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4 janvier 2025 6 04 /01 /janvier /2025 10:39

Depuis deux ans, les habitants du petit village de Bélâbre (36) se battaient pour empêcher l'ouverture d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA), imposé par le maire de la ville. Sous la pression des citoyens, le projet vient d'être abandonné.

Pierre Gentillet, qui s’est mobilisé pour ce combat, raconte : « C’est un combat qui remonte au tout début de l'année 2023. La première grande étape était d’organiser une manifestation dans un village de 900 habitants, loin de tout, loin de tout bassin d’emploi, loin de toute grande ville, à quarante minutes de la première gare qui est Argenton-sur-Creuse, sans aucun bus, sans rien, et d’attirer l’attention médiatique. C’était la grande étape, l’enjeu majeur. Je me souviens qu’au mois de mai 2023, je suis parti de Paris à 5 heures du matin prendre le train en me disant : « Je vais y aller pour 20 personnes. » Pensez-vous, un village de 900 âmes, perdu dans le Berry ! Je le connais bien, c’est aussi pour cela que j’y allais. C’est un berceau familial, mes parents, mes grands-parents sont d’Argenton-sur-Creuse. Quand je suis parti le matin, j’y allais presque sentimentalement, c’était un élan romantique et politique. En fait, nous étions 200 personnes sur une place de village, à manifester avec des gens qui n’avaient jamais manifesté de leur vie. Ça se voyait. En fait, la politique avait perturbé leur quotidien et ils étaient bien obligés de sortir dans la rue.

Après, il y a eu un deuxième temps, un temps de combat : il fallait maintenir la lutte sur la durée, avec l’organisation de plus d’une douzaine de manifestations à Bélâbre, parfois dans des conditions difficiles. Je me souviens qu’on a manifesté sous une pluie battante, dans le froid… Et finalement, on l’a emporté.

Le motif officiel de cette victoire est soi-disant un motif d’incapacité financière de l’association qui, soit dit en passant, touche 20 millions d’euros de subventions par an et dispose d'un budget de 30 millions. Donc, l’argument budgétaire et financier était surtout une grosse excuse parce qu’ils voient qu’ils perdent énormément de plumes médiatiquement et parce que, concrètement, le préfet en a assez des manifestations, assez de mobiliser un escadron de gendarmes à chaque fois. Ce qui a été déterminant, c’est la mobilisation, l'énergie et l'endurance des habitants. C'était la condition sine qua non pour que la presse locale et nationale s'intéresse à cela.

On avait un petit village perdu au fin fond du Berry qui manifestait, plusieurs samedis par an pendant deux ans, contre l’installation forcée du CADA. Le maire a tout fait en catimini et nous réclamions un référendum car la majorité de la population y était opposée. Ce qui l’a emporté, c’est l'endurance, la ferveur et la mobilisation des habitants du village. Je ne pensais pas que la victoire serait publiée. Je pensais que les choses allaient progressivement se tasser, s’enterrer, qu’on allait faire traîner tout ça. Depuis les législatives, nous savions que le projet était au point mort. La différence, maintenant, c’est que c’est enterré. Il est officiellement abandonné."

 

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14 décembre 2024 6 14 /12 /décembre /2024 10:17

Les dernières élections législatives ont donné lieu à de regrettables violences, dont on frémit à l’idée qu’elles puissent se généraliser et détruire la démocratie parlementaire, laquelle garantit chez nous l’Egalité, la Liberté, la Fraternité, le Droit au travail, la Sécurité Sociale, les Droits de l’homme, la Convivialité, la libre discussion entre les exploités et les exploiteurs, le droit imprescriptible à la connerie humaine la plus absolue, et même d’autres valeurs essentielles, comme la zoophilie, le mariage avec les autruches, la consommation des asticots crus, l’achat de la merde en tubes, et quelques autres libertés fondamentales, comme l’autorisation d’enculer les mouches, les serpents à sornettes, les éléphants, les ânes, au nom du principe selon lequel tout citoyen a le droit d’être con, archi-con, et même davantage, jusqu’à la limite de l’épuisement de la notion de connerie !

Voilà, j’espère que vous m’avez compris, et je sens chez vous une approbation tacite, qui me procure un très grand plaisir. Donc, je peux entrer dans le sujet : la violence électorale.

Les lecteurs assidus des quotidiens, les contemplateurs habituels du petit écran, n’auront pas été sans remarquer que, suite au premier tour des élections législatives, il y en avait un second, et c’est le début des outrances : au second tour de ces amusantes rencontres entre candidats à un salaire dix fois supérieur au SMIC, on en arrive à une sorte de guerre civile, sanglante, dont les effets risquent d’être abominables, indignes d’une démocratie digne de ce nom.

Je rappelle pour les malentendants, qui ont abusé de la masturbation, ce qu’est une « démocratie digne de ce nom ». C’est un régime politique où les pauvres peigne-culs se rendent aux isoloirs, désignent leurs futurs enculeurs, et rentrent chez eux, plus ou moins bourrés, mais remplis d’un sentiment patriotique, vu qu’ils ont fait leur devoir civique de citoyens alcooliques mais responsables.

Oui, j’arrive au sujet !

Le lexique électoral est inquiétant, et je reste modéré. Le lexique électoral est à la limite de la guerre civile !

Première observation (prenez des notes, c’est un cours d’instruction civique) les affrontements entre candidats relèvent de la plus extrême violence, puisque la presse nous assure que ce sont des « duels du second tour ».

Ici, je dis : « Halte-là, patriotes ! ». Le dernier en date des duels en « reality show », fut celui qui opposa Gaston Deferre à un hurluberlu dont j’ai perdu le nom. Le danseur Serge Lifar ? non, je ne suis pas certain de l’identité exacte des combattants. Je sais seulement que Gaston risqua sa peau ! Et ce qu’elle enveloppait, bien entendu, c’est-à-dire Gaston lui-même, en chair et en os ! Ces temps cruels me semblaient révolus, et d’ailleurs Gaston triompha du ridicule dans cet affrontement d’un autre temps.

Mais aujourd’hui, un duel électoral, ce serait catastrophique ! En effet, plus aucun des fort nombreux candidats à l’élection ne sait manier correctement une arme, qu’elle soit blanche ou à feu ! Nous sommes en présence de créatures fragiles qui ne manient plus les armes eux-mêmes, mais se payent des remplaçants, qui font d’ailleurs le travail proprement comme en témoignent la mort de MM. de Broglie, Fontanet, Boulin, Bérégovoy etc... et je ne compte pas les accidentés comme les victimes de la tuerie d’Auriol. (Vous devriez lire mon livre : «Non» aux Editions Libertaires, et, aux mêmes Editions, « Les égorgeurs » de Benoist Rey, et vous verriez un peu de quoi les humanoïdes sont capables, quand il n’y a pas de Louis Lecoin pour les retenir !)

Mais vous me permettrez de continuer à dévoiler l’aspect tragique de ces affrontements électoraux !

Non seulement, le deuxième tour des législatives provoque des duels, mais ce pauvre Bayrou, et ses congénères, se trouvent (je cite), « laminés par le rouleau compresseur » de l’UMP.

Ici, je m’indigne : comment peut-on laisser des voyous, de l’UMP en plus !, laminer un catholique pyrénéen, inoffensif, à peine onctueux, plein de bonne volonté biblique ? Et pourquoi laisse-t-on ces grands enfants débiles jouer avec un « rouleau compresseur » ?

Nous sommes ici à la limite des actes de barbarie.

Et nous sommes loin encore de l’horreur, car la presse parle d’une «déferlante», ce qui reste une catastrophe amusante, mais aussi d’un « tsunami » !

Oui, un « tsunami », celui-là même qui renversa définitivement des dizaines de milliers d’innocents, qui se contentaient d’essayer de survivre au milieu de l’adversité, dans des cabanes précaires, où les relations sexuelles étaient déjà sans cesse chancelantes, voire branlantes. Voilà ce qui attend désormais les représentants du peuple et leurs électeurs !

J’ajoute que, toujours selon les journalistes spécialisés, certaines villes importantes, « basculent », « tombent », à gauche ou à droite, de façon quasi imprévisible.

Quant aux « petits partis », ils ont été purement et simplement « écrasés » ! La boue sanguinolente charrie ainsi des trotskistes, des écolos, des défenseurs de la Nature !

C’est insupportable ! Et comme ajoute mon quotidien, en prime, il y a des salauds qui « brouillent les cartes », tandis que d’autres « essuient les plâtres » !

Bref, c’est le bordel, c’est le merdier, c’est la guerre !

Je propose à tous les pacifistes convaincus de préparer un projet de loi qui interdira ces dangereux affrontements qui déshonorent l’humanité : les duels électoraux, et les élections elles- mêmes !

On condamne bien les spectacles sanglants offerts au public par d’autres animaux, les combats de coqs et les corridas, par exemple.

Alors pourquoi pas les combats de députés ? Un peu d’humanité, dans ce monde déjà si cruel pour les esprits simples !

 

Rolland HENAULT ("Articles 2009-2006" aux Editions de l'Impossible)

 

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14 décembre 2024 6 14 /12 /décembre /2024 10:12

Avec le soutien massif d’un pays-membre de l’OTAN, la Turquie d’Erdogan, qui rêve depuis longtemps d’annexer le Nord de la Syrie, les mercenaires takfiristes ont pris le pouvoir à Damas, et l’État syrien s’est effondré comme un château de cartes. On s’étonne de cette soudaineté. Mais une économie en ruine, génératrice d’une corruption généralisée, une armée saignée à blanc par la guerre, une légitimité minée par l’impuissance du gouvernement face aux intrusions étrangères, sans parler de l’usure du pouvoir, tout a contribué à cet effondrement.

Face à une armée turco-takfiriste lourdement équipée et composée de mercenaires arabes, ouzbeks et ouïghours mieux payés que les officiers de l’armée syrienne, les digues ont cédé, et Bachar Al-Assad a préféré éviter un bain de sang inutile en se retirant du jeu.

La conquête de Damas par le dernier avatar frelaté d’Al-Qaida est le résultat d’un très long travail de sape : il aura fallu treize années de guerre ininterrompue et de sanctions mortifères infligées au peuple syrien par ses ennemis occidentaux pour liquider le régime fondé par Hafiz Al-Assad il y a plus de soixante ans. La victoire des takfiristes de HTS, ces proches parents des assassins du Bataclan, a été saluée par les applaudissements enthousiastes de Tel Aviv et des capitales occidentales. Ces mêmes milices ont d’ailleurs chaleureusement remercié Israël pour son aide précieuse. Dans la foulée, l’armée sioniste vient de s’emparer de la totalité du Golan, et son aviation détruit systématiquement les infrastructures militaires syriennes.

Depuis des décennies, la Syrie était le pivot de l’axe de la résistance face à l’invasion sioniste et à la domination impérialiste. Son engagement en faveur de la nation arabe et de la cause palestinienne lui a surtout valu des ennuis. Elle était isolée dans la région, où seuls la résistance palestinienne, le Hezbollah, les Houthis, et bien sûr l’Iran n’ont pas plié le genou devant l’ennemi. Au sein de la Ligue arabe, rares sont les pays, comme l’Algérie, à avoir eu le courage d’affronter les vents dominants en provenance de Washington. Aujourd’hui, la Syrie souveraine, ce « cœur battant du nationalisme arabe » dont parlait Nasser, est vaincue, et nul ne sait ce qu’elle deviendra à l’issue de ces événements dramatiques. Un scénario à la libyenne est tout à fait plausible, puisque le pays est déjà morcelé et occupé par des puissances étrangères qui utilisent leurs «proxies» pour se tailler un fief territorial, faisant fi du droit international dont ils se réclament hypocritement en d’autres occasions.

Au total, cette victoire du mercenariat takfiriste piloté par Ankara avec la complicité de Washington et Tel Aviv est une défaite cuisante non seulement pour l’axe de la résistance, mais pour le monde arabe dans son ensemble.

 

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14 décembre 2024 6 14 /12 /décembre /2024 10:09

L'attraction du marché de Noël de Nice « Alice vous sert à boire au village de Noël jusqu'à 19h » a déclenché la colère de collectifs féministes. L'introduction d'une pièce dans le décolleté de la figurine en échange d'une boisson fut jugée sexiste. La mairie a immédiatement expulsé cette attraction.

La boulette sexiste de Christian Estrosi s'étalait sur les réseaux sociaux de la municipalité. L'homme y vantait la présence, sur le marché de Noël, d'un automate féminin qui servait à boire après que l'on eut introduit une pièce dans son décolleté. L'édile semblait en tirer grande fierté jusqu'à ce que deux collectifs féministes hurlent à « l'objectification du corps des femmes ». Le mot n'était pas facile à prononcer et pouvait faire l'objet d'un divertissement linguistique, mais l'heure n'était pas à la gaudriole.

Bien vite, Christian Estrosi renia cette femme en bois qui le laissait désormais de marbre. La rupture était consommée. Les autres figurines fonctionnant sur le même principe, tel un singe et un homme délivrant un breuvage moyennant une pièce dans la bouche, pour l'un, et dans le cou, pour l'autre, furent immédiatement expulsées de la fête. Juché sur ses grands chevaux de bois, Monsieur le maire était désormais pétri « d'objectification », grand dénonceur de cette atteinte à l'image de la femme, prêt à la castagne pour défendre la cause du collectif « Nous toutes » et du compte « Pépite sexiste ». Main sur le cœur, il se fendait d'un communiqué héroïque : « Je suis et resterai toujours mobilisé pour lutter contre tous les comportements qui banalisent le sexisme et véhiculent des stéréotypes ».

Épouvanté par la perspective d'un autre scandale, Christian Estrosi va-t-il se rendre sur le marché de Noël afin de mettre un terme à la vente de « barbes à papa », cette sucrerie révélatrice d'un patriarcat totalitaire ? Et pour les pères en pleine transition de genre, les renommer en « barbes à maman » ?

 

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14 décembre 2024 6 14 /12 /décembre /2024 10:07

J’avais demandé aux élèves de lire La Chambre des officiers de Marc Dugain, roman plus simple que le premier que nous avions étudié. Un gros contrôle était prévu pour évaluer leur lecture et leur révision de tout ce que nous avions fait sur le thème de la guerre. L’élève en question a bien évidemment séché le contrôle, grâce à la complaisance de la nouvelle infirmière, qui n’a vraisemblablement pas compris que nos élèves étaient en bonne santé et qu’il y avait un loup quand 90 élèves sur les 360 que compte le collège défilaient dans son bureau en une seule journée… La vie scolaire s’arrache les cheveux, d’autant plus que je leur ai évidemment demandé de trouver un créneau pour permettre aux quatre élèves qui avaient passé les deux heures du contrôle à l’infirmerie de refaire un devoir.

Je leur ai donc demandé de rédiger un texte répondant aux questions suivantes. Pourquoi, selon vous, est-il si difficile pour un humain d’être défiguré ? Comment peut-on réussir à surmonter cela et à se reconstruire ? Suivaient six lignes dans lesquelles je leur donnais une certain nombre de pistes et d’idées qu’il suffisait de développer un peu. Travail prémâché.

Voici ce qu’a écrit L. : « Dans la communication des gueules casser et compliquer car certain on plus de vous plus d’audition car certains se font froler de la par l’oreille cause de balle, explosions. les expression sont dure car dépend on peux pas voir si la personne riguole, souris car le avoir plus de machoir ou autre. Les émotions sont autanst pareil que les expressions car le visages peux être déformer ou le visage et paralyser. Les personne se dise "c’est quoi ça ect…)" la personne et traumatiser, peur, triste. » Je m’arrête là, vous avez compris l’idée. Que dois-je faire avec cela ? Je fais une photocopie du devoir et la transmets à mon directeur pour qu’il comprenne mieux la situation. Je pensais que cela allait le convaincre d’agir, de m’autoriser par exemple à ne plus évaluer L. mais à lui proposer exclusivement des exercices alternatifs et de l’inscrire au CFG. Que nenni ! Suis-je naïve…

Je vous livre, telle quelle, la réponse de mon directeur, reçue par mail - après qu’il eut évoqué « mon cas » en conseil pédagogique, en mon absence, pour dénoncer auprès de mes collègues mon « décalage » : « Je pense qu'il faudrait très rapidement vous mettre en contact avec vos collègues de lycée qui vous diraient que ce travail est celui de 20 % de leurs élèves. Ce contact vous permettrait peut être de relativiser vos exigences au niveau du collège. Je suis bien évidement à votre disposition pour échanger sur ce sujet ô combien essentiel que je pense maîtriser après neuf ans d'expérience en lycée. » Voilà voilà. Le poisson pourrit par la tête, mais aussi par tous ses membres… Ce qui tue l’école, ce ne sont pas seulement les réformes délétères de ministres éphémères, c’est surtout, sur le terrain, l’idéologie délirante de beaucoup de directeurs - et enseignants - qui continuent de croire, comme les communistes les plus extrémistes, que leur idéologie va changer le réel, et qui refusent absolument ce même réel lorsqu’il s’éloigne trop de leur grille de lecture théorique. Pauvre L., qui va être victime de la folie utopiste d’un doctrinaire et d’un système en bout de course.

 

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30 novembre 2024 6 30 /11 /novembre /2024 09:50

Boualem Sansal est pro-français mais il est pro-marocain, le pire du pire.
Il le dit avec cette naïve sincérité qui fait partie intégrante de sa pensée totalement libre, et il le dit partout, même dans des médias jugés antialgériens et proche de la droite radicale française.
Non seulement il rejoint la France sur la marocanité de l’ancien Sahara espagnol, mais en plus il estime que toute une partie de l’Algérie au temps de la colonisation a été détachée par Paris de l’espace historique marocain qui va jusqu’à Tlemcen et Oran.

En fait, pour lui l’Algérie est une création de la France alors que le Maroc est un empire ancien et un État indiscutable, d’où la différence entre la départementalisation et le simple protectorat. Finalement, les Algériens devraient remercier les Français de les avoir inventés et de leur avoir donné un territoire si considérable, notamment vers le Sahara oriental marocain. Au Maroc, on ressort d’ailleurs des documents qui font référence à des promesses de restitution de territoires après une indépendance de l’Algérie à laquelle le royaume devenu indépendant a participé.

On comprend bien que le régime algérien, soudé artificiellement par la haine de la France et l’hostilité au Maroc, ne peut accepter un tel discours. Sansal risque donc en fait un procès pour trahison et mise en cause de l’intégrité territoriale, et, à 75 ans, il risque, sinon la mort, la réclusion criminelle à perpétuité.

Ne cherchez pas chez les pétitionnistes convulsifs de Mediapart une liste pro-Sansal… Non !
Là, pas un mot pour défendre la liberté d’expression quand elle ne va pas dans le bon sens de la gauche militante.

Certains cependant se mobilisent, comme le souligne France Info relayant cette fois l’appel de l’hebdomadaire Le Point qui fait honneur à la presse française : «Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, tous Prix Nobel de littérature, ainsi que Salman Rushdie, Peter Sloterdijk, Andreï Kourkov, Roberto Saviano, Giuliano da Empoli et Alaa el Aswany ont rejoint l’appel à la solidarité lancé dans l’hebdomadaire Le Point, samedi 23 novembre, par le Prix Goncourt 2024, Kamel Daoud. Parmi les signataires se trouvent aussi Sylvain Tesson, Leïla Slimani, Élisabeth Badinter, Bernard-Henri Lévy, Jean-Baptiste Andrea, Émilie Frèche, Caroline Fourest, Boris Cyrulnik ou encore Joann Sfar.

Dans ce texte adressé aux défenseurs de la liberté, l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud évoque sa “profonde inquiétude”. Il estime que “cette nouvelle tragique est le reflet d’une réalité alarmante en Algérie, où la liberté d’expression n’est plus qu’un souvenir face aux répressions, aux emprisonnements et à la mise sous surveillance de la société entière”.

Pour Kamel Daoud, Boualem Sansal, 75 ans, “ressemble à un vieux prophète biblique, souriant. Il provoque les passions et les amitiés autant que la détestation des soumis et des jaloux. Il est libre et amusé par la vie”. Il poursuit avec ces mots : “Sansal écrit, il ne tue pas et n’emprisonne personne. Son innocence face à la dictature lui fit oublier la réalité de la Terreur en Algérie depuis quelques années. Il a négligé de regarder la meute qui l’attendait, il est retourné visiter son pays ce samedi-là. Il l’a payé cher.” »

 

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30 novembre 2024 6 30 /11 /novembre /2024 09:43

Donald Trump a choqué les bien-pensants en affirmant qu’un de ses premiers actes politiques serait d’en finir avec « l’imposture de l’hystérie climatique ». On a trouvé ces propos irresponsables et extrémistes. Ils sont pourtant euphémiques, au contraire. La propagande hystérique autour du changement de climat et l’ensemble des politiques dites « climatiques » préconisées par l’ONU et les COP, visant à produire et consommer « décarboné », ne sont pas seulement une imposture, elles sont pires : un crime, contre la terre, contre l’environnement, contre l’humanité. Un crime économique, sanitaire et humain. C’est ce qui apparaît clairement dans la partie du rapport d’experts déposé au procès Shell contre Milieudefensie et alii qui répond à la question :

Que se passerait-il si les objectifs de l’ONU affichés pour réduire les émissions de CO2 étaient atteints ? Réponse, une catastrophe mondiale.

Victime de l’hystérie climatique, le CO2 est une vache à lait. Les auteurs commencent par rappeler des banalités qu’il ne faut pas oublier. Que l’effet de serre, dont l’essentiel est assuré par la vapeur d’eau, empêche la planète de mourir de froid en retenant le rayonnement solaire. Et que le CO2 est nécessaire. « Le dioxyde de carbone est la molécule miracle de la vie. Il est à la base de presque toutes les formes de vie sur terre. Nous devons notre existence aux plantes vertes qui, par le biais de la photosynthèse, transforment le CO2 et l’eau en hydrates de carbone et en oxygène grâce à la lumière du soleil. Les plantes terrestres obtiennent le carbone dont elles ont besoin à partir du CO2 présent dans l’air. A leur tour, les animaux d’élevage dépendent des plantes vertes (…). Sans CO2, il n’y aurait pas de nourriture et donc pas de vie humaine ou autre. »

Cela posé, le rapport fait état de ce qui se passe lorsque la concentration de CO2 dans l’air croît. En suivant les expériences de Sherwood Idso sur les pins de variété Elarica soumis à diverses atmosphères sur une durée de dix ans. Et sur d’autres plantes. Les résultats mesurés sont significatifs et même spectaculaires. La productivité d’une variété de blé a presque triplé pour une augmentation de 120 parties par million de la teneur de l’air en CO2. Si les calculs du docteur Idso doivent être vérifiés contradictoirement dans le cadre d’un débat scientifique, il faut citer le grand agronome et universitaire américain Sylvan Wittver qui fut membre des bureaux de la Greening Earth Society et du Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, et père de la recherche en la matière : « L’augmentation du niveau de CO2 atmosphérique pourrait être la seule ressource naturelle mondiale qui augmente progressivement la production alimentaire et la production biologique totale… Ses effets ne connaissent pas de frontières... »

 

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30 novembre 2024 6 30 /11 /novembre /2024 09:36

Trois ans après notre enquête et notre plainte, justice est enfin rendue pour les 20 000 cochons de l'élevage intensif à Ortillon et à Montsuzain (Aube).

Le tribunal judiciaire de Troyes a condamné

    L’élevage à 40 000 € d'amende, dont 20 000 € avec sursis pour mauvais traitements sur les animaux ;
    Les deux dirigeants à respectivement 9 000 € d'amende et 6 000 € d'amende, dont 3 000 € avec sursis.

Ces sanctions, bien qu'importantes, restent faibles par rapport à la souffrance infligée aux animaux. Mais il faut savoir que le parquet avait décidé de ne poursuivre que deux ouvriers !

Nous avons enclenché une procédure spéciale dite « par citation directe » pour que l’élevage et ses dirigeants comparaissent eux aussi devant le tribunal. Nous nous réjouissons donc que le tribunal judiciaire de Troyes ne se soit pas contenté de suivre les seules réquisitions du parquet.
Ce que nos images ont révélé

En décembre 2021, nous avons dévoilé des images tournées dans cet élevage intensif de cochons fournissant Herta pour sa « filière Préférence ».

La vidéo montre l’enfer vécu par les cochons :

    Les cochons vivent dans leurs excréments.
    Les truies sont confinées dans des cages étroites.
    Des cochons sont malades, d’autres agonisent.
    Des cochons sont frappés.
    Les porcelets subissent des mutilations à vif.
    Les porcelets jugés non rentables sont violemment tués.

(Re)voir l’enquête

 

La violence systémique est au cœur de l’élevage intensif. Ici comme dans d’autres exploitations, la maltraitance résulte d’une violence structurelle, tolérée par les dirigeants et les services vétérinaires.

Les infractions que nous avons dévoilées avec cette enquête ne sont pas propres à cet élevage : la castration à vif, la coupe des queues systématique ou encore la mise à mort par claquage des porcelets sont interdites par la réglementation, mais couramment pratiquées.

Dans un contexte où la liberté d’expression des lanceurs et lanceuses d’alerte est toujours plus menacée, cette décision de justice montre l’importance de nos images.

Sans nous, qui montrerait les souffrances infligées aux animaux dans les élevages ou dans les abattoirs ? Grâce à nos actions et à votre soutien, ces souffrances, souvent cachées, sont révélées et sanctionnées.

Merci d’être le moteur de ces avancées pour les animaux. Continuons ensemble à faire entendre leur voix.

 

L’équipe de L214
Soutenir L214

 

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23 novembre 2024 6 23 /11 /novembre /2024 11:01

De l’Ukraine à Gaza, au Liban et dans plus de 50 pays, (Yemen, Congo, Soudan…) la planète est ravagée par la guerre. L’humanité aurait pourtant mieux à faire que se déchirer au profit des marchands d’armes et des semeurs de haine. Le 28 novembre 2024, à la Bourse du travail de Paris, réunissons-nous avec poètes, musiciennes, chanteurs, leurs amis, le Mouvement de la paix et la CGT Paris, pour crier ensemble « Halte au feu ! ». Pour la civilisation de la Paix.
pour confirmer votre participation merci de cliquer sur le lien ci-dessous
(billetterie gratuite)
https://my.weezevent.com/ensemble-crions-halte-au-feu

 

Un grand rassemblement aura lieu à 12h30 devant le Parlement européen à Strasbourg le mercredi 27 novembre. Il rassemblera de nombreuses organisations de France et d'Europe (Suisse, Allemagne, Luxembourg, Belgique…). Elles appellent à y participer le plus de monde possible et organisent des départs collectifs (bus/train/covoiturage) de plusieurs villes de France et de Belgique – contact : afps@france-palestine.org

 

 

 

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23 novembre 2024 6 23 /11 /novembre /2024 10:48

Sophie Lenaerts, 58 ans, est éleveuse laitière en polyculture-élevage à Roy-Boissy (Oise). Elle est aujourd’hui présidente de la Coordination rurale de l’Oise et première vice-présidente nationale du syndicat. Elle répond aux questions d’Etienne Lombard :

Étienne Lombard. Après une semaine de nouvelles manifestations, pouvez-vous nous en dresser un premier bilan : que demandiez-vous, qu’avez-vous obtenu et quelles sont vos demandes non satisfaites ?

Sophie Lenaerts. Pour l’instant, rien de concret n’a été obtenu. Sur la question des surtranspositions, qui consiste à accroître les contraintes des directives européennes lors de leur transposition dans la réglementation française, il faut reconnaître que Michel Barnier a bien voulu s’engager, auprès de nos responsables dans le Lot-et-Garonne, à travailler la question. La surtransposition a privé nos agriculteurs de 75 molécules de soin des plantes, alors que l’on importe des produits depuis des pays qui les utilisent. Le Premier ministre s’est engagé au Sénat à aller très loin dans le règlement de cette question, sur laquelle nous resterons très vigilants.

Ensuite, il y a la question des revenus agricoles qui justifie les blocages que nous faisons en ce moment sur les centrales d’achat. Nous ne visons personne en particulier, mais nous disons qu’il faut en finir avec les marges abusives pratiquées par toute la filière en aval. C’est-à-dire depuis ceux qui nous achètent notre production jusqu’à ceux qui font la revente finale. La fondation Nature et Homme a étudié le parcours d’une brique de lait et s’est rendu compte qu’entre 2001 et 2022, la marge brute de la grande distribution a augmenté de 188 % et celle de nos acheteurs agroalimentaires de 64 %, alors que celle des éleveurs a baissé de 4 %. Cela, aujourd’hui, ce n’est plus tolérable, que ce soit pour nous ou pour les consommateurs. Nous ne demandons qu’une chose : une répartition équitable des marges entre tous les partenaires. Une fois encore, nous ne demandons pas l’aumône, juste de pouvoir vivre de notre travail.

Nous sommes parfaitement capables d’être compétitifs et de rendre la France alimentairement autonome avec des produits de qualité, à partir du moment où les règles ne sont pas faussées.

Ce discours est le nôtre depuis plus de 40 ans. En 1992, la Coordination rurale a été créée pour que nous puissions nous défendre contre les effets pervers de la PAC. Déjà, à l’époque, on nous proposait des aides compensatoires à la baisse des revenus agricoles. Depuis, les prix agricoles n’ont pas augmenté mais nos primes PAC ont chuté de 55 %.

E. L. Sur CNews, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’en est pris à votre organisation, en disant que « sans doute un membre de la Coordination rurale a enflammé une direction du territoire, une DTTM à Mont-de-Marsan, alors qu'il y avait du personnel à l'intérieur ». Qu’en est-il ?

S. L. M. Retailleau, nous défendons votre alimentation, votre santé et votre environnement, alors ne vous trompez pas de cible. Car la violence, ce sont avant tout les agriculteurs qui la subissent au quotidien, avec notamment deux suicides par jour, 100.000 exploitations fermées en dix ans et 200.000 autres qui sont menacées. C’est le plus grand plan social de l’Histoire de France… Où est donc la violence ? Chez nous ou chez vous ?

 

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