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3 mai 2025 6 03 /05 /mai /2025 10:40

Eretz Israël, le Grand Israël, est selon la Bible le territoire correspondant à l’Israël d’aujourd’hui étendu à la Cisjordanie et au Sud-Liban, affublés dans la terminologie annexionniste du patronyme de « Judée-Samarie ».

Eretz Israël serait le berceau du peuple juif, la Terre Promise par Dieu au Prophète Abraham.

La communauté internationale incarné par l’ONU lors de la création de l’État d’Israël en 1948, s’était refusée à cette prétention ultra-droitière du mouvement sioniste portée depuis longtemps par un certain Vladimir Jabotinsky, théoricien de cette ultra-sionisme autoritaire et violent.

Eretz israël, voilà l’objectif, au-delà de la libération des otages, voilà l’objectif que poursuivent Benjamin Nétanyahou et sa clique d’extrême-droite depuis le 7 octobre 2023.

Au-delà de sa préoccupation d’échapper à la justice de son pays pour des faits de corruption, c’est cet objectif théocratique d’annexion et de conquête territoriale que poursuit Benjamin Nétanyahou depuis son arrivée au pouvoir en 1996. Pas d’avenir pour une patrie palestinienne.

Dans cet objectif forcené, Benjamin Nétanyahou a constamment reçu le soutien idéologique de l’Occident, marqué notamment par le soutien de Donald Trump, à faire de Jérusalem la capitale de l’État d’Israël, alors que la résolution initiale de 1948 avait fixé comme capitale la ville de Tel-Aviv.

À cette obsession d’Eretz Israël qui promet une guerre interminable, et ce malgré les mises en garde et condamnations de l’ONU, l’Occident, États-Unis et Union Européenne confondus, n’ont jamais émis la moindre dénonciation.

 

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3 mai 2025 6 03 /05 /mai /2025 10:35

Et voici que le serpent de mer de la taxe d’habitation refait sur surface. C’est François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, qui vient de l’évoquer, dans un entretien à Ouest-France, à la veille d’une réunion avec les associations des collectivités. Mais attention, celui qui fut longtemps maire et qui est toujours conseiller municipal de Dijon (on ne sait jamais, un remaniement, une censure, c’est si vite arrivé…) dit bien qu’il ne s’agit pas de recréer la taxe d’habitation mais simplement d’instaurer « une contribution modeste ». Pour quoi faire ? L’idée, de prime abord, est vertueuse : pour le « financement des services publics de la commune » et « renouer le lien» entre les collectivités et les citoyens qui y résident.

Alors, une « contribution modeste » ? C’est quoi, au juste ? En pleine chasse aux économies dans le budget de l’État, on voit ce qui se profile à l’horizon. On baissera (modestement ?) les dotations de fonctionnement de l’État aux communes et, en échange, on donnera à ces mêmes communes le droit de lever une « contribution modeste ». Le taux en sera fixé par le conseil municipal, qui pourra le faire évoluer d’année en année (généralement, en l’augmentant...). Au fil du temps, cette contribution pourra passer de « modeste » à « légèrement au-dessus de la moyenne des communes de la même strate », après des stades intermédiaires que l’on qualifiera pudiquement de « modéré » puis de « raisonnable », etc. La langue française est d’une extraordinaire richesse – à la différence de nos caisses – pour justifier une augmentation d’impôts, de taxes ou de contribution, modeste à son origine. Une augmentation qui sera du fait des communes et non de l'État ou du Parlement, qui pourront s'en laver les mains. La dépense publique est une drogue dure, bien française, qui fait des ravages à tous les niveaux où l'on dispose de l'argent public, c'est-à-dire celui des contribuables.

Rappelons-nous que le taux de la CSG commença, très modestement, sous le socialiste Rocard, en 1991, à 1,1 %, pour atteindre, aujourd'hui, 9,2 % sur les revenus d’activité... Il faut se méfier de la modestie en matière fiscale.

 

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3 mai 2025 6 03 /05 /mai /2025 10:28

La légende de la papesse Jeanne apparaît, pour la première fois, dans des écrits datant du XIIIe siècle. Selon ces œuvres, une jeune fille originaire d’Allemagne ou d’Angleterre se serait déguisée en homme pour suivre son amant. Ensemble, ils auraient voyagé jusqu’à Albion puis à Athènes, où elle aurait étudié la philosophie et la théologie. À la mort de son compagnon, Jeanne aurait rejoint Rome et gravi les échelons de l’Église en tant que clerc, puis cardinal, en cachant son identité. En 855, elle aurait été élue pape par acclamation populaire. Pendant deux ou trois ans, elle aurait dirigé l’Église sans que personne ne se doute du secret sulfureux qui se cachait sous les vêtements du souverain pontife.

Cependant, alors qu’elle participe à une procession de l’Ascension ou de la Fête-Dieu, entre Saint-Jean-de-Latran et l’ancienne basilique Saint-Pierre, la papesse est prise de violente douleur au ventre et doit descendre de son cheval. Elle accouche alors en pleine rue, trahie par une grossesse qu’elle avait dissimulée sous ses amples ornements liturgiques. La foule, stupéfaite et furieuse, la lapide sur place ou, selon d’autres versions, l’attache à la queue de son cheval pour la traîner dans les rues de Rome.

Cette histoire aurait entraîné des conséquences directes sur les rituels pontificaux. L’Église aurait alors instauré un cérémonial étonnant : le nouveau pape devait s’asseoir sur une chaise percée afin qu’un ecclésiastique vérifie, à travers l’ouverture, la présence d’attributs masculins. Celui-ci s’exclamait alors : «Duos habet et bene pendentes » (« Il en a deux et elles sont bien pendantes »), tandis que les cardinaux répondaient en chœur : « Deo gratias » (« Nous rendons grâce à Dieu »). Si ce rituel a bien existé, il est davantage considéré, aujourd’hui, comme le symbole d'une virilité spirituelle plutôt qu'un véritable protocole imposé par une réalité historique.

Cependant, de nombreuses incohérences historiques viennent discréditer ce récit, au grand dam de certains, comme Sandrine Rousseau, qui rêvent de voir un jour une femme à la tête de l'Église de Rome. En effet, la papesse Jeanne aurait régné, selon les chroniques, entre 855 et 858. Or, ces dates de pontificat coïncident exactement avec celles du pape Benoît, dont l’existence est attestée non par de simples écrits mais par des faits concrets, notamment par ses relations avec les souverains d’Europe et l’Empire byzantin. De même, la Fête-Dieu, durant laquelle Jeanne aurait accouché, n’a été instaurée qu’en 1264 par le pape Urbain IV, soit quatre siècles après les faits supposés.

Selon l’historien Agostino Paravicini Bagliani, la figure de Jeanne est l’expression d’une peur misogyne à l’époque médiévale signifiant que « même une femme aussi exceptionnellement instruite ne pouvait accéder à la dignité de pontife romain ». D’autres chercheurs soulignent également que la légende pourrait aussi découler d’une confusion historique : Jean VIII, pape en 872, surnommé « la papesse » pour sa faiblesse supposée face à Byzance, aurait pu être ainsi à l’origine de la rumeur.

 

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3 mai 2025 6 03 /05 /mai /2025 10:21

Le 27 avril 1937 mourait à Rome après 11 ans d’emprisonnement Antonio Gramsci. Cet article pour lui rendre hommage.

    « Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître, et dans ce clair obscur surgissent des monstres. »

Cette célèbre citation, écrite dans les années 1920-1930 dans ses lettres de prison, parlait de l’apparition de monstres (Hitler, Mussolini, Franco)  concomitante à la montée du fascisme dans les années 30-40. Aujourd’hui en 2025, dans l’Occident impérialiste en déclin, à nouveau surgissent de monstrueux  barbares qui s’alimentent  de la confusion actuelle. Confusion sur les  causes et sur les solutions à la crise, confusion et manipulation sur le  passé, plongeant le présent et l’avenir dans un sentiment de barbarie, d’impuissance et d’angoisse. Tout cela produit de monstrueux barbares bien identifiés ; Netanyahou , le criminel sioniste ; Zelensky, à la tête d’un régime néo-fasciste qui envoie de force des pauvres bougres de faire trucider sur le front du Donbass ; Trump, avec ses délires d’imperator, Elon Musk, son alter ego et ses gestes de provocation sans retenue; et tant d’autres, tant d’autres.

Mais les nouveaux monstres et les nouveaux barbares aujourd’hui sont parfois plus cachés.

Ils expriment la mutation du capitalisme, celle de l’époque qu’on pourrait appeler l’autonomie du capital, c’est-à-dire d’un développement uniquement basé sur sa propre valorisation, indépendamment de toute utilité humaine.

Je dirais que ces barbares veulent pouvoir jouir sans entrave, et sans qu’on vienne les importuner avec une quelconque morale religieuse ou humaniste. Je pense que la matrice de ces nouveaux barbares  se trouve dans l’idéologie libertarienne, du genre moi, moi, moi, et les petits oiseaux, consommateurs sans aucune altérité avec les autres humains, ne voulant pas s’embarrasser d’un quelconque devoir d’humanité, d’empathie pour ceux qui sont sur le bord du chemin, toute atteinte à leur droit d’égoïsme, ils le vivent comme une atteinte à leur liberté de penser comme le chante l’exilé fiscal  Florent Pagny. Ou alors Hanouna, le bouffon égocentrique qui s’indigne qu’on puissent s’indigner de son comportement humiliant et néo-fascisant avec quiconque n’est pas d’accord avec lui dans ses émissions de télé. Une véritable école d’apprentissage de soumission, des nouveaux jeux romains dans l’arène.

Enfin, une autre phrase attribuée à Gramsci :

IL FAUT ALLIER LE PESSIMISME DE LA RAISON À L’OPTIMISME DE LA VOLONTÉ

Oui, car même si la situation actuelle semble désespérante, nous ne devons pas baisser les bras, toute situation étant par essence dialectique. Aujourd’hui existent aussi en germe les ferments de son dépassement. L’optimisme de la volonté… Il lui en a fallu de la volonté, à Gramsci, pour résister à des conditions de vie très dures, malade ( tuberculose osseuse ) et souvent sans traitement car diagnostiquée tardivement, puis, dans des conditions de détention tellement difficiles. Et pourtant il en a profité pour écrire ce qui va rester l’œuvre de sa vie, ses Carnets de prison.

 

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26 avril 2025 6 26 /04 /avril /2025 11:20

Il devient de plus en plus difficile de trouver de bons poulets. Certains lecteurs, qui ont mauvais esprit, pourront me rétorquer que le bon poulet, ça n'existe pas. D'autres, encore plus catégoriques, m'assureront qu'un bon poulet est un poulet mort.

Manifestement, il y a confusion sur le mot. Un peu d'ordre, s'il vous plaît ! Le poulet vient évidemment de la poule, qui vient elle-même du latin "pulla", lequel "pulla" est le féminin de "pullus", le "petit d'un animal". Au XIIIe siècle, le mot désigne la femelle du coq, et quand on l'abrège en supprimant la dernière lettre, le "poul" est un coq ! Le coq est né d'une onomatopée, "coc", et ce simple cri a éliminé le "jal", venu pourtant fort naturellement du latin "gallus".

En berrichon, on disait encore "le jau" qui n'a rien à voir avec le prénom "Jo". Revenons à nos poulets, qui ne sont pas toujours des gallinacés, et des oiseaux de basse-cour.

Depuis déjà longtemps, disons un peu moins d'un siècle, le poulet est un inspecteur de police en civil, car il "picore" des renseignements. Le poulet est aussi un "billet doux", à cause du fait qu'il est "petit". Je hasarde cette explication aventureuse, puisque le "poulet" est clandestin, utilisé plutôt pour des amours illégitimes, destiné à passer en fraude. Et puis c'est bien connu, les mots d'amour, quand c'est trop long, c'est gonflant, à force. ("Gonflant", ça signifiait "marrant", encore sous la plume de Jean- Paul Sartre. Comme ça veut dire "exagéré", on peut toujours penser qu'un type "gonflant", c'est quelqu'un qui exagère, qui abuse de votre gentillesse, qui vous "gonfle de paroles". Origine non contrôlée, on est en août, il fait très chaud, merci de me comprendre !)

Oui, mais les autres poulets, les inspecteurs de police, c'est bien aussi tous les gendarmes, tous les policiers, tous ceux qui vous vérifient votre identité, pour vous rendre service, pour le cas où vous l'auriez oubliée. Vous avez raison, le sens s'est étendu, semble-t-il, à l'ensemble de ce corps de fonctionnaires. Ces poulets sont en quelque sorte "polyvalents" (il s'agit d'autres "presque poulets", les "poulets des impôts"). Quant à la "poule", c'est une femme, qui dépend "de son amant ou de son souteneur". Amant, souteneur, même combat, je n'invente rien, c'est Alain Rey qui le suggère. Il ajoute que c'est "une femme de vertu légère et... d'accès facile !" C'est moi qui indique la ponctuation. Je le trouve bien malicieux, Alain Rey, pourquoi ne pas nous parler du "garage à bite" comme dans les troisièmes mi-temps des sportifs ?

Redevenons corrects. La poule est une maîtresse, une amie, une concubine. La poulette est une jeune poule, une très jeune femme, ou une femme de petite taille. Et on emploie le mot, en français, depuis le XVIe siècle, sans aucune valeur péjorative, contrairement à la poule. En effet, "poulette", comme féminin de "poulet", le policier, est attesté, comme on dit, mais pratiquement inusité. Ça pourrait changer depuis que le ministère de l'Intérieur place des super nanas dans les commissariats. En attendant, il nous faut rappeler que la "poulaille" désigne le public du poulailler au théâtre, c'est-à- dire les spectateurs des galeries les plus hautes et les moins chères, celles d'où on ne voit pas la scène. Mais la poulaille c'est aussi la police en général, mot inventé d'après "poule".

Ce poulet, finalement, reste bien gentil pour qualifier une profession où l'on ne se montre pas toujours si tendre, tendre comme un poulet.

Alors on pourra parler des "cognes", qui sont les gendarmes et les agents de police, depuis le début du XVIIIe siècle. Victor Hugo fait dire à Gavroche : "On ne dit pas les sergents de ville, on dit les cognes". Traitez un gendarme de "cogne", puis sortez les Misérables de votre poche, en principe, il n'y a pas outrage. Méfiez-vous quand même, beaucoup de cognes n'ont pas lu Victor Hugo. Or "cogne", évidemment, vient de "cogner", "frapper avec violence" mais aussi "sentir mauvais". Quand ça sent mauvais, pour un gars du "milieu" (pas un gars du Centre en politique, un gars du vrai milieu, celui des braqueurs), c'est que la police n'est pas loin, ça cogne, donc. A noter que, au sens propre, les gendarmes ont la réputation de frapper rarement. Les policiers, par contre, travaillent davantage avec leurs poings, c'est plutôt à eux qu'on devrait réserver le mot "cogne" et dans les circonstances où ils ont vraiment "cogné", comme à Gênes, récemment.

Autre joli nom pour éviter la répétition avec "poulet", le mot "bourre", qui vient tout simplement de "bourrique". Pourquoi "bourrique" désigne-t-il un policier, alors que c'est un "âne" ? Mais c'est une erreur, cher lecteur. A-t-on déjà vu des policiers bêtes comme des ânes ? Vous voyez bien que non.

Finissons sur une curiosité. "Bourrer" et "Cogner" signifient également, tous les deux, "posséder sexuellement".

"Bourrer un flic", bof... mais tous les goûts sont dans la nature !

 

 

Rolland HENAULT ("Articles 2001-1996", Editions de l'Impossible)

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26 avril 2025 6 26 /04 /avril /2025 10:59

Mer à proximité. Accès aux étages difficile pour les personnes à mobilité réduite.

S'adresser au bureau de l'ONU, New York City, USA.

 

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12 avril 2025 6 12 /04 /avril /2025 10:29
Yves Boisset est mort. Il y a vingt-cinq ans, Charlie Hebdo l'avait rencontré pour évoquer sa carrière de réalisateur face aux pressions multiples, tentatives d'attentats et risques de censures. Nous reprenons ici une partie de cet entretien, paru à l'origine dans le numéro 445.

Pour Le Saut de l’ange (1971), il se fait virer de Marseille – parce que le film parle d’un scandale immobilier – et de Nice – à cause d’un personnage ressemblant un peu trop à Jacques Médecin… Pour L’Attentat (1972), sur l’affaire Ben Barka, il est interdit de tournage dans tous les lieux publics… Pour RAS (1973), sur la guerre d’Algérie, l’armée essaie par tous les moyens d’empêcher le tournage, des bobines disparaissent, des scènes sont coupées par la censure, des grenades sont lancées dans les cinémas… Pour Dupont Lajoie (1974), violent pamphlet antiraciste, les fachos du groupe Charles Martel attaquent l’équipe, un des acteurs maghrébin, est laissé pour mort dans une rue de Toulon, avec un chargeur de 7.65 dans le ventre, le Quai d’Orsay fait interdire la projection dans les festivals et les centres culturels étrangers… Yves Boisset aime les sujets « chauds », ceux qui dévoilent les turpitudes politiques et sociales et les dérives des institutions. Ce qui lui a valu, et lui vaut toujous, une carrière placée sous le signe des ennuis.

Charlie Hebdo : En plus de trente ans de carrière, pratiquement pas un seul de vos tournages ne s’est déroulé sans complications : censure, menaces, attentats, pressions diverses. Ce n’est pas un peu pesant, à la longue ?

Yves Boisset : C’est un choix. On ne peut pas pleurnicher, parce qu’on sait à peu près ce qu’on risque quand on choisit de traiter tel ou tel sujet. Des salades, effectivement, j’en ai eu presque à chaque film.

Ça a commencé en 1970 avec Un condé. Le film a été interdit totalement pendant plus de six mois, il y a eu douze minutes de coupées et une scène entièrement retournée : un interrogatoire de police particulièrement musclé. Cela dit, grâce à cette interdiction, le film a eu un succès qu’il n’aurait sans doute pas eu autrement. M. Marcellin était un exécrable ministre de l’Intérieur, mais c’était un excellent agent de presse.

Le cas le plus célèbre reste celui du Juge Fayard, dit « le Sheriff », sur l’assassinat du juge Renaud, avec les fameux « bip » remplaçant le mot SAC.

Là encore, la censure s’est complètement retournée : dans les salles, à chaque bip, les gens gueulaient « SAC ! ». Mais ça n’a pas empêché les emmerdements. Un soir, des mecs me sont tombés dessus en bas de chez moi, m’ont cassé le nez, entre autres. Ma bagnole, qui était rangée sur le trottoir, était entièrement défoncée à coups de masse, toutes les vitres explosées, sauf celle du conducteur, sur laquelle ils avaient marqué « bip-bip ». Je passe sur les menaces téléphoniques sur mes enfants…

Mais le plus drôle, c’est quand il y a eu la commission d’enquête parlementaire, et qu’on m’a demandé de venir témoigner sur ce que je savais du SAC. On vient me chercher avec deux voitures blindées pleines de flics, on m’amène toutes sirènes hurlantes à l’Assemblée nationale, on me fait entrer par les souterrains, encadré par des types avec fusil à pompe. Pendant une heure et demie, on me pousse au crime, on veut me faire dire des choses que j’ignore. Et, à la fin, on me dit : « Merci, monsieur, vous avez été très courageux… » Et on me lâche dans la rue, à pied. Je suis rentré en métro chez moi.

Vous vous êtes souvent frotté à l’armée. La dernière fois, c’était pour L’Affaire Dreyfus.

Le film a pu se tourner grâce à François Léotard, qui a été vachement bien sur ce coup-là – et on ne peut pas dire que j’ai beaucoup de tendresse pour ce garçon. Il nous a ouvert l’École militaire et le mont Valérien, contre l’avis de la totalité de l’état-major, y compris les socialistes. Quand je suis allé à l’École militaire, le général commandant l’établissement m’a convoqué dans son bureau, et m’a dit : « Je suis militaire depuis trente-cinq ans, et jamais je n’ai reçu un ordre aussi honteux. Vous n’aurez pas un homme, un bouton de guêtre, un fusil, au-delà des ordres écrits et spécifiques ! » Et il termine en me disant : «Monsieur, est-ce que vous pouvez me soutenir, les yeux dans les yeux, que vous pensez une seconde que le Juif était innocent ? » Ça se passait quand même en 1994…

 

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12 avril 2025 6 12 /04 /avril /2025 10:23

Il faudrait distinguer deux types d’américanisation, l’une par mimétisme qui concerne les familles aisées qui envoient leurs rejetons aux States (une année pour passer le bac américain, ou études supérieures complètes), l’anglo-américain est une première langue à égalité avec la langue maternelle, et l’american way of life est parfaitement assumé.

L’autre américanisation est plus insidieuse, c’est la colonisation douce (Dominique Noguez) ou l’américanisation subliminale de nos cerveaux (François Asselineau), elle est présente dans tous les domaines : loisirs, restauration, vêtements, musique. Américanisation du riche ou du pauvre, américanisation voulue (recherchée) ou subie, le résultat est le même. Et les deux publics peuvent se rejoindre et se retrouver dans un McDo ou dans n’importe quel autre fast food, même non américain, car c’est cela aussi l’américanisation, propager un mode de vie à l’ensemble de la planète.

Cette « américanisation » ne touche pas que la France, elle est mondiale. Même l’enseigne McDonald’s est présente à Pékin ! Alors qu’elle est absente d’Islande (depuis 2009), d’Afghanistan, d’Algérie, d’Iran et de quelques autres pays.

Mais il convient de nuancer. Le Royaume-Uni, l’Allemagne, les pays d’Europe du Nord sont américanisés presque naturellement. Les pays du bassin méditerranéen, hélas, rejoignent le mouvement ambiant. La France qui fut pendant longtemps une terre de résistance (relative) a, elle aussi, rattrapé son retard (depuis les années 80). En 2024, plus de 1500 points de vente McDo en France ! Les pays de l’Europe de l’Est, et il faudrait y inclure l’ex-Allemagne de l’Est, reste quelque peu épargnée. Le wokisme, la cancel culture, la diversité, l’inclusion et la propagande pro LGBT restent un marqueur occidental. La Roumanie, autrefois très francophile, s’est anglosaxonisée rapidement. Au début des années 2000, n’importe quel chauffeur de taxi parlait français. C’est très rare aujourd’hui. Même la Russie, dont on se plait à vanter la culture traditionnelle, n’est pas à l’abri des vents venant de l’ouest, et les ferments du libéralisme ne sont pas absents dans des sphères proches du pouvoir.

Le problème numéro 1 dans l’« américanisation » de la société française est celui de la langue, le français en voie de disparition au profit du globish. De là tout découle, la baisse du niveau éducatif et de tout esprit critique, un niveau effroyablement bas des connaissances en français, en histoire et plus généralement dans toutes les disciplines littéraires.

Mais en parallèle de ce qui précède, le plus critiquable réside dans la démission des gens concernés, tant le citoyen lambda – personne ne l’oblige à fréquenter McDo ou Disneyland – que les élites – gouvernants, élus, journalistes, scientifiques. Toutes les productions scientifiques sont majoritairement en anglais, les conférenciers s’expriment en anglais même s’il y a la traduction simultanée. Comment s’en étonner lorsque le président de la République, Emmanuel Macron, s’obstine, contre tout bon sens, à ne pas utiliser la langue qui fut celle de la diplomatie pendant des siècles. Quel mépris de la France et des Français ! Ce qui est vrai de la France l’est aussi pour la Wallonie, pour la Suisse romande et pour le Québec. La menace ne pèse pas que sur le français, elle concerne aussi l’allemand et l’italien.

On feint aujourd’hui de « découvrir » ce qu’était l’USAID, cette agence créée en 1961 sous l’Administration Kennedy, alors que derrière les façades de l’aide et du développement, l’USAID est un outil au service du gouvernement américain. L’USAID a été utilisée par la CIA pour s’infiltrer dans les milieux politiques, soutenant des mouvements d’opposition dans des régimes ennemis. À titre d’exemple, la Bolivie d’Evo Morales expulse, en 2013, l’USAID en l’accusant d’être présente pour des raisons politiques et non humanitaires. En 2012, la Russie expulse l’USAID en raison d’accusations d’ingérence politique et de financement de groupes d’opposition.

Le démantèlement de l’USAID n’aura aucune conséquence bénéfique en Europe. Les dégâts de l’américanisation continueront comme par le passé sous d’autres noms avec d’autres prétextes et en agitant les bons sentiments moraux, le tout au nom de la Liberté et de la Démocratie et en diabolisant un Ennemi, il a été nazi, puis soviétique et maintenant russe et/ou chinois. Et les courroies de transmission étatsuniennes préparent les cerveaux à la guerre au nom de la Démocratie. Rien ne change.

 

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12 avril 2025 6 12 /04 /avril /2025 10:16

A Nancy depuis le 17 mars, la direction de l’immigration et de l’intégration est fermée au public, selon L'Est républicain. En cause, une réorganisation interne du service de la préfecture de Meurthe-et Moselle. Il s’agit de laisser le temps aux fonctionnaires de la préfecture de rattraper le retard accumulé, entre autres détruire les titres de séjour périmés qui s’entassaient. Mais, surtout, le service est l'objet d'une enquête. En janvier 2025, une fonctionnaire de ce service, âgée d’une quarantaine d’années, a été mise en examen pour corruption passive, aide au séjour irrégulier d’étranger en bande organisée, faux et usage de faux.

Cette fonctionnaire aurait falsifié grossièrement des documents en échange de 25.000 euros par dossier. Une source anonyme a attiré l’attention de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM). En tout, une quinzaine de dossiers falsifiés ont été décelés, tous ayant pour point commun d’être passés entre les mains de la mise en cause. Quasiment tous les bénéficiaires de cette combine sont des hommes d’origine algérienne. La fonctionnaire a été incarcérée. Elle risque la prison ferme, son avocate a pourtant tenté de négocier un bracelet électronique, invoquant la maladie de sa cliente et le jeune âge de son petit garçon, âgé de 10 ans. Pourtant, l’ex-fonctionnaire de la préfecture s’est vue placée en détention provisoire. Les peines liées au délit d’aide à l’entrée et au séjour irrégulier peuvent aller jusqu’à 15 ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende.

Ce cas n’est pas un cas isolé. À Boulogne-Billancourt, la chef du service des étrangers de la sous-préfecture était jugée, en février 2025, pour avoir délivré une dizaine de titres de séjour et de récépissés à des étrangers contre de l’argent. Réquisition : trois ans de prison, dont deux avec sursis, et 20.000 euros d’amende pour corruption passive et modification frauduleuse de données dans un système de traitement. Une interdiction d’exercer dans la fonction publique a également été réclamée. Elle a été reconnue coupable en délibéré et condamnée à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Son année de prison sera effectuée à domicile, avec bracelet électronique. Cette peine est assortie d’un euro symbolique de dommages et intérêts.

Quelques mois plus tôt, en juin 2024, une fonctionnaire de la sous-préfecture de Béziers a été accusée d'avoir délivré illégalement des titres de séjour, avec l'aide de quatre complices, dont son compagnon. Ces documents, obtenus contre rémunération, ont été attribués à des ressortissants marocains, certains impliqués dans un trafic de drogue. L'enquête a révélé 41 dossiers suspects, avec des paiements d'environ 180.000 euros. Les suspects ont été arrêtés et des biens ont été saisis.

En 2020, ce ne sont pas moins de 160 étrangers qui auraient profité de la corruption d’un employé préfectoral de la sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye. L’accusé a été reconnu coupable et condamné à un an de prison ferme, deux ans de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende, avec une interdiction d’exercer dans la fonction publique.

 

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5 avril 2025 6 05 /04 /avril /2025 10:25

C’est la France, que voulez-vous. Le gars reste dix ans au service du pantin Macron, dont il avait la signature, ce qui explique la théâtralité du faux président, et dès que le naufrage de la Macronie devient évident, le mec débarque en parachute à la Société Générale, célèbre pour ses frasques et ses pertes.

A la Société Générale, Kohler fera ce qu’il a toujours fait au gouvernement : des fusac, c’est-à-dire des mariages ou des absorptions de grandes entreprises, mais aussi la vente des bons morceaux de la France à l’étranger. Traduction : notre État est totalement sous la coupe du privé.

Avec ce transfert, la Société Générale récupère le vrai président de la République, qui laisse l’homme de théâtre s’agiter pour la galerie. Autant dire que le Macron est encore plus à la ramasse. Pour la presse mainstream, c’est-à-dire qui ment aux enfants (le grand public), il s’agit juste du départ du secrétaire général de l’Élysée, une valse comme une autre.

Les mises en examen d’Alexis Kohler ? Tout le monde s’en fout, c’est la norme, en république des loges. Tout est permis aux oligarques. Vous pouvez parier que Sarkozy ne fera pas un jour de prison réelle, malgré son lourd passé de néocon français, avec ses épisodes troubles, émeutes, attentats et autres guerres d’élimination.

Alexis Kohler lui-même s’en fout, puisqu’il ne s’est même pas déplacé devant la commission des finances de l’Assemblée, présidée par le LFI Coquerel, pour l’affaire Nestlé. L’affaire MSC, une prise illégale d’intérêts dans une affaire familiale, le poursuit gentiment depuis 2022 mais ne l’a pas empêché d’enchaîner les quinquennats.

Tout cela échappe au grand public, qui a d’autres chats à fouetter : cela ne veut pas dire que c’est insignifiant, ni qu’il faut lâcher l’affaire, ou les affaires, mais c’est si commun dans notre république corrompue que plus personne ne s’offusque, tout le monde trouve ça naturel, presque normal. Nos oligarques ou hommes politiques sont corrompus, voilà tout. Ils sont la corruption, passant de l’univers politique à celui de la Banque ou des affaires, parfois via les médias, et finissent dans des fromages confortables, au Conseil d’État, au Conseil constitutionnel, au Sénat, toutes ces planques dorées. Ou alors dans un château, comme Thierry Breton. L’Ancien Régime en vérité n’a jamais disparu. Il y a les privilégiés, et les autres.

Pourvu, pour tous ces privilégiés, que le peuple français ne se réveille pas à nouveau, comme en novembre 2018. Il est vrai que le Gaulois est lent à la comprenette.

 

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