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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 10:26

Le « philosophe » BHL se produisait sur les planches londoniennes pour démonter consciencieusement le Brexit et rappeler aux Anglais que le vote est un droit trop sérieux pour le donner à n’importe qui.

Les optimistes répondront qu’une pièce de théâtre est tout de même moins létale qu’une intervention militaire et que le citoyen britannique est moins à plaindre que ses homologues libyens, syriens ou autres malchanceux contradicteurs passifs du philosophe béat.

Le Serment de Tobrouk, Peshmerga, La Bataille de Mossoul… autant de théâtres où il s’est mis en scène, autant de documentaires à sa gloire où les véritables acteurs sont relégués au rang de figurants. La malédiction qui le poursuit a été intraitable : chacune de ses productions s’est révélée être un véritable four, cela, malgré une couverture médiatique plus que complaisante. Et c’est sur celle-ci que nous allons nous pencher au sujet de sa dernière trouvaille.

Pour "Last Exit before Brexit", nous sommes tombé sur trois retombées presse. En premier, nous pouvons citer Le Monde, et là, on serait en droit de s’attendre au pire, et pourtant… Rédigée par Philippe Bernard, correspondant à Londres, la critique s’est révélée hautement piquante : « Son égocentrisme, ses outrances et ses raccourcis affaiblissent son hymne à l’Europe. Réduire Jeremy Corbyn, le chef du Parti travailliste, à son supposé « antisémitisme » ne brille pas par subtilité sur la réalité sociale du Royaume-Uni actuel. […] Et la supplique pour stopper le Brexit lancée tranquillement au cœur de Chelsea fait penser à ce que pourrait être un meeting antiraciste en plein Saint-Germain-des-Prés. »

Hormis Le Monde, BHL a pu compter sur les retours dithyrambiques de Baptiste Rossi (Le Point) et Benjamin Locoge (Paris Match) : « Il est brillant, il le sait, il s’amuse » pour l’un, « On ressort convaincu d’avoir assisté à une véritable “once in a lifetime performance” » pour l’autre. Ces panégyriques sont à lire, ne serait-ce que pour la véritable raison qui a poussé à les écrire. Car on est en droit de se demander comment deux journalistes a priori normalement constitués peuvent être à ce point subjugués. La réalité est bien prosaïque : Benjamin Locoge et Baptiste Rossi écrivent tous les deux pour La Règle du jeu, le blog de… Bernard-Henri Lévy.

 

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 10:22

Macron est un libéral autoritaire, absolument pas un moraliste « humaniste » (il est aussi dénué de scrupules que Sarkozy, et s’il a fait appel à Jean-Michel Blanquer, c’est avant tout pour adapter l’école aux exigences de l’entreprise). « Agnostique » sur les problèmes de société, c’est un homme qui n’a pas d’amis mais seulement des conseillers techniques, qui a réussi à faire de ses ministres des employés et de sa majorité parlementaire une armée de zombies, simple reflet de son électorat. Le « macronisme », c’est Macron et rien d’autre.

Sa façon de gouverner est typique du style managérial : apparaître sympathique, ouvert et détendu, aller « au contact », favoriser par principe le « dialogue » et la « délibération », mais sans jamais dévier d’un pouce de ce qu’il a décidé par avance. En d’autres termes, parler avec tout le monde mais n’écouter personne. Main de fer et sourire commercial. C’est ainsi qu’il est arrivé à faire passer sa loi de « moralisation de la vie politique », puis la réforme du Code du travail, puis celle de la SNCF, en attendant celles de l’audiovisuel public, des retraites et de la fiscalité.

L’objectif qu’il s’est fixé est simple : réformer la France pour l’adapter aux exigences de la modernité libérale. Et pour ce faire, parier sur les ambitions et les initiatives individuelles des « premiers de cordée » plutôt que sur les énergies et les passions collectives. Cette volonté d’être en phase avec l’idéologie dominante est le cœur même de sa doctrine. « L’article un du macronisme, c’est l’européisme », constatait récemment Marcel Gauchet. L’idée sous-jacente est celle énoncée jadis par Margaret Thatcher : « Il n’y a pas d’alternative. »

Comme l’a écrit Paul Thibaud, « Macron considère la France de l’extérieur, à partir de l’universalisme direct où il s’est établi. » Il reconnaît, certes, à l’appartenance nationale une valeur sentimentale, mais la réduit à sa capacité d’adaptation au milieu ambiant. La France n’est pas, pour lui, le support d’une identité commune, mais une quasi-entreprise (une « start-up ») qui doit avant tout se tourner vers l’avenir et à laquelle il faut donner toutes ses chances de réussir, fût-ce au détriment des perdants, étant entendu que sa capacité à réussir implique son alignement sur les critères de Maastricht, ce qui ne peut qu’aboutir à toujours plus de précarité, de dévaluation salariale, de difficulté à vivre pour cette partie grandissante de la population qui n’appartient pas aux secteurs compétitifs insérés dans la mondialisation. D’où sa réputation justifiée de « Président des riches » – mais sans doute faudrait-il plutôt dire de « Président des gagnants ». Les nouvelles fractures politico-sociales ne peuvent donc que s’aggraver.

 
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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 10:15

L'association Anticor a déposé plainte vendredi pour «prise illégale d'intérêt» et «trafic d'influence». Elle dénonce les liens familiaux et professionnels étroits qui existent entre Alexis Kohler et l'armateur italo-suisse MSC, client important des chantiers navals français de Saint-Nazaire.

Alexis Kohler, bras droit d'Emmanuel Macron, a-t-il favorisé l'entreprise de ses cousins? C'est l'une des questions que pose l'association Anticor, qui a déposé plainte vendredi dernier auprès du parquet national financier (PNF). Ce dernier a annoncé ce lundi qu'il avait ouvert une enquête préliminaire, indépendamment de la plainte d'Anticor. Fondée en 2002, cette association, notamment spécialisée dans la lutte contre la corruption et la fraude fiscale, s'est fait connaître en déposant des plaintes qui ont eu pour certaines un fort retentissement médiatique. En janvier dernier, elle a obtenu, par exemple, la relance de l'enquête pour «prise illégale d'intérêts» visant le chef de file des députés LREM Richard Ferrand et la condamnation du patron de Radio France Mathieu Gallet pour favoritisme.

Cette fois-ci, s'appuyant sur un long article de Mediapart publié début mai, l'association, parfois contestée, a décidé de poursuivre l'actuel secrétaire général de l'Élysée pour «prise illégale d'intérêts» et «trafic d'influence». Anticor reproche à Alexis Kohler ses liens étroits avec l'armateur italo-suisse MSC (Mediterranean Shipping Company), numéro deux mondial du fret maritime et client important de STX France, les chantiers navals français de Saint-Nazaire, alors qu'il occupait notamment des postes clés au ministère de l'Économie, qui gérait ce dossier.

Dans sa plainte, Anticor reproche au haut fonctionnaire, lorsqu'il travaillait au début des années 2010 à l'Agence des participations de l'État (APE), d'avoir accepté de siéger comme représentant de l'État au conseil d'administration de STX France «alors même que sa famille était propriétaire de l'un de ses principaux clients», la société MSC. Il y a un mois, jour pour jour, Mediapart révélait qu'Alexis Kohler, énarque et diplômé de l'Essec, était cousin du fondateur et principal actionnaire de cette entreprise. De fait, «il ne pouvait ignorer qu'il existait un conflit d'intérêts», écrit l'association.

Une situation qui a perduré, toujours selon Anticor, jusqu'en 2016, puisqu'il a dans un second temps accepté d'être directeur adjoint du cabinet de Pierre Moscovici (2012-2014) puis le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron (2014-2016). L'association est convaincue que cet Alsacien de 45 ans a continué durant cette période à «traiter des dossiers concernant les intérêts croisés des deux sociétés», MSC et STX France. «Un mélange des genres» qu'Anticor dénonce par la voix de son avocat. «Rien que cette situation est un élément à charge qui nous plonge dans le doute et le soupçon», commente Me Jean-Baptiste Soufron. «Alexis Kohler a-t-il favorisé l'entreprise de ses cousins? Est-ce qu'elle a obtenu des avantages financiers auprès de son seul fournisseur? On ne devrait pas avoir à se poser ces questions. Maintenant, c'est à Monsieur Kohler de démontrer qu'il n'y a pas eu conflit d'intérêts».

 

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 10:11

Autolib’ devait être le symbole de l’alliance réussie de l’innovation technologique et de la révolution des transports à Paris, tout ça sous la houlette de la gauche bobo et moderne. Autolib’, c’était tout un programme. Mais la belle histoire vire au cauchemar depuis plusieurs années. L’aventure est une catastrophe financière. Le problème, c’est qu’il y a de l’argent public en jeu. Beaucoup d’argent public…

En effet, l’entreprise est, depuis l’origine, déficitaire, et le gouffre ne cesse se de creuser. Un contributeur avait rappelé ici le seuil de rentabilité prévu par le groupe Bolloré. Jamais il n’a été atteint. L’équilibre impossible reposait sur une augmentation des abonnements. Or, ils ne cessent de décroître. Les causes ? La concurrence des autres moyens modernes de déplacement (VTC, etc.), mais aussi le manque de fiabilité de certains véhicules et de certaines stations, parfois dégradées par des migrants s’en servant de domicile.

Donc, il y a trou, et chaque mois qui passe le creuse davantage. Selon les informations du Monde, le déficit cumulé, en 2023, atteindrait 293,6 millions d’euros. Vous avez bien lu : 300 millions d’euros !

Le groupe Bolloré et la mairie de Paris sont en négociation pour éponger ce déficit. Mais il se trouve qu’ils avaient signé, en 2011, un contrat de concession explicite : l’industriel n’était obligé de ne prendre à sa charge les pertes que jusqu’à 60 millions d’euros. Au-delà, ce sont les communes qui doivent éponger. Or, l’au-delà est gigantesque ! Et plus le temps passe, plus il s’élargit ! M. Delanoë et Mme Hidalgo ont entraîné Paris et les communes voisines dans une aventure folle !

On comprend que la mairie de Paris, déjà empêtrée dans son fiasco Vélib’, soit très embarrassée. Attendre davantage ? C’est voir gonfler cette ardoise. Et le scandale. Prendre le taureau par les cornes, c’est révéler au grand jour l’incompétence et l’impéritie de ces socialistes parisiens qui ont signé un contrat désastreux pour les finances municipales, et qui ont embarqué les communes voisines dans cette aventure folle.

Vendredi 25 mai, c’est le groupe Bolloré, lui aussi en mauvaise posture, qui a mis les élus concernés devant leurs responsabilités : il réclame aux 98 communes une somme de quelque 40 millions d’euros par an jusqu’au terme de la délégation de service public, en 2023. C’est de bonne guerre. Et conforme au contrat… Chaque commune doit contribuer au prorata du nombre de stations Autolib’ sur son territoire. Et, donc, Paris est évidemment en première ligne.

Mais entre les deux parties, c’est la guerre : dialogue de sourds, bras de fer financier, bataille d’experts avec audits (notamment du coût du service informatique d’autopartage, comité de conciliation, dont les conclusions ont été rejetées par les deux parties).

Pour Bolloré et Hidalgo, Autolib’ est au point mort. Et ils ne savent pas comment se tirer de cette galère : résiliation anticipée de la concession ? Tribunal administratif ? Même si Anne Hidalgo y est réticente, le recours permettrait de ne pas provisionner des dizaines de millions d’euros pour le groupe Bolloré dans son prochain budget.

 

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 10:05

Présentant le projet de loi « contre les fake news », rebaptisé projet de loi « contre la manipulation de l’information », Françoise Nyssen a employé un argument de poids : « La capacité de discernement des citoyens ne suffit plus ». On avait pourtant pris toutes les précautions possibles, dans les hautes sphères, pour inciter les gueux à se comporter comme des moutons. Contrôle de 95 % de la presse traditionnelle par une dizaine de milliardaires, ligne éditoriale uniforme calquée sur l’agenda libéral-atlantiste, subventions publiques réservées à des médias orthodoxes ou inoffensifs : au paradis des droits de l’homme, tout était verrouillé. Manifestement cela n’a pas suffi. Pour ramener le troupeau, il va falloir trouver autre chose. On va les aider à penser comme il faut, ces manants, car ils ont la fâcheuse manie de s’égarer sur la Toile pour entendre un autre son de cloche.

Dans un vibrant hommage aux officines chargées de diffamer toute pensée dissidente (le Décodex du Monde et le Check News de Libération), le ministre de la Culture révèle alors le fond de sa pensée : puisque « leur capacité de discernement ne suffit plus », il importe absolument de « former les citoyens ». D’habitude, cette formation commençait et finissait avec l’école. Mais il est clair que c’est insuffisant ! Les citoyens ayant vraiment tendance à mal voter (référendum de 2005, Brexit, Italie), il va falloir les rééduquer. Comment ? En les orientant vers les bons médias, ceux qui ne mentent jamais. On pensait jusqu’à présent que les citoyens étaient assez grands pour faire leur choix parmi les organes d’information. C’est fini. Le gouvernement, dans son infinie bonté, les exonère de cette lourde tâche. Il va désormais leur signifier qui il faut lire, écouter à la radio ou regarder à la télévision.

Pour clarifier les choses, Françoise Nyssen a précisé que la future loi contre la manipulation de l’information, évidemment, ne concernait pas « les journalistes de la presse professionnelle ». Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes ! Il n’est pas question de mettre en cause le « professionnalisme » de ceux qui ont affirmé, par exemple, que le régime de Bachar el-Assad allait s’écrouler sous quinze jours, ou que la Russie avait assassiné le journaliste Arkadi Babchenko, qui ressuscita au deuxième jour d’une mare de sang de cochon. Sans parler du « charnier de Timisoara », des « couveuses de Koweit City », de la « fiole de Colin Powell » et des innombrables bobards colportés avec zèle par des médias pour qui professionnel est synonyme de mercenaire. Bref. Si cette presse était passionnément attachée à la distinction entre le vrai et le faux, cela se saurait.

 

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 10:00

La furie délatrice ne connaît désormais plus de répit. La dernière victime en date ? Le rappeur Niska qui, censé donner un concert à Ivry-sur-Seine, pourrait bientôt remballer son micro après avoir été accusé par l’association Femmes solidaires de tenir des « propos méprisants, sexistes et violents envers les femmes ».

Bertrand Cantat qui, en la matière, aura au moins joint le geste à la parole se voit lui aussi obligé d’annuler sa tournée. Qui sera la prochaine victime ? Un autre rappeur ? Médine Zaouiche est assez bien parti pour tenir la corde, depuis que certains entendent lui interdire de se produire au Bataclan. Il lui est ainsi reproché d’avoir, jadis, publié un album intitulé Jihad, titre sur lequel un sabre tient lieu de « J ». Fort bien.

Le problème de ce type de polémiques est qu’elles font généralement assez mauvais ménage avec le sens de la nuance : on se doit d’être pour ou contre, tandis que l’infortuné qui tenterait d’argumenter, en un sens comme dans l’autre, passera immédiatement pour complice des terroristes ou des censeurs.

Pourtant, il y a deux faits qu’on ne saurait passer sous silence. Le premier, c’est que l’objet du délit est sorti en 2005, soit dix ans avant la tuerie du Bataclan, et que Médine n’a toujours eu de cesse de condamner le terrorisme islamique. Le second, c’est que le titre Jihad est ainsi sous-titré, sur la même pochette : « Le plus grand combat est contre soi même. »

En attendant, la machine vengeresse s’emballe à nouveau. Ce, de façon d’autant plus effrénée qu’il est de plus en plus aisé de se faire une réputation de justicier à peu de frais. C’était déjà vrai pour une extrême-gauche qui entendait, naguère, interdire le Front national ; cela l’est désormais pour une certaine extrême-droite. Laquelle, ayant été si longtemps victime de semblables manœuvres, devrait être, plus que quiconque, rétive à jouer aux indicateurs de basse police.

Au fait, pour en revenir au cas du Niksa accusé de « sexisme », on ne saurait que trop conseiller aux nouvelles ligues de vertu de se pencher sur le patrimoine de la chanson française, où il reste tant à épurer. Mistinguett, par exemple, et sa chanson « Mon homme ». Là où, précisément, elle chantait ceci : « Il me fout des coups/Il me prend mes sous/Je suis à bout/Mais malgré tout/Que voulez-vous/Je l’ai tellement dans la peau/Que j’en suis marteau. Dès qu’il s’approche, c’est fini/Je suis à lui. »

À côté, Niksa joue vraiment petit bras. Tout comme, dans le registre guerrier, Médine Zaouiche fait un peu figure de Schtroumpf, comparé à l’auteur de « La Carmagnole ».

 

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 09:53

Jeudi 14 juin en soirée, Youtube a décidé de fermer la chaine Youtube de TV Libertés (qui a réouvert une chaine de secours dans la foulée) . La chaine a réagi cette nuit dans un communiqué, cinglant, en cette période de censure.

« Un seul mot d’ordre : passer maintenant par notre site tvlibertes.com. Nos techniciens vous permettent d’ores et déjà de retrouver les programmes de la journée de ce jeudi 14 juin, dont le Journal télévisé. Nous ne nous laisserons pas faire ! Merci de votre soutien. Plus que jamais, nous avons besoin de votre aide ».

La censure visant les chaines alternatives se multiplie sur Youtube, comme sur d’autres réseaux de la matrice. Début juin, c’était ainsi la chaine ERTV d’Alain Soral qui était fermée par Youtube.

Martial Bild nous explique ce qu’il s’est passé : « YouTube a bloqué la diffusion du Journal Télévisé du jeudi 14 juin pour atteinte aux droits d’auteur. Une mesure inédite et fausse. En effet, nous pouvons aisément faire valoir le droit de citation, argument juridique incontestable. Avant même de procéder aux recours et aux modifications nécessaires, la chaîne TVLibertés a été tout bonnement supprimée. Une décision unilatérale, arbitraire et sans aucun avertissement préalable.

À partir d’un argument juridique dérisoire à été prise une décision politique majeure spoliant les 100 000 abonnés de la chaîne de la presse alternative. C’est au moment où TVLibertés entamait une campagne de dons cruciale et s’imposait définitivement comme la chaîne de la presse alternative et de contre-pouvoir, que ce sale coup lui est porté.

Toute la nuit, nous avons travaillé à remettre nos émissions en ligne, notamment sur le site TVLibertés.com qu’il convient donc de consulter et de faire connaître. Cet effort ne doit pas nous empêcher de faire valoir nos droits auprès de Google-Youtube, organe de recherche d’information devenu progressivement outil de censure de l’information .

Les semaines à venir vont devoir nous mobiliser totalement afin de nous doter des moyens, en premier lieu financiers, pour mettre en place des méthodes de totale indépendance technique.»

 

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2 juin 2018 6 02 /06 /juin /2018 10:45

"Oeuvres inédites ou presque" contient 685 pages de textes pour la plupart jamais publiés. Il mélange tous les genres, nouvelle, chronique, roman, pièce, pamphlet... Plus de cent chapitres, variant d'une à trente pages, avec des titres comme : Les chèvres et les femmes, Roman pauvre, Le vrai livre de la sagesse, Les vingt et un jours d’un vieil allergique, Traité de guerre définitif, L’enseignement sans douleur et sans péridurale, Pour une inversion du cannibalisme, Soliloques de la bite, On a volé l’abbé Pierre...

Faut-il ajouter qu'on rit, sourit, s'esclaffe ou se gondole d'un bout à l'autre (ou presque) ?

Non ce n'est pas nécessaire.

 
Extrait (souriant celui-là) :
 

"... Saint Valentin est le village des Amoureux, mais j’ai toujours entendu dire qu’il s’agissait d’un bourg. Le bourg des amoureux, ça fait vraiment trop rural, pas poétique du tout.
L’amour s’éprouve et se fait « au village », comme le pain de campagne se fabrique à la campagne.

Le village évoque l’église, même si l’on n’est que modestement catholique et pas vraiment pratiquant. Dans l’église de Saint Valentin, je n’ai vu des foules importantes que lors de la Saint Valentin.

En dehors de ces périodes bénies, et d’ailleurs fort brèves, l’église abrite une demi-douzaine de catholiques, de sexe féminin et d’âge respectable. Sans compter les enfants, bien obligés de suivre les offices, au nom d’une morale sociale qui ne doit pas grand chose à la foi.

Saint Valentin est un saint original, qui encourage les amoureux dans leurs entreprises les plus folles, sans toutefois préciser la nature exacte des relations qu’il prétend bénir. Saint Valentin aime-t-il les homosexuels ? Les pédophiles ? Les zoophiles ? Où s’arrête la limite de l’amour valentinois ? On ne sait trop, mais assurément il aime les amoureux.

Aime-t-il les adultères ? Les détournements de mineurs ? Les détournements de majeurs ? Les divorces à l’amiable ? Les divorces plus féroces, au prix fort ? Les amours coupables, derrière les meules de foin ? Les amours angéliques entre le curé et sa bonne ? Les amours passagères, qui durent 48 heures ?

Les amours shakespeariennes qui finissent par un drame passionnel saignant ?...
Allons, ne le critiquons pas, il aime l’amour, ce qui ne veut pas dire grand chose, mais que veut dire la vie elle-même ? Et que veut dire ce saint que je ne saurais voir, et que d’ailleurs je ne vois pas très bien, puisque le personnage dûment statufié et reconnu par les Beaux Arts, serait, selon certains, un Saint Roch ?

Saint Roch patronnait, et même peut-être bénissait-il, les malades. L’amour est-il une maladie ? Est-ce une maladie sexuellement transmissible ? Est-ce une maladie contagieuse ? Est-ce une maladie héréditaire ? Génétique ? Existe-t-il un vaccin efficace ? Un traitement vraiment définitif ? ..."

 
"Oeuvres Inédites ou presque" de Rolland Hénault. Editions de l'Impossible. 23 euros.
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2 juin 2018 6 02 /06 /juin /2018 10:28

Entendons-nous bien : il y a les good fake news et les bad fake news. En français, les bonnes fausses nouvelles (ou informations) et les mauvaises fausses nouvelles, qui ne sont pas forcément de bonnes nouvelles et de mauvaises nouvelles tout court. Ni, non plus, de fausses bonnes nouvelles et de fausses mauvaises nouvelles. Vous suivez ?

Les bonnes fausses nouvelles ? C’est une fausse nouvelle qui sert la « bonne cause ». La « bonne cause » ? Pour faire court, c’est celle, par exemple, des démocraties dites libérales, la « mauvaise cause » étant celle des « démocraties illibérales », pour reprendre le néologisme macronien – sous-entendu la Russie. Un exemple de bonne fausse nouvelle vient de nous être offert avec l’annonce, mardi soir, de la mort du journaliste dissident russe Arkadi Babtchenko (Аркадий Бабченко)…

Mardi soir, donc, on apprenait qu’il avait été assassiné en Ukraine, où il était réfugié. Information relayée immédiatement par tous les médias. Par exemple, Le Monde titrait, dans son édition Internet : « Le journaliste russe Arkadi Babtchenko, critique virulent de Poutine, assassiné en Ukraine. » Et de citer les propos récents de ce journaliste : « Cela fait dix ans que j’ai peur… Quand tu es dissident en Russie, on peut te tuer, on peut t’emprisonner… » Le Monde explique ensuite que « ces dernières années, les assassinats se sont multipliés en Ukraine, le plus souvent attribués par les autorités à la Russie ». Bref, à défaut d’œil, le bras de Moscou était derrière cette affaire.

Le lendemain, on apprenait qu’il s’agissait, en fait, d’une mise en scène organisée par le contre-espionnage ukrainien, soi-disant pour déjouer un assassinat par les services russes. Une machination. En clair, une fausse mauvaise nouvelle organisée. Bref, une fake news. Mais pour la « bonne cause ». Alors… Et, du reste, si Babtchenko n’a pas été assassiné par les Russes, l’information restait « vraisemblable » (on reviendra sur cet adjectif).

À l’annonce de la mort de Babtchenko, la brigade d’intervention philosophique dont la France est dotée, et qui fait notre fierté, était intervenue immédiatement sur le terrain médiatique. Plus rapidement que le GIGN ou le RAID sur les lieux d’un attentat islamiste. En première ligne, Bernard-Henri Lévy qui tweetait : « Arkady Bachenko (Babtchenko) était un courageux reporter de guerre. C’était aussi, surtout, un opposant à Poutine virulent. Assassiné, hier, dans la cage d’escalier de son immeuble (le tweet ne précisait cependant pas à quel étage !) à Kiev, de 3 balles dans le dos. Combien de journalistes depuis A. Politovskaia, de journalistes russes ainsi assassinés ? » Je ne sais pas. Mais BHL doit savoir. En appui de BHL, le philosophe Raphaël Glucksmann, fils d’André, dégaine aussi son arme : « Les ennemis de Poutine se font assassiner les uns après les autres, même hors des frontières russes. » Des tweets qui ont, depuis, disparu. Mais Internet, c’est comme le freinage : ça laisse des traces.

 

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2 juin 2018 6 02 /06 /juin /2018 10:23

Ce qui s’est passé dans la soirée du dimanche 27 mai peut être considéré comme un coup d’Etat légal en Italie. Le Président Mattarella a bloqué le processus démocratique et contraint le Premier-ministre désigné à la démission, à la suite du véto qu’il avait mis sur le nom de Paolo Savona comme Ministre des finances. Ce véto avait été provoqué par les positions euro-sceptiques et anti-euro de Paolo Savona, par ailleurs ancien ministre de l’industrie et ancien président de la Cofindustria, le MEDEF italien. Ce véto correspondait donc aux options idéologiques de Mattarella, et l’on peut penser qu’il a été émis tout autant du Quirinal que des bâtiment de l’Union européenne à Bruxelles.

C’est donc un événement d’une extrême gravité. Le M5S, qui était un des deux partis de la coalition qui soutenait le Premier-ministre a d’ailleurs décidé dans la nuit une mise en accusation du Président de la République pour abus de pouvoir. Au-delà, cela signifie de nouvelles élections en Italie, des élections qui auront sans doute lieu en octobre prochain.

 

Le Président de la République italienne s’est donc arrogé des droits qu’il n’a pas. Il convient de relire la Constitution italienne. Celle-ci dit, dans son article 92 : « Il Governo della Repubblica è composto del Presidente del Consiglio e dei ministri, che costituiscono insieme il Consiglio dei ministri. Il Presidente della Repubblica nomina il Presidente del Consiglio dei ministri e, su proposta di questo, i ministri. [1]» Les commentaires, en particulier ceux de Constantino Morati, un des rédacteurs de la Constitution italienne, sont très clairs sur ce point : « La proposition des ministres faite par le Premier ministre désigné doit être considérée comme strictement contraignante pour le chef de l’Etat »[2]. Le refus de contresigner une nomination ne pourrait se justifier que dans le cas de condamnations criminelles ou de conflits d’intérêt par trop évident.

En opposant son véto à la nomination de Paolo Savona, le Président Mattarella a bien outrepassé les pouvoirs qui lui étaient conférés dans le cadre de la Constitution. De ce point de vue, on peut considérer qu’il s’agit d’un « coup d’Etat », un « coup d’Etat » certes légal mais bien un « coup d’Etat ». La réaction des deux partis soutenant le gouvernement de M. Conte, le M5S et la Lega, ne s’est pas fait attendre. Dès dimanche soir le dirigeant du M5S, M. Luca di Maio annonçait que son mouvement allait déposer une proposition de mise en examen du Président pour abus de pouvoir (mais cette procédure est longue et à peu de chance d’aboutir), et Matteo Salvini, le dirigeant de la Lega, parlait d’occupation financière de l’Italie.

 

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