait pas. Notons qu’à sa création, en 1922, le chef refusa de diriger l’œuvre qui, « très rarement jouée », nous dit Diapason, « fait souvent polémique ». Elle est cependant à l’affiche de l’Opéra national de Lorraine.

Et, donc, se joue à Stuttgart où une vingtaine de spectateurs ont fait des malaises au point qu’il a fallu appeler les secouristes. Certes, avec les rajouts, l’œuvre dure trois heures sans entracte, mais la vénérable institution prévient : « Ici, la personne qui se produit n’incarne pas un personnage, c’est son corps lui-même qui est le médium ». Diapason cite quelques moments forts de ce spectacle interdit aux moins de 18 ans : « Une artiste enfonce une épée en forme de crucifix dans sa gorge, des femmes nues suspendues à des cordes et imitant la position du Christ en croix se voient déverser sur elles des flots de (faux) sang, un morceau de peau est découpé sur une artiste avant d’être mis à griller… »

Question : prévenues, que vont faire les âmes sensibles dans cette galère ? Elles en redemandent : il y a encore cinq représentations à venir. Toutes affichent complet !

 

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 09:28

Le quotidien « Libération » est depuis longtemps financé par des milliardaires :

2005 Édouard de Rothschild sauve une première fois le journal.
2012 Bruno Ledoux, magnat de l’immobilier vient à la rescousse.
2014 Patrick Drahi de SFR prend la relève.
2022 Daniel Křetínský, l’homme du charbon et du gaz injecte au total 26M€ et évite le redressement judiciaire.

C’est pour tenter d’éviter de recourir à un troisième coup de pouce (un très joli coup de pouce) du milliardaire tchèque Daniel Křetínský que le directeur de la rédaction Dov Alfon, ancien membre des services de renseignement de l’armée israélienne (unité 8200), entend doubler le nombre d’abonnés numérique et papier d’ici 2028 ; pour l’heure, Libération vient de dépasser les 100 000 abonnés numériques. Le pari risque d’être difficile, si l’on en croit La Lettre qui notait que « le taux d’attrition [du magazine] était supérieur à la moyenne de ses concurrents [soit que] les lecteurs [étaient] plus nombreux à résilier leur abonnement ». Le pari de l’indépendance vis-à-vis de Kretinsky semble également quelque peu naïf puisque le milliardaire tchèque a placé à la présidence du conseil d’administration de la structure hébergeant le capital du quotidien l’un de ses proches, Branislav Miskovic.

Il va sans doute falloir rogner un peu sur les principes originaux du journal « de toutes les gauches » pour y faire entrer trois sous. Sous la houlette de son nouveau chef de la régie publicitaire, Vincent Arvers, qui estime que « La publicité n’est pas un tabou chez Libération ! », le quotidien va devoir amender sa charte de publicité actuelle en supprimant  l’interdiction des contenus publi-rédactionnels des articles sponsorisés. Reste à voir sous quelles conditions la Société des journalistes et du personnel de Libération comme la direction accepteront l’immixtion de cette forme du capitalisme scélérat entre ses pages.

Dov Alfon a également fait connaître sa volonté d’utiliser davantage les technologies de l’intelligence artificielle. Doté d’un comité de pilotage sur l’IA, Libération devrait tenter des expériences comme la génération de résumés ou l’automatisation des tags pour les articles en ligne. Là encore, il faudra s’entendre avec la rédaction qui ne devrait pas voir d’un bon œil dans son travail le remplacement des tâches confiées à ses propres petites mains. Une autre forme de grand remplacement ?

 

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12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 09:28

Les médias français se taisent mais c'est un terrible carnage auquel se livre le régime fasciste israélien dans la bande de Gaza.

Il n'y a plus aucun refuge, car le centre, Deir El Balah et Nuseirat sont également bombardés, de même que Khan Younès et Rafah, surpeuplés de tentes au sud de la bande de Gaza.

Et c'est aussi la terreur en Cisjordanie, et dans les prisons israéliennes où sont détenus arbitrairement plus de 10.000 Palestiniens.

Netanyahou promet aux Libanais, également bombardés, qu'ils vont subir le même sort que Gaza

Nous devons refuser de nous taire. LE SILENCE TUE.

Les étudiants montrent à nouveau la voie. Nous ne devons pas les laisser seuls.

Nous vous donnons rendez-vous ce :

SAMEDI 12 OCTOBRE À 15 H À LA FONTAINE DES INNOCENTS À PARIS (Métro Châtelet-Les Halles)

Pour réclamer des sanctions contre Israël, seules à même de faire cesser le génocide en cours. Il y va de notre humanité.

 

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12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 09:20

Des trains qui arrivent à l'heure, des tarifs moins élevés. Parmi les demandes inhérentes aux services de la SNCF, pas un seul voyageur n'avait émis le souhait de voir un guignol amuser la galerie. Raison suffisante pour que la direction teste entre Paris et Lille, la présence d'un humoriste dans la voiture-bar. La tentation de le nommer "boute-en-train" fut forte. Nous y résistâmes tant le calembour rappelait les années les plus sombres de la rigolade.

L'expérience se déroulera entre gens sensibles au ricanement convenu. Quelques journalistes, des invités au bon goût légendaire et une poignée d'inévitables influenceurs vérifieront que le gag ne perturbe pas l'ingestion de délices ferroviaires. L'amuseur chargé de dérider ce parterre de cobayes se nomme Baptiste Lecapelain. Le visionnage de quelques minutes de ses prestations scéniques entraîna une vague de consternation chez l'auteur de ces lignes. L'ambiance d'humour décongelé qui plane sur le spectacle peut amener à préférer l'avion. Ce qui le fit sélectionner réside, à ne pas douter, dans sa faculté de ne jamais aborder les sujets qui fâchent. Sa carrière sur les rails du politiquement correct entre Paris et Lille s'annonçait donc prometteuse.

Le nom de cette opération que jamais passager de seconde ou première classe estima manquer à bord est :  « TGV Inoui Comedy club ». La tristesse entourant la pénurie d'imagination de la non-trouvaille augure mal de l'originalité des comiques à venir. Faire rire celui qui constate 45 minutes de retard n'est pas l'affaire de débutants. Il lui faut accompagner le client jusqu'à sa correspondance ratée tout en débitant des blagues de Toto. C'est un métier.

En bref, la SNCF a compris que le voyageur mécontent devait être choyé. Spectacle de marionnettes, stand-up, Muriel Robin pour contrôler les billets, tout sera mis en œuvre pour que la suppression de TER régionaux déclenche une poilade généralisée.

La maladie du cadre sup résolu à paraître branché frappe une nouvelle fois une institution dont le sérieux est l'unique gage exigé. Les victimes de l'épidémie ne manqueront pas de voir en cette initiative un grand pas vers un wokisme débridé. « Tout sauf l'essentiel » est la devise du dirigeant mondialiste.

 

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12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 09:17

Pour combler le déficit causé par la loi Rothschild du 3 janvier 1973, l’État français a vendu les bijoux de famille. À partir de ces biens vendus par l’État dans l’urgence, propriétés pourtant payées et rentables, fruits des grands travaux et des plans des années 1960, certains acheteurs ont rentabilisé très rapidement leurs investissements en se payant "sur la bête".

Comme le souligne Roland Hureaux, ancien membre de la Cour des Comptes : « Entre les lobbyistes discrets de fonds de pension américains, les dirigeants d’entreprises publiques rêvant de stock-options, banques d’affaires et fonds d’investissement en cheville avec Bercy d’où ils sont parfois issus… se sont nouées des relations incestueuses qui ont participé à la décadence de l’esprit public et au dépeçage.

Les autoroutes par exemple. Elles appartenaient aux Français. À vous donc… Elles ont été bradées par l’ancien Premier Ministre Dominique de Villepin pour 60% de leur valeur. Leurs acheteurs sont rentrés dans leur investissement en moins de 3 ans !!! Et maintenant elles génèrent des bénéfices sur votre dos. Pourtant il s’agissait de votre propriété indûment bradée, et cela uniquement à cause de la loi du 3 janvier 1973 imposée par Valéry Giscard d’Estaing, celui qui écrira aussi la constitution européenne devenue traité de Lisbonne. En clair, cela revient à saisir votre appartement, que vous avez déjà payé, le vendre à un émir quelconque qui va ensuite vous le louer.

 

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12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 09:08

Le CSEN (Conseil scientifique de l’Education nationale) en convient : « Les performances des élèves français en orthographe sont loin d’être satisfaisantes ».

Avec ou sans classement Pisa, on constate que la chose s’accroît d’année en année. Que faire alors ? Ce qu’on fait pour tout dans ce pays quand la température est trop élevée : on casse le thermomètre.

C’est ainsi que ledit CSEN, dressant cet implacable constat – il est « inutile de s’acharner à enseigner des orthographes maîtrisées par une minorité de francophones » – nous délivre ses judicieuses préconisations. Au premier chef, la suppression de l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir, exercice périlleux s’il en est lorsque le complément d’objet direct est placé avant le verbe.

Moins de 20 % des élèves maîtrisent cette règle à l’issue du primaire, assure le CSEN et « elle tombe en désuétude chez les adultes ». D’où cette préconisation : « avec l’auxiliaire avoir, invariabilité du participe passé et avec l’auxiliaire être, accord systématique avec le sujet ». Non seulement ce toilettage libérerait les Français d’un gros souci existentiel, mais « ces deux choix libéreraient énormément de temps en classe, qui pourrait être consacré à des enseignements portant plus généralement sur la production écrite ». En phonétique peut-être ?

A vrai dire, il y a pire que l’accord en question ici, mais c’en est sans doute une conséquence : c’est la quasi disparition de tout accord, participe passé ou simple adjectif, au féminin, cela à l’oral comme à l’écrit. Paradoxe d’un temps où les femmes n’ont jamais autant été à l’honneur, elles ont disparu du français avec l’ignorance de la grammaire.

La chose s’est tellement répandue qu’on en vient même à des aberrations : confusion des pronoms personnels (il pour elle), disparition des pronoms relatifs (laquelle, auxquelles), etc. Exemple parmi des milliers d’autres, ceci, entendu lundi matin à la radio : « L’attaque du Hamas le 7 octobre est-il (sic) aussi un choc français ? ».

C’est dans ce contexte qu’on entend répandre l’écriture inclusive, qu’on l’impose même dans certaines universités. Mais qu’importe, puisque tout cela est noyé dans le «  globish », cet « étrange mélange entre le français et une sorte d’anglais mondialisé », comme l'écrit Valeurs actuelles qui consacre un article au sujet.

Alors qu’Emmanuel Macron vient de fanfaronner au sommet de la Francophonie, l’Académie française, qui s’alarme de l’inflation galopante des anglicismes dans « la communication institutionnelle », a publié en septembre N'ayons pas peur de parler français (Plon), un livre qui reprend les conclusions de son rapport de 2022 sur le sujet.

L’académie est allée piocher dans les ministères, administrations, SNCF, mairies, universités, écoles, organismes de formation, fondations, sites touristiques… Partout l‘anglais est préféré au français technique. Le ministère de la Transition Ecologique décline ainsi ses « agents intrapreneurs, développeurs, product owner, business developer, coach produits, UX designer ». Chez son voisin de la Santé, on apprend que la politique repose sur un concept essentiel : « One health ». Du côté de la Sécurité sanitaire, on se renseigne auprès du « Helpdesk biocides : Un service national d’assistance » ; une plateforme de documentation devenue « le sharepoint de la communauté ». Mais c’est peut-être le ministère de l’Agriculture qui remporte la palme avec sa start-up Agriloops, qui a « reçu le soutien du Food’Inn Lab d’AgroParisTech ». Quiconque a affaire avec une administration sait qu’il doit en passer par ce charabia. Si l’objectif n’est pas formulé, les conséquences sont évidentes : « une double fracture linguistique, sociale et générationnelle » ce qui est dramatique s’agissant ici des services de l’Etat.

 

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12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 08:55

Extrait de "La météo dans le brouillard", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 19 septembre 2024 :

Que se passe-t-il à Météo France, une institution réputée pour son sérieux ? Le 8 janvier 2024, par exemple, son application pour smarphones n'a pas annoncé les fortes chutes de neige qui ont paralysé une partie du pays. "Pour les utilisateurs qui n'ont regardé que l'application, ils sont tombés des nues, se souvient François Giroux, représentant CGT des salariés de Météo France. Chacun pouvait regarder par la fenêtre, voir la neige tomber, et en regardant sur l'application de Météo France, et on avait simplement un ciel couvert."

La direction de Météo France ayant refusé d'ouvrir ses portes aux journalistes, ce sont trois représentants syndicaux qui vont évoquer le sujet devant ses locaux en banlieue de Lyon. Depuis quelque temps, des retours dans leur entourage les préoccupent. "Tiens, ce matin, j'ai pris mon vélo, je me suis fait rincer. C'est bizarre, c'est pas la première fois que ça arrive… Est-ce qu'il y a quelque chose qui a changé ?" Ces remarques leur auraient été faites après le lancement d'un nouvel algorithme, qui permet de réaliser les prévisions grand public sur internet et les smartphones. Ils soupçonnent cet algorithme de générer des erreurs parfois importantes.

Selon les syndicats, cet algorithme été conçu pour pallier une perte d'effectif de 20%. En huit ans, plus de 600 postes ont été supprimés chez Météo France. Jusqu'en novembre 2023, d'après les explications que les trois salariés ont données à "Envoyé spécial", ces prévisions destinées aux smartphones étaient réalisées par des météorologues dans sept centres régionaux. Depuis, le système a été entièrement automatisé, selon eux, avec une seule personne, basée à Toulouse, pour superviser le système. Et comme il ne serait pas possible de corriger les prévisions en temps réel, mais seulement toutes les six heures, les erreurs se seraient multipliées.

Désormais, les prévisions expertisées par des humains seraient réservées aux entreprises ou aux collectivités, qui payent un abonnement. "Nous n'avons plus les moyens pour faire les prévisions pour Mme Michu", aurait-il été justifié aux salariés. Un choix de mettre de côté la réponse grand public qui signifie la perte d'une partie des missions de ce service public qu'est Météo France, déplore Liénor Feuga, représentante du syndicat Solidaires de Météo France.

La direction de Météo France affirme que les bulletins d'alerte en cas de situations extrêmes restent gérés par des humains. L'automatisation n'aurait pas eu d'impact sur la qualité moyenne des prévisions, les principaux bugs informatiques lors de sa mise en place auraient été corrigés, et 48 nouveaux postes auraient été créés depuis l'an dernier…

Il en manque encore 552.

 

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5 octobre 2024 6 05 /10 /octobre /2024 10:47

 

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5 octobre 2024 6 05 /10 /octobre /2024 10:42

« Calcul » vient du mot latin calculus, « caillou ». Dès l’Antiquité, les êtres humains utilisent leur imagination pour calculer. Ils se servent de cailloux, de jetons, de boules et, bien sûr, de l’outil qu’ils ont toujours sur eux : leurs dix doigts - d’où les termes « décimal » et « digital » - avec lesquels ils peuvent compter.

Sans remonter au grand mathématicien grec Euclide, 300 ans avant J.-C., et sans parler des ingénieurs qui ont fait progresser les mathématiques depuis toujours, nous devons en priorité la maîtrise des chiffres et du calcul à trois hommes : l’inventeur de la première machine à calculer de l’histoire, Blaise Pascal (1642) ; le précurseur de l’informatique, l’Anglais Charles Babbage (1834) ; et celui qui a récemment (1973) créé le tout premier ordinateur personnel, l’ingénieur français François Gernelle. Il s’agit du Micral. Il ne vient pas d’Amérique, même si Steve Jobs et Apple vont le développer ensuite aux États-Unis et sur tout le globe.

À ce propos, qui sait encore que notre Minitel 100 % français est le pionnier, le précurseur, voire le tout premier « Internet » ? Lancé en 1982 par les PTT, le premier service au monde d’informations télématiques aura un succès populaire considérable. Mais n’étant pas un peuple de vendeurs, la France n’a pas su l'exporter.

Revenons à Blaise Pascal. Nous l’avons tous étudié à l’école. Sans bien réaliser que c’est sans doute le génie des génies. Mais nombreux sont ceux qui gardent quand même le souvenir du philosophe et du grand penseur. Dès qu’on le nomme, les livres de Lagarde et Michard nous viennent à l’esprit.

Si, au fil des années, on a oublié beaucoup de ses écrits, chacun de nous se souvient au moins de son fameux pari sur l’existence de Dieu, puis des deux infinis : « une sphère dont le centre est partout, la circonférence nulle part » ; ou encore de telle ou telle citation, comme « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ». Certaines formules ne manquent pas d’une pointe d’humour, telle celle-ci : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. »

Le génie des mots nous aurait presque fait oublier qu’il a été d’abord le génie des chiffres, le « Mozart » de l’arithmétique. Dès l’âge de 11 ans, il écoute les savants que fréquente son père. Il a même déjà écrit un livre de physique.

Pascal a 19 ans quand il pense à la première machine à calculer. Et simplement pour faire plaisir à son père, comptable et conseiller à la cour de Richelieu. Le voyant veiller tard pour son travail, le fils génial, attendri et compatissant, lui invente la première machine dite « intelligente » de l'Histoire. L’appareil - la pascaline - permet d’effectuer des additions et des soustractions. Pascal, c’est la lumière bien avant et bien au-dessus des Lumières.

Pour finir, rendons hommage à l’inventeur d’un mot français, cette fois. Il s’agit d’une réponse précise à une commande. En 1954, IBM France cherche un nom pour désigner une de ses premières machines électroniques destinées au traitement de l’information. La compagnie demande le conseil d’un professeur à la Sorbonne, Jacques Perret. Celui-ci explore plusieurs pistes et finit par proposer le mot « ordinateur » : « C’est un mot correctement formé, écrit-il, qui se trouve même dans le Littré comme adjectif désignant Dieu qui met de l’ordre dans le monde. »

Pour IBM, l’idée de mise en ordre est la bonne. Malgré le terme anglais computer - calculateur, en français - qui s’est généralisé dans de nombreux pays, les vocables « ordinateur » et, plus tard, « micro-ordinateur » sauront s’imposer chez nous.

 

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