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25 septembre 2021 6 25 /09 /septembre /2021 10:30

6 722 400 inscrits à Pôle Emploi au second trimestre 2021.

120 000 victimes de l’inhumaine gestion libérale d ‘une soit-disant crise sanitaire.

13 morts 3000 blessés dont 94 graves (comprenant 4 mains arrachées et 17 éborgnés ) parmi la population civile lors des manifestations contre la vie chère et la politique injuste de Macron conduites par le mouvement des Gilets Jaunes.

25 % d’augmentation du CAC 40 entre 2018 et 2021.

Quatre ans de présidence Macron. 

Quatre longues années de désastres économiques, sociaux, écologiques et sanitaires. Quatre longues années d’insultes méprisantes à l’égard de ceux qui travaillent (avec dernière sortie aussi inédite que lunaire en date une attaque ignoble de Macron contre les sportifs de haut-niveaux français jugés pas assez performants ni rentables par ce «winner» de la finance mondialisée qui n’a jamais rien produit sinon de la haine et du mépris). Quatre longues années de répressions, d’interdictions de privations de libertés et de violences inédites depuis l’Occupation. 

Défaire la République française, dissoudre à marche forcée les droits sociaux conquis par les travailleurs de France depuis des siècles dans l’acide de la (dés)intégration européenne et du capitalisme néo-libéral mondialisé ne peut  se faire que dans la violence et la souffrance.

Dans cette course à l’abîme, démarrée bien avant que les playmobils de Macron ne se mettent En Marche, l’Education nationale, c’est-à-dire l’école de la république est la prochaine victime à dépecer. Après La Poste, France Telecom, GDF, et EDF. Après le service public de santé, à qui la Commission européenne a exigé à 63 reprises entre 2011 et 2018 de baisser ses dépenses, c’est au tour de l’Education nationale de passer au poteau d’exécution des tueurs de l’Ecole de Chicago. 

Ne comptons pas sur les bonimenteurs sociaux-démocrates et euro-compatibles qui, comme Hidalgo, reviennent dès le lendemain sur leurs douteuses promesses, et voudraient que l’on oublie qu’ils ont hier participé à la destruction de l’Ecole publique, trop contents de satisfaire à la voracité du Marché inscrite dans le marbre des traités européens qu’ils défendent de toutes leurs forces et qui interdisent toute alternative de progrès.

A l’heure où Blanquer et Macron s’apprêtent à détruire l’Education nationale (ainsi que les retraites et l’assurance chômage), le temps des hésitations et des atermoiements coupables est passé. Il n’est plus temps de débattre. Le moment de la lutte et de la résistance est venu. 

 

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25 septembre 2021 6 25 /09 /septembre /2021 10:23

Il était l'un des plus grands chantres de la Wallonie. Le trouvère belge Julos Beaucarne s'est éteint samedi à l'âge de 85 ans, a annoncé dimanche la commune de Beauvechain (Brabant wallon), à proximité de laquelle s'était établi le chanteur. Né en 1936, ce barde humaniste et bienveillant, grand amoureux de la nature, passait pour le plus vénérable et le plus doux conteur du terroir wallon. Marqué à vie par le meurtre de sa femme, en 1975, le musicien aux 49 albums et plus de 500 chansons avait réagi en écrivant des mots poignants d'humanité, dans une lettre ouverte restée fameuse : «C'est la société qui est malade. Il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre, par l'amour, et l'amitié, et la persuasion».

La disparition de Julos Beaucarne a ému une partie de la classe politique belge francophone, à l'image du ministre Bénédicte Linard : « “Faites semblant de pleurer, mes amis, puisque les poètes ne font que semblant d'être morts“ nous disait-il. Julos Beaucarne, poète wallon ou peut-être Wallon poète, entame un nouveau voyage non plus à la lisière mais au cœur de l'infini... Nous ferons donc semblant de pleurer...». 

 

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25 septembre 2021 6 25 /09 /septembre /2021 10:19

Un célèbre orchestre anglais, nous révèle le magazine Diapason, n’a pas renouvelé les contrats de quatorze de ses membres, pour faire place à la diversité et engager des musiciens « multiculturels ».

Diapason précise que « le Syndicat des musiciens (Musicians’ Union) s’est dit “consterné” par cette décision. Pour le syndicat, « cela équivaut à ce que près de la moitié de l’orchestre perde son poste ! Bon nombre des membres à qui il a été dit qu’ils ne seraient pas engagés en 2022 se produisent avec l’ETO (English Touring Opera), depuis vingt ans ou plus ! »

Mais ce qui devrait nous inquiéter encore plus, c’est qu’il se trouve des journalistes, des responsables de rédaction – Candice Mahout, chef du service culturel de BFM TV, pour ne pas la nommer – qui sont capables de venir défendre cette pratique et justifier l’idéologie qui la porte. Elle reconnaît, certes, la violence et l’injustice de la chose pour ces quatorze pauvres musiciens sommés de déguerpir en tant que mâles blancs de 40-50 ans, mais on ne fait pas d’omelette… etc. « C’est extrêmement violent, a-t-elle dit, mais malheureusement, il va falloir passer par ce genre de revers de balancier pour que les choses avancent aussi ». 

Eh bien qu’elle cède sa place pour montrer l’exemple !

 

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25 septembre 2021 6 25 /09 /septembre /2021 10:01
« Fedayin, le combat de Georges Abdallah » retrace le parcours d’un infatigable communiste arabe et combattant pour la Palestine. Des camps de réfugiés palestiniens qui ont forgé sa conscience, à la mobilisation internationale pour sa libération, nous allons à la découverte de celui qui est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe. Nous suivons son engagement dans la résistance palestinienne pendant la guerre du Liban puis en Europe au sein des FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises). Nous le retrouverons en France où il sera arrêté en 1984 et condamné pour complicité dans des exécutions politiques de représentants des États-Unis et d’Israël.
Au-delà de l’acharnement judiciaire et politique dont Georges Abdallah est victime, le film retrace une vie de résistance à travers une série d’entretiens au Liban, à la rencontre de sa famille, ses proches et des anciens camarades mais également en Europe avec son avocat, ses soutiens et des personnes qui l’ont côtoyé. Aujourd’hui libérable depuis plus de 20 ans et malgré l’enfermement, Georges Abdallah poursuit un indispensable combat contre l’impérialisme et le colonialisme.

Dates et lieux des projections

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25 septembre 2021 6 25 /09 /septembre /2021 09:56

Au soir de son existence, Brigitte Bardot se dit en pleine désillusion. Alors qu'elle va fêter ses 87 ans ce 28 septembre, elle évoque auprès du Parisien Magazine son plus grand regret : «Que la souffrance des animaux continue après elle.»

Bien entendu, des associations comme L214 suivent son chemin de lutte mais elle pense que les hommes sont des «barbares, des salauds, des dégueulasses, des pourritures, des monstres». Elle en veut pour preuve le récent massacre de 1428 cétacés dans un fjord des îles Féroé. Elle a écrit à la Première ministre danoise, Mette Frederiksen pour dire son dégoût et son indignation face à ces traditions dévastatrices qui se perpétuent. Sa question est toujours la même, depuis cinquante ans et la naissance de sa Fondation : qu'est-ce que les animaux ont fait pour mériter cela ?

Quels combats avons-nous vraiment gagnés ? Oui, nous avons eu des petites victoires de rien du tout (...). Je vais mourir un de ces jours, comme Belmondo, mais sans avoir eu ce que j'ai tenté d'obtenir durant ma vie entière. J'ai rencontré tous les présidents, tous les ministres, et je n'ai rien obtenu.» Elle reconnaît que Valéry Giscard d'Estaing l'a un peu aidée quand elle était au Canada pour défendre les bébés phoques. Elle est plus sévère en revanche envers François Mitterrand qui, selon elle, n'était obsédé que par la pyramide du Louvre. Quant à Emmanuel Macron qu'elle a trouvé «absolument nul» sur le sujet qui lui tient tant à cœur, elle estime qu'il s'est fait embobiner par les chasseurs.

Elle n'est décidément pas tendre avec l'actuel président de la République dont elle déplore la politique mémorielle. Son amie Joséphine Baker au Panthéon ? D'après Brigitte Bardot, ce n'est apparemment pas l'idée de l'année. « Je ne suis pas sûre que cela aurait été son truc. Se retrouver auprès de Victor Hugo, de gens comme cela... Disons qu'elle était différente, incomparable. C'est un hommage qu'on lui rend, mais je ne sais pas si elle aurait beaucoup aimé cela», pense-t-elle, ajoutant qu'elle se moque bien de savoir où on l'enterrera.

Et d'évoquer enfin Jean-Paul Belmondo, «un homme adorable», dit-elle, ne comprenant pas le sens de l'hommage national qui lui a été rendu. «Ses obsèques aux Invalides, avec le gouvernement et tout le reste, je ne pense pas qu'il aurait aimé cela, ce n'était pas un type à grand spectacle», confie Brigitte Bardot. Avant de prévenir le ou les prochains présidents de la République : «Je n'aimerais pas cela pour moi...»

 

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18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 09:38
En prévision de la future vague de Covid, un masque intégral est à l’étude :

 

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18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 09:32

Philippe Val fait son retour dans les médias. On l’entendait plus celui-là, et c’était bien agréable mais voilà que sa mâchoire carrée réapparaît dans le viseur. Samedi il était sur Cnews dans « Il faut en parler » et son interview m’a bien attristée. J’ai pensé aux naïfs qui pouvaient encore gober ses paroles creuses, et à moi qui les ai gobées il y a quarante ans. 

Faut dire que si on l’appréciait à l’époque, c’était grâce à Patrick Font qui l’aspirait dans son sillage. Val imitait Font et le public riait par symétrie. Ils chantaient avec des pioches et défonçaient tout ce qui portait képis, galons, soutanes. La démolition était en vogue et seuls des grands esprits (Debord, Clouscard) pouvaient comprendre qu’elle allait servir de tremplin aux démolisseurs. 

Le Val que j’ai vu à la télé-chiottes samedi vantait les mérites de la 17e chambre correctionnelle de Paris, du Parlement français et de la police nationale.

Il y a des gauchistes qui se sont fossilisés dans leurs convictions comme des mammouths dans la croute terrestre : pour eux il y a toujours des ratonnades en France et les femmes doivent coucher avec leurs chefs pour garder leur boulot. Dupont Lajoie est immortel.

Et puis il y a les gauchistes comme Val qui sont retournés chez leur papa. Pour reprendre les affaires, celles du poème de Prévert : « Quand il aura fini la guerre le fils Il fera des affaires avec son père ». Et pour devenir, comme chantait Brel, des vieux bourgeois bêtes comme des cochons.

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18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 09:27

Le virus venait du pangolin, peut-être de la chauve-souris, à moins que ce ne soit de la civette… De n’importe quoi, mais pas d’une erreur humaine ! Encore moins de la manipulation hasardeuse des apprentis sorciers dont on savait pourtant qu’ils travaillaient activement sur « les gains de fonctions ». À savoir la manière de modifier un virus d’origine animale pour tester sa capacité à « franchir la barrière de l’espèce ». 

Dans un article du Point en 2015, Shi Zhengli – la grande prêtresse du laboratoire de Wuhan – « avait publié un article avec le grand maître américain du « gain de fonction », Ralph Baric, montrant comment ils avaient inséré une protéine spike dans un virus de la famille des SARS-CoV, un ajout lui permettant d’infecter des cellules humaines ». Nouvelle que le Pr Simon Wain-Hobson, de l’Institut Pasteur, avait accueillie par ces mots : « Si le virus s’échappait, personne ne pourrait prévoir sa trajectoire. »

La rumeur commençant à se répandre que ce virus était sans doute sorti d’un laboratoire, 27 éminents scientifiques ont publié, dans The Lancet, le 7 mars 2020, une lettre dans laquelle ils « condamnaient fermement les théories du complot » entourant le Covid-19. Une initiative qui a mis un coup d’arrêt au débat scientifique sur la question de savoir si le coronavirus avait été manipulé ou s’était échappé d’un laboratoire de Wuhan.

L’affaire rebondit, aujourd’hui, dans un article du journal britannique The Telegraph, lequel relève que « 26 des 27 scientifiques signataires de la lettre avaient des liens avec le laboratoire chinois, par l’intermédiaire de chercheurs et de bailleurs de fonds étroitement liés à Wuhan ». À commencer par celui à qui revenait cette initiative : le zoologiste britannique Peter Daszak, président de l’Alliance EcoHealth (basée aux États-Unis), un organisme qui finance les recherches du… laboratoire de Wuhan. Le journal rapporte : « Dans un e-mail du 8 février, publié dans le cadre des demandes d’accès à l’information, M. Daszak a révélé qu’il avait composé la lettre après avoir été sollicité par “nos collaborateurs” en Chine pour une “manifestation de soutien”. »

Plusieurs de ceux qui ont signé cette lettre commencent à retourner leur veste, mais seul M. Daszak a été démis, en juin dernier, de ses fonctions de la commission Covid de l’ONU chargée d’examiner les origines de la pandémie. Toutefois, il est encore membre de l’équipe d’enquête Covid de l’OMS…

 

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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 09:12

Parmi les nombreux dictionnaires qui paraissent régulièrement, celui de Pierre Chalmin est des plus réjouissants. Son Dictionnaire des injures littéraires porte un sous-titre qui en donne le ton : "Ta gueule, Bukowski ! ». C'est ce que lança Cavanna à Bukowski le 22 septembre 1978, au cours de l'émission Apostrophes (Antenne 2) pendant laquelle l'écrivain américain s'enivra en direct, caressa la cuisse de Catherine Paysan, entre autres joyeusetés, avant de se retirer en titubant.

Mais cette injure cavannesque n'est que gaminerie à côté de quelques-unes déjà célèbres du XIXe siècle, que nous connaissions, et d'autres que nous apporte en plus ce gros ouvrage très révélateur des moeurs littéraires. Julien Gracq évoquait La Littérature à l'estomac, mais ici, ce sont de grands coups portés brutalement à l'estomac. On en reste estomaqué. On peut donner une idée de la violence de ces injures, avec Émile Zola, l'un des écrivains les plus injuriés, et Léon Bloy, l'un des plus injurieux, qui traitait le romancier naturaliste de : « Crétin des Pyrénées. Messie de la tinette et du torche-cul. Vieille truelle à merde. Fangeux domestique de la populace ».

Pierre Chalmin a donc rassemblé ce florilège d'injures classées dans l'ordre alphabétique des injuriés, de l'antiquité à nos jours, mais un index permet de retrouver facilement les injurieux ou les simples mauvaises langues, parmi lesquels les plus prolifiques semblent bien être Céline, Cocteau, Gide, les Goncourt, Léautaud, Renard, Rinaldi, Sainte-Beuve - du moins dans ce livre.

Parmi les uns et les autres, les poètes occupent une place de choix, avec quelques injures ou remarques, qui ma foi ne sont pas si mal vues :

Mallarmé. Intraduisible, même en français.
(Jules Renard, Journal, 1er mars 1898)

 

Les poètes n'échappent pas à la violence dont les outrances surréalistes restent des exemples magistraux. Ainsi la première déclaration publique du groupe :

Avec Anatole France, c'est un peu de la servilihumaine qui s'en va. (...) Loti, Barrès, France, marquons tout de même d'un beau signe blanc l'année qui coucha ces trois
sinistres bonshommes : l'idiot, le
traître et le policier.

(André Breton, dans Un cadavre, 1924)

 

Ce dictionnaire rappelle une plaisanterie qui, malgré son occasion macabre, a fait sourire en son temps les amateurs de littérature. Elle est attribuée à Roger Nimier, le lendemain de la mort d'André Gide :

Télégramme du 20 février 1951, adressé à François Mauriac : Enfer n'existe pas Stop Tu peux te dissiper Stop Préviens Claudel. Signé : André Gide.

 

La dureté de certains jugements ne manque parfois pas d'un fond de vérité, même si elle nous semble exagérée. Ainsi cette remarque qui reproche à Coppée un certain prosaïsme :

François Coppée qui, selon le mot de Becque, je crois, fait de la prose sans le savoir.
(Jules Renard, Journal, 1er  janvier 1897).

 

Sans doute. Mais Coppée était aussi capable d'autre chose, et même de satire. En témoigne ce quatrain qu'on trouve dans le Dictionnaire à propos d'Arthur Rimbaud, et on se dit qu'après tout, ce fameux Sonnet des voyelles a aussi son petit côté inconséquent :

Rimbaud, fumiste réussi,
Dans un sonnet que je déplore,
Veut que les lettres O, E, I
Forment le drapeau tricolore
.

(François Coppée, Annales littéraires, 15 mars 1893)

 

À la lecture ou à la consultation de l'ouvrage, tous les poètes d'aujourd'hui se réjouiront de la stupidité des critiques d'hier (une tare qu'ils étendront jusqunos jours sans états d'âme). Ainsi ce jugement d'un « maître » de la critique :

Baudelaire. Le pauvre diable n'avait rien, ou presque rien, du poète, que la rage de le devenir. Ce n'est qu'un Satan d'hôtel garni, un Belzébuth de table d'Hôte.
(Ferdinand Brunetière, La Revue des Deux Mondes, mai 1887)

 

Voilà qui juge un critique, se diront les poètes. Mais on trouve aussi dans le même ouvrage:

Je sais que j'ai autant de nie que Victor Hugo - et je sais surtout que je ne serai jamais aussi bête qu'il l'est.
(Charles Baudelaire, Lettre à Poulet-Malassis)

 

Certains de ces jugements à l'emporte-pièce sont restés célèbres, comme celui-ci, souvent cité, et qui vaut bien le « Victor Hugo, hélas » d'André Gide :

Hugo est énorme en toute chose, oui ... D'ailleurs, il est bête comme l'Himalaya.
(Leconte de Lisle)

 

Les insultes, injures, moqueries, etc., adressées à Victor Hugo ont été nombreuses, à la mesure de l'oeuvre et de l'homme, l'un et l'autre faisant beaucoup d'ombre sur le paysage littéraire de tout le XIXe siècle.

Les rosseries confraternelles sont innombrables, et on peut en faire un florilège particulièrement gratidont voici un petit échantillon :

Le vassal André Breton () qui n'a jamais su se libérer de cette grossesse nerveuse de gloire anthume.
(Blaise Cendrars, Blaise Cendrars vous parle, Denoël, 1952)

 

La poésie de Paul Éluard est vivement goûtée par une classe d'amateurs éclairés de littérature moderne, mais elle n'a rien à voir avec la poésie.
(Georges Bataille, dans La Critique sociale, janvier 1933)

 

Lamartine dit en parlant des poésies de Vigny: c'est bien léché; et de Vigny en parlant de celles de Lamartine: c'est bien lâché.
(Sainte-Beuve, Le Cahier vert, 1834-1847)

 

Achevé Le Soulier de satin. Consternant. On imagine malaisément que dans une autre religion, les défauts de Claudel eussent pu s'épanouir aussi à l'aise que dans le catholicisme.
(André Gide, Journal, 30 octobre 1929)

 

Mort d'André Gide. La moralité publique y gagne beaucoup et la littérature n'y perd pas grand-chose.
(Paul Claudel, Journal, février 1951)

 

Maurice Maeterlinck. Un grand artiste à qui c'est égal d'ennuyer son lecteur, et qui ne s'arrête pas pour si peu.
(Jules Renard, Journal, 17 décembre 1902)

 

Dès la déclaration de guerre, la première chose que nous ferons sera de fusiller Jaurès, nous n'avons pas besoin d'un traître pour nous poignarder dans le dos.
(Charles Péguy, Le Petit Journal, 22 juin 1913)

 

Jean Jaurès fut assassiné par Villain le 31 juillet 1914. Charles Péguy fut tué à la guerre le 2 septembre 1914.

Et ce n’est plus de la littérature.

II faudrait tout citer, ce qui est impossible. Alors terminons par cette boutade que s’envoya à lui-même Marcel Pagnol, ancien professeur au lycée Condorcet :

Sans me vanter et sans te vexer, à la Société des auteurs je suis de très loin le plus intelligent tandis qu'à Condorcet j'étais le plus con.
(Marcel Pagnol, cité par Henri Jeanson dans Soixante ans d'adolescence)

 

Reconnaissons, comme le remarque Pierre Chalmin dans sa courte préface « au lecteur » qu'un dictionnaire des injures est plus plaisant à lire qu'un dictionnaire des admirations.

 

Sources : 

- « Le coin de Table » n° 45 – 11 bis rue Ballu – 75009 Paris
- Pierre Chalmin, Dictionnaire des injures littéraires. « Ta gueule, Bukovski ». L'Editeur, 40, rue de Monceau, 75008 Paris.

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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 09:04

Dernière nouvelle sur le continent de la liberté et du progrès : une université catholique du Canada vient de procéder à la destruction par le feu (« purification », disent-ils) de livres de Tintin et d’Astérix au prétexte qu’ils véhiculeraient une mauvaise image des Amérindiens.

Ces imbéciles écumant d’une haine impuissante devraient peut-être écrire de nouveaux albums de Tintin ou d’Astérix pour rendre la série acceptable : Tintin et le privilège blanc, Les Droits de la Castafiore, Féminicide en Syldavie, Le Congo chez Tintin ; ou encore Astérix en Patriarchie, L’Odyssée de Bonemine, Astérix et Obélix se marient, Falbala sur la colline du crack… on n’en finirait pas.

Rassurons-nous, cela n’arrivera pas, et la cause en est simple : cette démence saisit les «progressistes» précisément parce qu’ils veulent simplement détruire ce qu’ils seront toujours incapables de produire. Ils vont donc au plus simple. Or, il est plus simple de brûler des livres que d’en écrire, plus simple de « déconstruire » la culture classique que de démontrer l’intérêt des cultures « invisibles », plus simple de réclamer des quotas que de mériter sa place, plus simple de couper des têtes que d’utiliser la sienne, plus simple de pleurnicher sur les minorités que de les souder en une majorité qu’on nomme société. 

Merde, ça m’énerve et le texte s’empèse. Finissons-en : crachons-leur dessus.

 

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