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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 09:11

Lors de l’émission de Ruquier « Dans tous les sens » sur France-Inter (10 décembre) Pierre Perret était invité à lancer son CD « La bête est revenue ». Très bien. Seulement, gueuler contre Le Pen, ça évite aussi de se demander pourquoi Le Pen existe et comment Tonton l’a inventé, à la grande joie des dirigeants de la gauche (1) qui peuvent enfin bouffer gratos dans les palaces. Chacun son tour.

Passons sur ce bizness et arrivons aux choses plus sérieuses. Cette même émission donnait l’occasion de frapper à bras raccourcis sur Céline. Seule, Claude Sarraute prit sa défense. Ce ne serait qu’un « détail » si les mensonges ne s’abattaient en ce moment sur l’auteur français qui a été à l’origine des plus radicales prises de conscience anti- guerrières de nos contemporains.

Mais pour comprendre Céline il faudrait d’abord le lire. Or, ce n’est pas en traînant son cul d’un plateau de télévision à l’autre qu’on a le temps de s’instruire. On peut grappiller dans l’œuvre foisonnante de Céline des citations auxquelles on pourra faire dire n’importe quoi. Lui-même a parfois dit « n’importe quoi » mais pas n’importe comment. La jubilation célinienne est un langage poétique prodigieux, une provocation géniale, et Céline est une grande gueule, à l’opposé exact des « têtes molles » des médias, aux ordres des pouvoirs qui défilent.

On pourrait presque dire que la guerre, quelles qu’en soient les prétendues raisons, est la grande préoccupation de Céline. Les pamphlets eux-mêmes sont des pamphlets pacifistes. Allons ! Céline n’a pas fait massacrer ses contemporains ! Contrairement aux chefs d’Etat, dont les plaques commémoratives fleurissent pourtant à tous les coins de rue. Et il est scandaleux que dans un pays où la presse est dite « libre », un citoyen adulte n’ait pas le droit de lire les pamphlets de Céline, dont certains étaient autorisés en 1938 ! Et d’autres interdits par Pétain !

Quant à la participation de Céline à la presse de Vichy, on relève exactement 35 interventions, parmi lesquelles deux répliques dont il exige l’insertion. Deux textes sur des sujets sans rapport avec la politique. 25 lettres, 3 interviews, deux réponses à des enquêtes, une signature de manifeste, trois citations de comptes rendus d’interventions orales publiques. Céline s’est adressé 7 fois au « Pilori », 6 fois à « Je suis partout », 4 fois à « La Gerbe », 4 fois à « L’Appel », 3 fois à « L’Emancipation nationale » (2).

Dans tous les cas, il s’agit d’interventions non rétribuées, comme il avait refusé de se faire payer son voyage en URSS, d’où il revint, seul dénonciateur du stalinisme parmi les auteurs de l’époque.

Perret ironise sur Céline-médecin des pauvres. Accepterait-il, lui, Pierrot, de gagner aussi peu de fric sur le dos de Ferdinand avec sa chanson sur Céline, que Ferdinand accepta d’en gagner sur ses clients insolvables (3) ?

Il va falloir changer de vie, Pierrot. Et oublier les livres de recettes, les ouvrages pour enfants, les « dictionnaires d’argot » (Ah ! l’argot de Céline, à côté !) et les grands crus, sans parler des pubs juteuses à la télé.

Tiens, pour ceux qui souhaitent encore s’instruire, c’est le moment d’acheter « l’Année Céline 1997 », qui relate tout ce qui s’est dit sur Céline au cours de la période. On peut la commander au Bulletin Célinien, par exemple (4).


P.S: Céline a entretenu avec les pacifistes, et en particulier Lecoin, une correspondance, sur la question de la paix. Exemple, cet écho paru en Février 1950 dans «Défense de l’Homme». Il n’était pas seulement lucide, Petit Louis, il était sacrément gonflé, car en février 50, Céline était l’écrivain maudit, interdit de parole, toujours en exil au Danemark. Il avait écrit à plusieurs reprises à Lecoin, qui égara parfois son courrier, et notamment cette lettre qui se terminait par « Vive l’anarchie, mon vieux Lecoin ! ». Raymond Rageau, grand amateur de Céline à qui je dois l’anecdote, en était tout triste.

Le même numéro (17) de «Défense de l’homme» contient un article très intéressant, d’une très grande finesse, de Jean Vita : « Céline et l’enfance ». J’en envoie volontiers la photocopie à qui le souhaiterait, parmi ceux qui ne se contentent pas des slogans et des lieux communs.

Et vive Céline ! La France visqueuse de 1999 manque de Céline.

 

(1) François Gerber, dans «Et la presse créa Le Pen...» Raymond Castells Editions, raconte comment le « produit Le Pen » (p.25) fut imaginé par Mitterrand, encouragé par Michel Charasse et analyse comment les médias en ont fait, presque tous, et sciemment, leur fonds de commerce.

(2) Henri Godard, préface à l’édition du volume 2 des romans de Céline dans la « Pléiade ».

(3) A l’émission de Michel Field du 13/12/98, Le Pen a droit à son heure entière de pub ! A la fin, après ce royal cadeau, l’animateur offre à Le Pen le dernier CD de Pierre Perret, bien visible sous les caméras. Décidément le Front National est un excellent support publicitaire.

(4) Le Bulletin célinien, BP 70 - B1000 Bruxelles 22 Belgique.

 

Rolland HENAULT (dans "Articles" volume 4 -  2001-1996)

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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 09:03

Qu’est-ce qu’ils font contre la guerre, les élus de gauche ? Ils votent... pour.

Manon Aubry, euro députée LFI, a voté le 27 février 50 milliards de crédits européens pour l’armée ukrainienne. Elle avait voté le 1er mars 2022 une résolution qui demandait aux états membres d’augmenter leurs dépenses de défense. Elle a récidivé le 7 avril, le 6 octobre, et le 16 février 2023.

Fabien Roussel, dirigeant du PCF, a voté le 30 novembre à l’Assemblée nationale une résolution soutenant les livraisons d’armes à l’Ukraine.

Olivier Faure, responsable du PS a voté avec l’ensemble des élus PS toutes les résolutions européennes ou françaises pour les livraisons d’armes en Ukraine.

Raphaël Glucksmann, candidat PS à l’élection européenne, souhaite même passer en économie de guerre et signer des contrats à long terme avec les industriels marchands de canons.

Pauvres cons !

(Source : la Tribune des Travailleurs n° 430 du 06/03/24)

 

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 10:02

Le dernier chic pour les militaires israéliens est de signer avec des messages plus ou moins guerriers un obus. Un geste repris par le président israélien Yitzhak Herzog lui-même, le 25 décembre 2023, lors d’une visite sur le terrain. À la demande, on peut faire dédicacer une frappe de missile à un être cher à son cœur, comme on le ferait d’une chanson à la radio. Ou, comme cette influenceuse, inscrire des messages sur les obus puis accompagner les soldats pendant qu’ils les tirent sur Gaza.

Dans le psychisme israélien, les Gazaouis n’existent pas. Ce qui arrive aux civils à Gaza n’est pas montré. Seul le Hamas existe, et il est responsable des pertes civiles. En Israël, les gens ordinaires qui ne veulent pas que l’occupation continue, ne sont pas conscients des souffrances causées par les bombardements. La conversation se déroule uniquement dans le confort intra-israélien : «Allons-nous ramener les otages ? Allons-nous mettre fin au règne du Hamas ? » Les Gazaouis ne sont nulle part dans l’équation…

Ces vidéos de soldats largement diffusées posent une autre question, plus franco-française celle-là. Pourquoi n’en entend-on presque jamais parler en France, alors qu’elles sont accessibles à tous en Israël, et que des journalistes vivant dans la bande de Gaza – ou plutôt survivant quand ils ne sont pas tirés comme des lapins par l’armée israélienne – ont très largement rapportées ?

Au moins 4 000 Français et Franco-israéliens combattent aux côtés des forces israéliennes, rapportait déjà Europe 1 en octobre 2023. Le député de la France insoumise Thomas Portes a réclamé en décembre 2023 qu’ils soient poursuivis en justice pour participation à des crimes de guerre. Deux combattants français cagoulés, en tenue militaire et portant des obus, lui ont adressé depuis Gaza un message vidéo : « Merci pour votre soutien, joyeux noël khouya [mon frère, en arabe] ».

Au moins deux Français combattant à Gaza figurent dans des vidéos qui pourraient servir de preuve de participation à des crimes de guerre, dont un Franco-israélien de Nice qui a participé à l’enlèvement et à la torture d’ouvriers gazaouis au mois d’octobre. Confronté à plusieurs internautes sur X (ex-Twitter), il a verrouillé ses comptes sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il n’a fait que relayer les vidéos d’autres soldats, sans participer lui-même aux actes de torture.

C’est principalement sur ces vidéos et sur les faits documentés par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) que les représentants de l’Afrique du Sud ont appuyé leur plainte à la Cour de justice internationale (CIJ), déposée le 29 décembre 2023, montrant qu’il s’agit « du premier génocide diffusé en direct ».

Malgré les campagnes de signalement dont font l’objet ces vidéos, elles continuent d’être visibles en ligne, alors que les contenus relatant ce qui se passe à Gaza sont régulièrement censurés. L’ONG 7amleh (pour « hamleh », « campagne » en arabe), qui milite pour les droits numériques palestiniens, a interpellé le 7 février 2024 plusieurs plateformes qui hébergent toujours ce type de contenu, dont Meta (Facebook, Instagram et Whatsapp), X (ex-Twitter), Telegram et TikTok.

Depuis le 7 octobre, 7amleh a décompté près de trois millions de contenus haineux ou incitant à la haine des Palestiniens en ligne, contre au moins 4 400 cas de censure côté palestinien considérés par l’ONG Human Rights Watch comme « systémiques ». De son côté, Meta prévoit uniquement de revisiter ses règles en estimant désormais que l’usage des termes « sioniste » et « sionisme » relève du discours haineux à l’encontre de personnes juives ou israéliennes.

 

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 09:58

Chat noir, passage sous une échelle, miroir brisé... La liste des superstitions s'enrichit d'un nouveau mauvais présage : Ségolène Royal. Au terme d'un parcours sans faute sur le terrain du projet qui capote, l'ex-héroïne du Poitou confirme sa vocation à porter malheur à tout projet novateur. À l'échec désolant de la voiture électrique « Mia » fabriquée en Poitou-Charente dont elle s'était faite la mascotte s'ajoute aujourd'hui l'échec cuisant de la route solaire qu'elle avait inaugurée en décembre 2016.

Pour cet événement qui allait faire date dans la production d'énergie renouvelable, Ségolène Royal est venue couper le ruban. D'un talon agile, elle s'avance sur le revêtement incrusté de cellules photovoltaïques. Le tronçon d'un kilomètre situé sur la départementale 5 menant à Tourouvre-sur-Orne va fournir 790 kilowatts/heure par jour. À l'issue de cette expérimentation victorieuse, 1.000 kilomètres de voies routières seront recouverts de ce même procédé sauveur de planète. Il ne reste plus qu'au soleil de l'Orne, réputé omniprésent sur cette portion, à remplir sa mission.

Trois ans plus tard, la désolation s'est abattue sur l'asphalte prometteur d'électricité facile. Rien ne va plus. Joints en lambeaux, micro-panneaux décollés, résine de protection brisée par des projections de cailloux, encrassement des dalles par le pourrissement des feuilles mortes... Ségolène Royal avait pressenti les défaillances du concept. Elle se devait de présider à sa mise en œuvre. Signe de l'efficacité de son fluide porteur de scoumoune, pour couronner le tout, des orages ont fait disjoncter la route. La perfection du fiasco impose le respect.

Au rayon des dommages collatéraux, les riverains déploreront le bruit généré par ce type de revêtement qui amena les autorités à limiter la vitesse à 70 km/h. Sans surprise, l'installation financée à hauteur de cinq millions d'euros par l'État ne tint pas sa promesse énergétique. Selon le quotidien Le Perche, « dans ce cas présent, la route solaire pourrait fournir en électricité seulement trois logements ». À la suite d'un tirage au sort, trois familles purent regarder le démontage de la route sur leur téléviseur.

 

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 09:52

L’écrivain et chercheur américain Eliezer Yudkowsky, spécialiste en Intelligence Artificielle, a émis une mise en garde auprès du Guardian, samedi 17 février 2024.

Selon lui, l’IA pourrait nous mener à notre perte. Pour détruire l’humanité toute entière… Elle n’aurait besoin que de quelques années. "Si vous me mettez au pied du mur, si vous m’obligez à faire des probabilités, [je peux vous dire que] j’ai le sentiment que notre calendrier actuel ressemble plus à cinq ans qu’à cinquante ans, a-t-il confié au quotidien. Cela pourrait mettre deux ans, cela pourrait en mettre dix."

L’universitaire de 44 ans est formel : tous les êtres que nous chérissons pourraient, dans quelques années, mourir… tués par des machines rebelles habitées par une conscience. "Le problème, c’est que les gens ne s’en rendent pas compte, observe-t-il, pessimiste et visiblement amer. Nous n’avons pas la moindre chance que l’humanité survive."

Celui qui était autrefois une figure fondatrice du développement des IA s’est mis à les redouter. Désormais, il dit s’attendre à la fin du monde tel que nous le connaissons, à une catastrophe semblable à celles que les amateurs de science-fiction ont vues dépeintes dans nombre d’œuvres cinématographiques, parmi lesquelles Terminator et Matrix.

Ce n’est pas la première fois qu’Eliezer Yudkowsky tente de sortir les humains de leur torpeur. En mars 2023, il s’était fendu d’une analyse dans le Time dans laquelle il conseillait vivement de fermer définitivement les fermes d’élevage où les IA sont cultivées et entraînées. Pour ce faire, il dessinait la possibilité d’avoir recours à des frappes aériennes ciblées.

Eliezer Yudkowsky n’est pas le seul expert à redouter l’extinction de l’humanité liée à ces avancées technologiques. Au printemps dernier, nous nous étions fait l’écho de la publication d’une lettre par plusieurs spécialistes, parmi lesquels Sam Altman, chef d’OpenAI, la maison-mère de ChatGPT, ou encore de Demis Hassabis, patron de Google DeepMind.

"Atténuer le risque d’extinction causée par l’IA devrait être une priorité mondiale, au même titre que d’autres risques pour les sociétés comme les pandémies ou la guerre nucléaire", estimaient notamment ces capitaines d’industries et autres scientifiques.

Parmi les dangers cités par le Guardian : la mise au chômage d’un grand nombre de travailleurs, la désinformation à des fins politiques ou le développement de comportements crapuleux par le biais des « deepfakes" notamment.

La réalité risque fort de dépasser la fiction.

 

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 09:49

Tout a démarré lors d’une banale conférence de presse lors des vœux de début d’année de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L’ASN y annonçait avoir relevé, en 2023, quarante-trois cas de falsifications, fraudes ou irrégularités dans l’industrie sans en dire plus... Mais le diable se niche toujours dans les détails. Questionnée depuis par Reporterre, l’ASN a fini par publier mercredi 14 février une note sur ces « contrefaçons, falsifications et suspicions de fraude ». En tout, trois affaires ont été signalées à des procureurs de la République en 2023, s’ajoutant à sept affaires déjà en instruction.

Selon les informations de Reporterre, au moins 1 des 3 cas signalés à la justice concerne un fournisseur du chantier de l’EPR de Flamanville. Il s’agit de falsifications de documents fournis par une entreprise ayant livré des pièces et matériaux aux trois chantiers de réacteurs actuellement en construction en France : l’EPR à Flamanville, et aussi le projet de réacteur à fusion Iter et le réacteur de recherche Jules Horowitz du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) à Cadarache.

C’est la première fois que l’ASN fait un signalement à la justice à propos de pièces faisant partie « des équipements sous pression nucléaire (ESPN) », qui sont susceptibles d’être en contact avec un fluide radioactif : des réservoirs, générateurs de vapeur, tuyauteries, pompes, échangeurs, surchauffeurs, accessoires… Un seul cas signalé peut concerner des lots de 50 à 60 vannes d’un coup.

Les autres falsifications sont de différents types. Dans certains cas, elles ont eu lieu au sein des installations nucléaires. Selon un connaisseur du dossier interrogé par Reporterre, « certaines personnes ont déclaré avoir réalisé des contrôles de radioactivité au sol, alors qu’ils n’avaient pas été menés ». Ces cas se sont soldés soit par une mise à pied, soit par une sorte de contrition publique à visée pédagogique… « Dans un cas, un agent a été contraint de refaire son parcours devant ses collègues en expliquant pourquoi il n’avait pas mené ces contrôles », raconte notre source, sous couvert d’anonymat.

Sur le site d’Iter (Cadarache), l’ASN mentionne le cas de soudeurs qui auraient « falsifié » leurs agréments réglementaires pour « gagner du temps ».

L’autre moitié des irrégularités constatées se sont produites en amont de l’installation nucléaire, chez des fournisseurs d’équipements — comme dans le cas du fournisseur du chantier de l’EPR de Flamanville, d’Iter et de Jules Horowitz. Certains n’ont pas hésité à falsifier des certificats, notamment la « liste des caractéristiques mécaniques et chimiques d’un matériau, ou qualification de soudeurs, par exemple », précise la note de l’ASN. Ainsi « des puces électroniques mal câblées » fournies par des grossistes ont été détectées. Un sous-traitant japonais a également livré un métal non conforme destiné à la construction de conteneurs de transport de matières radioactives.

L’ASN souligne aussi « des mentions erronées dans les documents de suivi de fabrication de pièces (omission de certaines réparations par exemple) ». Selon d’autres informations, des soudeurs n’ont pas déclaré la non-conformité de leur soudure avant de la réparer. Ils ont délibérément omis de déclarer la faute, puis la réparation, pour gagner du temps.

L’autorité insiste sur l’importance de cette comptabilité de la falsification qui est une leçon tirée de l’affaire du Creusot, en 2016, qui a traumatisé les inspecteurs de sûreté, tombés alors de leur chaise. Un audit lancé en 2015 par l’ASN avait permis de pointer que la forge du Creusot, véritable morceau de l’histoire de la sidérurgie française, avait fourni plus de 400 pièces non conformes à la réglementation à plusieurs centrales depuis les années 1960. C’est même dans ce lieu mythique du nucléaire français qu’une partie de la cuve du réacteur EPR de Flamanville a été fondue, avec les anomalies que l’on sait.

Pour rappel, six EPR sont censés sortir de terre à partir de 2035.

 

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 09:45

En 2021, dans un entretien accordé à la presse, Krystel Le Lay, alors directrice de l’antenne limousine de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), se réjouissait du partenariat étroit noué avec la société de formation New Skills. Près de trois ans plus tard, la formule semble prendre tout son sens. Le parquet de Limoges vient en effet d’ouvrir une enquête, sur la base de nombreux signalements, pour soupçons de favoritisme et détournement d’argent public entre 2021 et fin 2022. Au total, 700.000 euros d’argent public sont aujourd’hui contestés. Retour sur cette collusion présumée entre l’ancienne directrice de l’OFII limousin et la société New Skills.

Tout commence en 2021. selon le Populaire du Centre qui révèle cette affaire, plusieurs agents de l’OFII et des associations locales soupçonnent, dès 2021, des liens étroits et troubles entre l’antenne limousine de l’OFII et la société New Skills. Les étrangers, confiés à l’OFII dans le cadre du parcours personnalisé d’intégration, auraient ainsi été dirigés de « façon anormale », « quasi automatique », vers l’organisme de formation. « Il y avait beaucoup d’orientation vers les métiers de la sécurité, formation dispensée par New Skills, sans que ce soit la volonté première des étrangers », note ainsi la responsable d’une association locale. Un autre rapporte : « La directrice incitait fortement les étrangers à intégrer les formations New Skills. » Et un dernier s’inquiète d’une « mainmise » de l’organisme de formation sur les étrangers.

La réputation des formations délivrées par New Skills aurait pu justifier un tel «favoritisme». Et de fait, sur son site Internet que l’on a pu consulter avant qu'il ne soit fermé, l’entreprise, désormais en cessation d’activité, promettait des formations de deux mois en présentiel pour « s’intégrer dans le monde du travail en France » et « s’adapter à la société française et au monde du travail ». L’ennui est que dans les faits, beaucoup de ces formations, très alléchantes sur le site, se seraient révélées « bidon ». Les étrangers inscrits se rendaient ainsi sur place, émargeaient et, dans bien des cas, ne recevaient aucun enseignement. Soit le cours était tout bonnement annulé, soit il n’était pas délivré entièrement.Tous ces signalements ont permis l’ouverture d’une enquête.

Aujourd’hui, certains craignent que la manœuvre ne recommence. Si la société New Skills est en cessation d’activité, son dirigeant, Olivier Celerier a fondé une autre entreprise, Life Up, qui, selon ses statuts, promet l’accompagnement pour l’accès aux droits et aux démarches, pour l’accès au logement et l’emploi. Selon Le Populaire du Centre, Life Up aurait été sélectionnée dans le cadre du programme Agir [programme lancé par le ministère de l'Intérieur pour accompagner les réfugiés et les répartir en France] en Creuse et en Corrèze.

Les escrocs officiels parviennent toujours à se recycler.

 

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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 10:05

Chaque jour nous rapproche de la guerre contre la Russie : c’est le feuilleton 2024-2025 diffusé par la coprod médiatico-politique. La Russie est pour de nombreux Français une entité lointaine, une image grandiose, mais les Russes, c’est un peuple, comme les Français. Qui veut chez nous tuer des Russes ?

Personne, ou presque. Il y a bien sûr les 376 généraux soumis à l’ordre otano-américain, les journalistes de cour et les abrutis post-ados d’extrême droite, une sacrée compo. Mais cela ne fait pas une armée, et encore moins une victoire.

Déjà, les lycéens sentent venir l’arnaque du SNU, histoire de les envoyer un jour au feu avec 3 jours de maniement des armes (allemandes). Les soldats russes aguerris depuis 2000 vont bien se marrer. Mais le Pentagone avec son couple d’eurochiens Leyen-Scholz veut la guerre, et tant pis si l’Europe s’embrase encore une fois. Elle en a vu d’autres !

Les Gilets jaunes qui ont expérimenté les tabassages de Castaner en 2018-2019, les antivax qui ont expérimenté l’élimination sociale en 2021-2022 savent dans leur chair ce que vaut la « démocratie » de l’axe Séjourné-Attal-Macron.

Pas certain non plus que les Français de la classe moyenne en voie de paupérisation aillent donner leur sang pour la Banque et les employeurs multinationaux de Macron. Ce sera dur d’envoyer les Français à la boucherie à coups de unes de journaux, qui aujourd’hui sont en faillite morale et économique. Il y aura beaucoup de Jaurès à éliminer, pour retrouver l’union sacrée de 14...

Les journalistes et internautes de pointe qui cherchent une autre source d’infos que les salades mainstream pleines d’asticots se rabattront donc sur X, avec un Elon Musk qui a déjà prévu le coup. Il faut savoir que les comptes pro-russes liés à un numéro de téléphone (de reconnaissance) français sont donc bloqués. Mais la liberté d’expression, tu lui fermes une porte, elle t’en ouvre une autre.

Musk, qui n’est pourtant pas journaliste, l’est mille fois plus que nos représentants médiatiques. Ces derniers nous ont expliqué, lors de la reprise de Twitter par le milliardaire, que son réseau social allait péricliter, que les grandes entreprises attachées à la démocratie allaient lui retirer leurs pubs, puis que le héros européiste Thierry Breton – le couleur d’entreprises – sauverait 450 millions d’Européens de la désinformation musko-trumpienne...

Malheureusement, en deux ans, Twitter-X est devenu le refuge de la liberté d’expression mondiale, et la Russie a tenu l’OTAN en échec sur le front ukrainien. L’histoire dit que les censeurs et les menteurs ne gagnent jamais, et ce sera encore le cas avec les macronistes au pouvoir : ils perdront de toute façon. La question, ce sont les dégâts qu’ils nous infligeront avant de disparaître dans les poubelles de l’Histoire.

 

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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 10:00

Le Parisien vient d’exhumer un jugement de décembre dernier, mais qui était curieusement resté sous les radars médiatiques. Voilà une histoire qui rappellera à beaucoup d’entre nous les temps de stupidité collective de la psychose anti-COVID. Vous vous souvenez de cette époque où on n’avait pas le droit de boire un café assis (ou était-ce debout ?), où il fallait se signer des auto-attestations pour s’autoriser soi-même à sortir de chez soi ? Vous vous souvenez de ces veaux qui « applaudissaient les soignants » à 20 heures précises, pendant que leurs concitoyens qui avaient fait le libre choix de ne pas se faire vacciner perdaient arbitrairement leur boulot ? Evidemment. Tout le monde se souvient de ces heures, des heures véritablement sombres pour le coup, des heures irrationnelles d’hystérie collective et de panurgisme agressif.

Le 4 avril 2020, Patrice Dupas voulait seulement aller rendre visite à son père mourant, à l’hôpital. Il avait tout ce qu’il fallait : une attestation, une autorisation de la gendarmerie de son département et la meilleure volonté du monde. Arrêté par des gendarmes à l’entrée du viaduc de l’île de Ré et verbalisé (135 euros) pour non-respect des mesures sanitaires, il avait appelé la préfecture à plusieurs reprises, et son médecin de famille était même intervenu en sa faveur. Rien à faire avec les gendarmes : la loi, c’est la loi, tout ça tout ça.

Son père, Claude Dupas, était mort trois jours plus tard, sans avoir revu son fils.

Au printemps 2022, Patrice Dupas avait porté plainte contre l’État. Il a eu gain de cause le 19 décembre 2023. L’État, condamné pour « faute lourde », a annoncé qu’il ne ferait pas appel. Le contraire aurait été aberrant, mais ce n’est plus un critère depuis les mesures mises en place par l’État pour lutter contre la « terrible pandémie »… que l’invasion de l’Ukraine a pourtant suffi à faire disparaître.

 

NDLR : Pour une "faute lourde", normalement, on est viré.

 

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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 09:53

Au mois de mai dernier, Delphine Ernotte, la patronne de France Télévisions est allé passer une dizaine de jours à Cannes en compagnie de trois collaborateurs. Le petit groupe a posé ses valises griffées au Majestic, luxueux établissement de la Croisette. Montant du séjour : 112.123 euros. Une bagatelle pour des personnalités de ce standing, mais une petite fortune pour le commun des mortels. Avec des tarifs à plus de 1.300 euros la nuit, on est loin en effet de ce que s’offre d’ordinaire le service public. Selon Marianne, le forfait alloué aux salariés « normaux » ne dépasse pas… 74 euros.

Évidemment, cette différence de traitement ne pouvait pas laisser les syndicats indifférents. Une plainte pour « détournement de fonds » et « abus de confiance » a ainsi été déposée, le 12 février dernier, contre Delphine Ernotte. Le syndicat CFE-CGC souligne des faits qui «soulèvent des préoccupations quant à la gestion financière de France Télévisions et à la légitimité des dépenses ».

Dans sa plainte, consultée par le quotidien La Lettre, l'avocat du syndicat évoque notamment deux suites, la « Prestige Mer » et la « Deluxe Ville », respectivement à 1.759 et 1.319 euros la nuit. Le petit déjeuner et le mini-bar étaient-ils compris dans le forfait ? L’histoire ne le dit pas…

Mais pour la direction de France Télévisions, tout ceci n’est que polémique stérile. Circulez, y a rien à voir. Tout a été fait dans les règles de l’art. « Pas un euro d'argent public n'a été utilisé pour ces frais », jure-t-on dans l’entourage de dame Ernotte. Et pour cause : c’est une société privée dénommée TEC qui a réglé la note. Pour cela, France Télévisions a eu recours à l’ingénieux système de « barter », permettant au groupe d'échanger un espace publicitaire invendu contre des services. En clair, le principe est le suivant : je te file un espace publicitaire et tu me paies mes nuits d’hôtel. Rien d’illégal à ce troc, certes, mais rien de très moral non plus. Ce petit arrangement financier en dit long sur le sentiment de toute-puissance de la petite élite dont elle fait partie.

 

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