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27 juillet 2024 6 27 /07 /juillet /2024 10:06

Le système est bien fait. En France, le droit d’émettre n’appartient pas aux chaînes. Les fréquences TNT, comme les fréquences des chaines hertziennes (TF1, France 2, M6…), comme les fréquences radio (Europe 1, RTL, France Inter…), appartiennent à l’État. Charge à l’Arcom d’attribuer les fameuses fréquences et de faire la police. Une façon plutôt restrictive d’interpréter la Déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Mais c'est la France qui se rapproche, toutes sirènes hurlantes, des républiques bananières.

Or, en France, le gendarme de l’audiovisuel, l’Arcom, est une instance très très politique. Et très macroniste. Parmi les neuf « sages », le président de l’Arcom a été nommé en 2022 par… le président de la République Emmanuel Macron, en toute simplicité. Trois des huit membres restants ont été nommés par le président de l’Assemblée nationale en 2022 et 2023, donc soit par la macroniste Yaël Braun-Pivet, soit par son prédécesseur le macroniste Richard Ferrand. Quatre membres de l’Arcom sur neuf, dont le président (sa voix est prépondérante), doivent donc leur (très confortable) poste au pouvoir en place. Restent trois membres désignés par le président du Sénat (de droite) et deux respectivement par la première présidente de la Cour de cassation et le vice-président du Conseil d’État. Pas à l'abri, non plus, de l'influence du pouvoir.

Le même Arcom avait justement consciencieusement préparé le terrain en bombardant de sanctions historiquement sévères la chaîne C8, ce qui permet au média d’État RFI de titrer : « Médias: l’Arcom écarte C8, la chaîne la plus sanctionnée de la télévision française. » En quelques années, C8 a écopé de… 7,6 millions d’euros d’amendes ! Du jamais-vu. L'animateur vedette de C8, Cyril Hanouna, qui appela un Macron tout miel, en direct dans l’une de ses émissions, est soudain passé dans la catégorie des menaces pour la République. C8 peut faire appel de la décision devant le Conseil d’État… qui a été lui-même d’une étrange sévérité, ces derniers temps, vis-à-vis des chaînes du groupe Bolloré. Le système est bien fait...

Enfin, dernière couche politique à ce dossier décidément trouble : l’Arcom a choisi, pour remplacer C8 et NRJ 12, deux chaînes qui ne risquent pas de donner des cauchemars au Président Macron. La première, OFTV, est une émanation du puissant groupe Ouest-France, qui ne brille pas par son esprit critique envers le pouvoir... La seconde, Réels TV, est financée par le milliardaire tchèque Daniel Křetínský, qui fit très peur à la Macronie en acquérant Marianne et en rentrant dans Le Monde, mais qui n’a cessé, depuis, de montrer patte blanche en revendant Marianne (en cours), en cédant ses parts dans Le Monde (en 2023) et en investissant dans Elle, dans le très gauchiste Loopsider (qui sera impliqué dans la nouvelle télé), sans oublier le prêt de 15 millions d’euros sans conditions à Libération, en 2022…

Les moutons médiatiques seront bien gardés !

 

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27 juillet 2024 6 27 /07 /juillet /2024 10:00

Dans une interview accordée à Algérie54, le grand reporter "miraculé de Ramallah" et victime d’une tentative d’assassinat de l’armée sioniste en octobre 2000, Jacques-Marie Bourget, livre sa lecture des derniers développements sur la scène palestinienne, la poursuite du génocide du peuple palestinien, les tentatives d’étouffer les massacres et crimes de l’entité sioniste via le subterfuge de l’antisémitisme, ainsi que les derniers évènements en France.

Algérie 54 : Dix mois après le début d’un nouveau génocide du peuple palestinien par l’armée sioniste, la communauté internationale semble résignée à la fatalité, celle de ne pas critiquer les crimes des généraux de Tel Aviv. Quelle lecture faites-vous sur ce sujet ?

Jacques-Marie Bourget : Les généraux, c’est le cas de le dire, sont des exécutants du génocide. Les donneurs d’ordre sont les monstrueux politiciens qui ont été élus à la tête de cette entité. Et il est vrai que la « Communauté internationale » semble se détourner du massacre commis et en cours. Mais qu’est-ce que c’est que cette « communauté » ? En réalité c’est l’Occident, l’OTAN et ses alliés stipendiés, corrompus. Ils s’estiment encore les maîtres du monde alors que leur déclin est inéluctable, il suffit de se référer au BRICS. Donc, puisqu’Israël n’est rien de plus qu’un Etat américain, il suffit que les USA continuent de fermer les yeux sur les crimes tout en alimentant les tueurs en armes, pour que cette « communauté » assujettie à Washington se taise, elle et sa presse. Restent des exceptions comme l’Irlande (jadis colonisée par les Anglais) et l’Espagne.

Les pays du Golfe, qui sont des caniches de la Maison Blanche jouent de plus en plus ouvertement le jeu d’Israël . Dans les pays Arabes on trouve un mélange d’indignation et de lâcheté. Un pays comme la Jordanie est un supplétif d’Israël, comme le Maroc qui a maintenant une base militaire de soldats juifs dans son royaume. D’autres font ce qu’ils peuvent dans une situation bloquée où nul n’a accès au « champ de bataille ». C’est le cas de l’Algérie qui maintient une pression diplomatique qui est la seule arme comme l’Afrique du Sud l’a montré avec son recours a la Cour Internationale de Justice.

Mais n’oublions pas les traces éternelles laissées par ce génocide dans les consciences des hommes honnêtes partout dans le monde. Et les protestations qui ont toujours lieu dans les pays musulmans d’Asie. Israël a semé et planté le germe de la fin de sa propre histoire.

 

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14 juillet 2024 7 14 /07 /juillet /2024 10:39

Nous voilà donc, dans ce pays de la tradition bipartite gauche/droite, déjà écornée par Sarkozy, dans un jeu à trois tiers : droite (RN), centre (Républicains libéraux), gauche (PS – LFI) avec, de fait, un pouvoir au centre qu’on avait interdit à Bayrou, puisque contraire à la tradition de la Ve, mais miraculeusement accompli par Macron depuis 2017.

En d’autres termes : après le coup de la dissolution qui ne s’imposait pas, sachant ce que représentent en France les élections européennes, Macron, qu’on donnait pour fou, se retrouve plus que jamais au pouvoir bien qu’encore plus minoritaire. Au pouvoir déjà du fait de ses pouvoirs régaliens inchangés de président, mais au pouvoir de surcroît par la stérilisation de toute opposition de droite comme de gauche pour cause de report républicain, puisque – et c’est son argument légitime – non seulement aucun parti n’a la majorité à la Chambre pour pouvoir exiger le poste de Premier ministre, mais pire encore, aucun élu, candidat au poste, ne peut prétendre qu’il l’a été sur son programme, les voix qui l’ont porté à la chambre venant tout autant du camp et du programme adverse pour faire barrage au méchant RN !

Et c’est là que le piège se referme sur tous.

Macron – à la fois Mitterrand de la cohabitation et de Gaulle contre les impasses de la IVe – reste non seulement l’arbitre raisonnable au-dessus des partis face à ce grotesque et répugnant marchandage. Il peut tranquillement attendre que tous ces excités s’entendent pour lui proposer un premier ministrable issu d’une coalition introuvable. Et en attendant, il garde son Premier ministre et son gouvernement tout en demandant, au nom de l’image internationale de la France, que tous se calment au moins jusqu’à la fin des Jeux olympiques.

Comprenons bien maintenant que dans ce jeu de dupes, le perdant n’est pas du tout le RN soi-disant battu, pas plus que Mélenchon n’en est le vainqueur, malgré les apparences…

Mélenchon, qui face à une victoire du RN aurait pu continuer à jouer le chef de l’opposition, nécessairement radicale face à la « menace fasciste », se retrouve, la menace RN écartée, dans la peau de l’autre extrémiste à liquider symétriquement si la gauche veut à nouveau accéder au pouvoir. Ce à quoi ne vont pas manquer de s’atteler ses partenaires et alliés, Glucksmann en tête, épaulé par Hollande ressuscité avec le PS, sans oublier Ruffin, très lié à Macron par Amiens et les harpies féministes Autain, Rousseau et consœurs, fatiguées du népotisme du macho à beurettes.

Quant au RN, en plus d’engranger élus et pognon comme jamais (de 89 à 126 sièges, plus 19 millions dans les caisses), il échappe à la catastrophe qu’aurait été pour lui la gestion d’un pays dont tous les leviers lui échappent, il représente plus que jamais l’alternative pas encore essayée à un système décidément bloqué – soit l’éternel « nous y sommes presque : rendez-vous à la prochaine présidentielle ! » chanté depuis 1985 –, alors que Marine a donné en douce tous les gages au pouvoir profond, ce qui en fait, tandis que Mélenchon est déjà sur le siège éjectable, la roue de secours du pouvoir macronien si besoin.

Conclusion : pendant que les gesticulations politiciennes achèvent de discréditer la classe politique, que le RN continue d’incarner frauduleusement la seule et vraie alternative et que la gauche s’occupe elle-même de liquider Mélenchon, Macron continue de régner sans majorité ni parti.

Quant à la France, pieds et poings liés par l’UE et l’OTAN, elle continue de disparaître derrière ce théâtre, passant à la fois sous la tutelle économique du FMI pour sa dette – soit un avenir à la grecque – pendant que l’OTAN s’apprête à la jeter dans une guerre contre la Russie où, en tant que seul État de l’UE à posséder la bombe, nous sommes déjà en première ligne !

 

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14 juillet 2024 7 14 /07 /juillet /2024 10:30

Patrick Cohen dit « Liste noire » annonce son retour à France Inter pour assurer l’éditorial politique de la matinale.

Se camouflant derrière une neutralité de façade, Patrick Cohen s’est longtemps fait le chantre de la liberté d’expression tant qu’elle demeurait dans les limites du politiquement correct.

Le 12 mars 2013, Frédéric Taddéi était invité sur le plateau de « C à vous », animé par Alessandra Sublet,.

L’ambiance se tend très vite et Patrick Cohen attaque bille en tête lorsque Taddéï soutient qu’il invite dans son émission des gens que l’on n’entend pas ailleurs.

« Vous invitez des gens qu’on n’entend pas ailleurs et qu’on n’a pas forcément envie d’entendre… », attaque-t-il en nommant ces « gens » quelques secondes plus tard : Tarik Ramadan, Dieudonné, Alain Soral, Marc-Edouard Nabe.

Taddéï répond qu’il n’y a pas d’invités qu’il refuse d’inviter par principe : « Je suis sur le service public, c’est pas à moi d’inviter les gens en fonction de mes sympathies ou de mes antipathies ».

« Ce n’est pas une question de sympathie, lui rétorque Cohen. On a une responsabilité quand on anime une émission de débat, de ne pas propager des thèses complotistes, de ne pas donner la parole à des cerveaux malades ».

Le débat s’envenime. Cohen glisse subrepticement du complotisme au négationnisme, Taddéï lui rétorque que personne n’a jamais tenu de propos hors la loi sur son plateau. Pour tenter de détendre l’atmosphère, Alessandra Sublet apostrophe soudain Cohen : « On a chacun le droit de penser ce qu’on veut, Patrick ! » Réponse spontanée de l’intéressé : «Non ». Puis après réflexion : « On a le droit de penser ce qu’on veut dans les limites de la loi » !

« Toutes les opinions autorisées par la loi sont défendues par la constitution ; tout ce qui n’est pas interdit est autorisé, et ce n’est pas moi, animateur de télévision, qui vais décider de ce qu’on a le droit de dire », affirme enfin Taddéï devant son adversaire de plus en plus hébété.

Celui-ci grille enfin sa dernière cartouche en indiquant que certains des invités de Taddéï avaient été « condamnés plusieurs fois ».

« Vous voulez que je vous fasse la liste d’un certain nombre de ministres qui ont été condamnés ? Ça ne vous a pas empêché de les inviter dans votre émission de radio le lendemain matin… », répond Taddéï du tac au tac. Cohen est au tapis.

Malheureusement il s'est relevé.

 

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14 juillet 2024 7 14 /07 /juillet /2024 10:27

Les experts des droits de l'homme de l'ONU ont accusé Israël, mardi 9 juillet, de mener une "campagne de famine intentionnelle et ciblée" qui a entraîné la mort d'enfants à Gaza. Les dix experts indépendants des Nations unies qui formulent cette déclaration considèrent que c'est "une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Gaza".

Les experts, nommés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, mais qui ne parlent pas au nom de l'ONU évoquent trois enfants morts récemment "de malnutrition et de manque d'accès à des soins de santé adéquats". "Trente-quatre Palestiniens sont morts de malnutrition depuis le 7 octobre, la majorité étant des enfants", ajoutent-ils. Pour ces experts, dont le rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation, Michael Fakhri, il n'y a "pas de doute" qu'une famine est en cours. La mission israélienne auprès de l'ONU à Genève a vivement contesté ces déclarations.

De son côté, le bureau des droits de l'homme de l'ONU s'est dit "consterné", mardi, par les nouveaux ordres d'évacuation émis par l'armée israélienne dans la ville de Gaza, qui poussent des déplacés à aller dans des secteurs "où des civils se font tuer". Tsahal a lancé deux avertissements similaires depuis le 27 juin, poussant des dizaines de milliers de personnes sur les routes.

L'armée israélienne a déclaré mardi "poursuivre son opération antiterroriste dans la ville de Gaza, se basant sur des renseignements faisant état de la présence d'infrastructures terroristes du Hamas et du Jihad islamique dans le secteur". "En même temps qu'elle émettait cet ordre d'évacuation, l'armée a intensifié ses frappes dans le sud et dans l'ouest de la ville de Gaza, ciblant les mêmes secteurs vers lesquels elle avait ordonné de se déplacer", a dénoncé le bureau de l'ONU pour les droits de l'homme.

Ce dernier ajoute que Deir el-Balah, localité au sud de la ville de Gaza vers laquelle les résidents sont précisément invités à se rendre, "est déjà fortement surpeuplée de Palestiniens déplacés d'autres endroits (...) et où il y a peu d'infrastructure et d'accès à l'aide humanitaire".

 

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30 juin 2024 7 30 /06 /juin /2024 10:44

Ça y est, le grand Guignol est en place, les acteurs remplissent leur rôle comme prévu, le RN comme nazi prosioniste, LFI comme antinazi antisioniste  - composition plutôt récente dans le répertoire.

L’assommoir des médias joue les choeurs antiques - Aïe Aïe Aïe, la guerre civile approche ! et le citoyen dégaine sa carte d’électeur - Ah Ah ! on va voir ce qu’on va voir !

Eh bien on verra rien du tout, si ce n’est le coup classique qu’on nous a déjà joué cent fois: le vote utile et la droite molle qui reprend ses droits.

Rappelez-vous qu’aucune révolution n’est jamais passée par les urnes et dites-vous bien qu’aucun candidat ne remettra en cause l’Union européenne et l’enrichissement des banques, système qui lui permet de vivre grassement au frais de l’Etat.

Alors puisqu’on est au théâtre, je vous en livre du vrai, qui a au moins le mérite d’être drôle.

 

AU RESTAURANT

UN : Drelin drelin!

DEUX : Pourquoi vous faites : drelin drelin ?

UN : Ça, c’est vous qui m'avez appris le truc, le jour où la sonnette marchait pas, vous avez fait : drelin drelin. Vous m’avez même dit que c'était du Molière.

DEUX : Oui, drelin drelin c'est dans le malade malgré lui. Non, dans le médecin imaginaire.

UN : Tous les malades, c'est malgré eux qu'ils sont malades, et tous les médecins, c'est des médecins imaginaires. Molière, il aurait pas écrit des platitudes pareilles.

DEUX : C’est dans le Malade imaginaire, je veux dire. Drelin drelin.

UN : Eh bien moi, je dis ding ding, parce que pour appeler le garçon, on prend son couteau et on frappe sur son verre. Ça fait ding ding. Seulement, comme je n'ai pas de couteau, et que je n'ai pas de verre non plus, je fais ding ding tout seul, avec ma bouche. Ding ding.

DEUX : Oui. Eh bien, ça ne fait pas venir le garçon. Depuis trois quarts d’heure qu'on est là! Ah, c'est bien une idée à vous, de venir au restaurant quand on a faim.

UN : Moi, ce qui m'étonne, c’est que vous ayez encore faim Parce que moi, quand j'ai vu passer le lapin aux épinards, là-bas, tout à l’heure, eh bien ça m'a coupé l'appétit.

DEUX : Bien sûr, si vous avez pris ça pour un lapin aux épinards, je comprends que ça vous ait dégoûté C'était l'omelette à la mode du chef.

UN : Non, non, non. J'ai parfaitement reconnu la forme du lapin. C'était un lapin en décomposition. je sais bien comment c'est fait, un lapin en décomposition.

DEUX: Mais non. On l'aurait senti.

UN : Oh, mais je l'ai senti.

DEUX : Pourquoi voulez-vous qu'ils servent du lapin en décomposition, dans ce restaurant ? Personne ne viendrait plus.

UN : Justement. Personne ne vient plus. Regardez autour de vous. Y a personne. Ce qui fait illusion, c'est les bougies.

DEUX: Ah, ben si, tout de même, regardez là-bas, au fond, dans la petite salle, y a une réunion de messieurs.

UN: Ah oui. Ça doit être un banquet.

DEUX '. Oui. Les regardez pas comme ça, ils nous ont vus.

UN : Ils n’ont pas l'air de s'amuser follement. Qu'est-ce que ça peut être ?

DEUX: Des anciens élèves, sûrement.

UN : Ça devait être pour eux, le lapin aux épinards.

DEUX : Ben vous voyez, ils n'en sont pas morts.

UN : Oh, ils n'ont pas bonne mine.

DEUX: Ah, mais je les connais !

UN : Comment, vous les connaissez! tous ?

DEUX: Oui.

U N : Qui c'est ?

DEUX : C'est nous.

UN : Oh, non! Vous peut-être, mais pas moi, c’est pas possible.

DEUX : Si, tous les deux. Vous ne savez pas observer. Regardez bien l'horloge, juste derrière eux, au-dessus de leur tête.

UN : je la vois, oui. Elle n'a rien de spécial.

DEUX: Rien de spécial, non! Mais essayez donc un peu de lire l'heure qu'il est, à cette horloge.

UN : Ah oui, tiens, c'est curieux. Elle a été montée à l'envers, cette horloge.

DEUX: Vous êtes bête, vous savez!... Regardez leurs vestons, à ces bonshommes.

UN : Ils ont des vestons, oui.

DEUX : Eh bien c'est pas des vestons ordinaires. Au lieu de se boutonner la gauche sur la droite, hein... allons, allons, un petit effort.

UN : Ah oui. Ils ont boutonné leurs vestons à l'envers. La droite sur la gauche. Eh bien, vous, vous êtes rudement observateur.

DEUX: Oui, mais vous, vous êtes vraiment bouché.

UN : Pourquoi ils les ont boutonnés comme ça, leurs vestons ? Dites, c'est peut-être ça qu'on appelle des invertis ?

DEUX : Des quoi ? Non, mais vous êtes complètement... complètement... complètement...

UN : Complètement stupéfait, oui. En tout cas, c’est sûrement des étrangers.

DEUX: Complètement!

UN : Ça doit être des Turcs.

DEUX : Ah non, mais vous êtes complètement...

UN : Ah, mais vous m'agacez! Vous n'arrêtez pas de me dire que je suis complètement, complètement! Complètement quoi ? Surveillez-vous, mon vieux, vous devenez complètement, euh...

DEUX : Non, mais il est complètement...

UN : Ah ! Ça suffit comme ça!

DEUX : Oh ! je n'aurais jamais cru ça de vous

UN : Vous feriez mieux de regarder les Turcs. C'est des gens très curieux. Regardez, y en a la moitié qui piquent une espèce de crise, regardez ! ils s'arrachent les cheveux ! Ça doit être une tradition, à la fin des repas, chez les Turcs... Ah non, mais réellement ça devient de l'hystérie ! Ils sont tout rouges ! Dites, ça ne doit pas être des Turcs, vous savez. Ils sont plus civilisés que ça, les Turcs.

DEUX : C'est pas des Turcs, andouille! C'est une glace. Le gars qui s'arrache les cheveux, c'est moi, et celui qui a l'air d'une andouille, c'est vous.

UN : Ah ? c'est nous ? jamais j'aurais cru que nous étions aussi nombreux. Qu'est-ce que vous prenez ?

DEUX : C'est la carte ?

UN : C'est la carte

CARTE

(Un et Deux la lisent ensemble et alternativement)

 

La terrine du chef

Le pied du chef

Le museau du chef

L'œil du chef

Les turqueries farcies à la grecque

Les salopes milanaises

L'œuf cocu

Le trou normand

La truite de Schubert

La poule salée sur canapé

La vieille andouille

Le frein de grenouille à disques

L'escargot venu tout seul sur commande (8 jours d'avance)

La saucisse du chef dans son étui

Le matelot breton en hachis à la salade fixe

La salade mobile

Le Chirac sauce madère

La banane en gondole

Le laissez-pisser de mouton

Le bœuf en tube

Le changement de garniture

Le dentier neuf pommes pont neuf

Le cure-dent du chef

Le paf du chef selon grosseur

Non ! le pif du chef

Non ! le pouf du chef

Non ! le pif paf pouf du chef

Le cornichon maison

La maison du chef

La gueule du client

Les fruits du labeur

Le café turc

Le qu'a pas fait exprès

La table garnie

Les sièges

Le restaurant

Les bougies

La carpette Maison du chef.

 

(Roland Dubillard, « Les Diablogues et autres inventions à deux voix »)

 

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30 juin 2024 7 30 /06 /juin /2024 10:39

Les effets de la réforme des études de médecine de 2020 commencent à se faire sentir.

Nous savons déjà qu’en fin d’études, il manquera, cet été, 10 % d'internes à la promotion 2024, puisque 660 candidats de 5e année ont préféré redoubler plutôt qu’essuyer les plâtres de la nouvelle épreuve orale, super casse-gueule puisque pouvant porter sur n’importe quoi. Pour ceux qui s’y sont risqués, 240 éliminés. 

En première année, le redoublement est désormais interdit. Pourquoi pas, mais selon les facultés, on y réserve entre un et deux tiers des places aux redoublants de l’ancien système. Ainsi, même avec des notes supérieures à celles d’un redoublant, un « primant » se verra recalé !

Heureusement, nos génies pédagogistes ont tout prévu, puisqu’en plus des études strictement médicales, les premières années d’aujourd’hui sont obligées de commencer une licence - dite mineure - dans une autre matière (droit, économie, gestion, etc.). Une fois réussie (au bout de trois ans, quand même), les recalés pourront passer en deuxième de médecine (de même s’ils ont obtenu un diplôme d’infirmier.)

Le hic, c’est que les places en licence ne sont pas infinies. À l'université de Nîmes-Montpellier, par exemple, la faculté de droit ne peut accueillir en deuxième année que 35 élèves en provenance de médecine, pour 150 inscrits. En clair, la déviation est aussi bouchée que la route principale, conséquence logique mais inavouée du « bac pour tous et toutes », puisqu’il faut bien prononcer un jour ou l’autre le mot honni de sélection...

Et tandis que la machine à empêcher les jeunes Français d’apprendre à soigner tourne à plein régime, 2.500 médecins étrangers à diplôme hors-UE travaillent dans nos hôpitaux, bien que recalés à l’EVC (examen de vérification de connaissance), pourtant obligatoire depuis le 1er janvier, grâce à un très finaud « contrat de praticien associé à caractère temporaire » inventé tout exprès !

 

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30 juin 2024 7 30 /06 /juin /2024 10:35

La guerre d’Israël à Gaza a épuisé le système de santé du territoire, laissant le personnel dans l’incapacité de soigner les enfants souffrant de malnutrition. Des médecins ont raconté à CNN qu’ils étaient obligés de refuser des parents qui mendiaient du lait pour bébé, incapables même de traiter les jeunes patients atteints de maladies chroniques aggravées par la faim sévère.

Alors qu’Israël poursuit son siège sur Gaza, empêchant les organisations humanitaires d’acheminer suffisamment de nourriture dans l’enclave, les parents disent qu’ils n’ont pas d’autre choix que de regarder leurs enfants mourir de faim. Plus de huit mois de bombardements ont détruit les infrastructures, anéanti les communautés et dévasté des quartiers entiers. Selon les Nations unies, les systèmes d’assainissement, déjà mis à rude épreuve par les pénuries d’eau dues à la chaleur extrême, ont été lourdement détruits, ce qui réduit l’accès à l’eau potable.

Un rapport publié mardi par l’organisme Integrated Food Security Phase Classification (IPC), qui évalue l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans le monde, avertit que la quasi-totalité de la bande de Gaza sera confrontée à la famine au cours des trois prochains mois.

L’agence alimentaire des Nations unies avait déjà alerté que le sud de la bande de Gaza pourrait bientôt connaître les mêmes « niveaux catastrophiques de famine » que ceux enregistrés dans le nord, où Israël a concentré son offensive militaire dans les premiers jours de la guerre.

Au moins 34 enfants sont déjà morts de malnutrition à Gaza, a rapporté le bureau des médias du gouvernement le 22 juin. Le chiffre réel pourrait être plus élevé, car l’accès limité à Gaza a entravé les efforts pour évaluer pleinement la crise. Plus de 50 000 enfants ont besoin d’un traitement contre la malnutrition aiguë, a déclaré l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) au début du mois.

Israël a lancé son offensive militaire à Gaza après les attaques du 7 octobre menées par le Hamas contre le sud d’Israël, qui ont fait au moins 1 200 morts et plus de 250 personnes enlevées.

Depuis, les attaques israéliennes à Gaza ont tué 37 658 Palestiniens et blessé 86 237 autres personnes, selon les autorités sanitaires de Gaza.

 

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30 juin 2024 7 30 /06 /juin /2024 10:29

« Ah ben quand même ! », s’est ainsi exclamée Sandrine Rousseau sur X, à l’annonce du soutien de DSK à Jean-Luc Mélenchon. L’élue « écoféministe » s’est rapidement rendu compte de sa bourde et a supprimé son tweet, mais peut-être est-il nécessaire de lui rappeler le pedigree de monsieur Strauss-Kahn. 

En mai 2011, l’homme a été mis en cause par une certaine Nafissatou Diallo. Selon les dires de cette femme de ménage, DSK l’aurait poursuivie à travers une chambre d’hôtel, l’aurait jetée sur le lit et aurait sauté sur elle avant de l’agresser sexuellement. Un million et demi de dollars aurait été versé à la plaignante afin de mette fin à la procédure engagée au civil.

Quelques années plus tard, le socialiste a été rattrapé par une autre affaire scabreuse, celle du Carlton de Lille. La presse avait alors révélé que DSK entretenait des relations avec une dizaine de prostituées, lui valant d’être accusé de « proxénétisme aggravé ». Dominique Strauss-Kahn avait alors juré ignorer que les femmes mises à sa disposition étaient rémunérées, et que ce réseau « libertin » avait pour unique but de le satisfaire. Sa ligne de défense ? Libertinage hard oui, mais proxénétisme ou violence sexuelle, grand Dieu, non !

«  Par rapport à la moyenne des hommes j'ai une sexualité plus rude, que certaines femmes n’apprécient pas et je le regrette », avait-il simplement concédé suite à plusieurs témoignages accablants.

 

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15 juin 2024 6 15 /06 /juin /2024 11:22

La déferlante de propagande de guerre déployée par l’axe USA-UE-OTAN qui accompagne le 80e anniversaire du Débarquement est à la hauteur du mensonge historique qui se met en place depuis des années sur la seconde guerre mondiale. Une véritable entreprise de réécriture de l’histoire au service de la criminalisation du communisme, de la réhabilitation du nazisme et de ses collaborateurs pour appuyer l’hégémonie impérialiste des Etats-Unis et de leur Union Européenne.

En octobre 1963, le Général de Gaulle refuse de participer aux commémorations du Débarquement de 1944, d’après "C’était De Gaulle" (édition Fallois Fayard 1997) :

Il explique son choix à Peyrefitte qui l’interroge : « Eh bien, non ! Ma décision est prise ! La France a été traitée comme un paillasson ! Churchill m’a convoqué d’Alger à Londres, le 4 juin. Il m’a fait venir dans un train où il avait établi son quartier général, comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. Et il m’a annoncé le débarquement, sans qu’aucune unité française ait été prévue pour y participer. Nous nous sommes affrontés rudement. Je lui ai reproché de se mettre aux ordres de Roosevelt, au lieu de lui imposer une volonté européenne (il appuie). Il m’a crié de toute la force de ses poumons :

 “De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large !”

Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Ils avaient préparé leur AMGOT, qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l’avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie, qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis.

C’est exactement ce qui se serait passé si je n’avais pas imposé, oui imposé, mes commissaires de la République, mes préfets, mes sous- préfets, mes comités de libération ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! Je veux bien que les choses se passent gracieusement, mais ma place n’est pas là !

Et puis, ça contribuerait à faire croire que, si nous avons été libérés, nous ne le devons qu’aux Américains. Ça reviendrait à tenir la Résistance pour nulle et non avenue. Notre défaitisme naturel n’a que trop tendance à adopter ces vues. Il ne faut pas y céder !

 

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