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1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 11:04

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28 décembre 2019 6 28 /12 /décembre /2019 11:40


Nous voici donc en pleine trêve des confiseurs. Profitons-en pour nous instruire puisque les écrans de télévision sont débarrassés des tristes faciès de nos exploiteurs. Les riches cons, ministres, chefs d’états, financiers, et la bande d’escrocs à leurs ordres, c'est-à-dire les personnes qui s’empressent à leur obéir dans les médias, sont occupées ailleurs. Ils bouffent, ils s’en mettent plein le buffet, ils se remplissent la panse. Espérons au moins que quelques-uns d’entre eux ne s’en remettront pas, et que ça va, par exemple, les faire exploser. Mais profitons-en surtout pour chercher l’origine de cette expression qui est si révélatrice de la nature de l’homme, même pour ceux qui ne croient pas qu’il y ait une nature humaine. J’ai bien peur que si, qu’il existe une « nature » de l’homme, et je ne vois pas pourquoi un simple rédacteur ou lecteur de l’Echo, n’irait pas contre l’opinion des plus grands philosophes professionnels !

Mais revenons aux confiseurs, cette catégorie d’artisans, grâce à laquelle nous bénéficions de cette trêve, c'est-à-dire de ce « cessez-le-feu », de cette cessation des combats. Entre Noël et Janvier, en effet, on ne se bat pas, on déguste, non plus des rafales d’armes automatiques, mais des friandises, des confiseries. Histoire de reprendre des forces avant l’attaque. Ce phénomène est, nous disent les dictionnaires, assez récent puisqu’on l’appelait autrefois la « trêve de Dieu ». Cette trêve aurait été instituée en 1245 exactement, sous Saint Louis, et Dieu, qui existait à l’époque, aurait donné le signal de l’arrêt des combats. Dieu lui-même en personne, avec une phrase du genre :
« - Bon, les enfants ! vous allez vous reposer un peu, je vais faire tomber la neige pour que ça fasse plus propre !... dame vous en avez fait des saloperies... bande de cochons !... »

Et les soldats de l’époque ont accroché leurs armures aux branches des arbres !
Et ils se sont mis à s’empiffrer avec des kilos de sucre parce qu’ils ne savaient pas encore que le sucre ça donne le diabète. On faisait couler le sang mais on ne l’analysait pas !

On dit aussi que, dès Noël 1914, les soldats allemands se sont mis à entonner des cantiques et que les soldats anglais, qui eussent dû logiquement en profiter pour les zigouiller, ont repris en chœur les mêmes cantiques, mais en anglais. Du coup ça leur aurait donné une idée : « et si on jouait au foot ? » Ils sont allés demander à Dieu une autorisation, mais Dieu était introuvable ! Reparti dans ses appartements célestes ? Au bout d’une semaine, cependant, les footballeurs se sont lassés de ce jeu où l’on ne produit que très rarement des morts. Et puis les autorités militaires se sont senties inutiles, alors elles ont donné l’ordre de cesser ces gamineries et de se remettre au boulot. En traînant la patte, les combattants ont fini par leur obéir. On dit que Dieu est venu siffler la fin du match. Ça se passait près d’Ypres (prenez des notes, on ne s’instruit jamais assez !) où l’on avait déjà expérimenté les gaz de combat, notamment celui qui deviendra le plus populaire : l’ypérite. Allez voir vous-même le monument aux morts à Ypres. Cinq mille noms y sont gravés dans la pierre, ce qui, au passage, en rend la lecture fastidieuse à la longue.

 

ROLLAND HENAULT (dans "Articles 2016-2010", Editions de l'Impossible)

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28 décembre 2019 6 28 /12 /décembre /2019 11:28

Est-ce pour concurrencer les chaînes de télévision qui incluent désormais dans leur programme tous ces comiques désolants et parfaitement interchangeables ? Toujours est-il que le dimanche 22 décembre LCI a cru bon d’inviter deux cuistres médiatiques, Daniel Cohn-Bendit et Luc Ferry, pour un sketch improvisé inspiré par la grève en cours, dans un prétendu « duo/duel » alors que tous deux sont pleinement acquis à la politique libéralo-criminelle de Macron. Voici ce que cela a donné.

D. C.-B. – L’autre jour, par hasard, j’ai discuté avec un conducteur de train allemand qui conduit l’ICE [équivalent du TGV français]. Et je lui dis : « Est-ce que c’est vraiment tellement stressant ? » Il m’a dit : « Ecoute, Dany, j’ai fait faire un électrocardiogramme pendant que je conduisais. C’était au même niveau que dans mon fauteuil à la maison. »
L. F. – Ben, évidemment ! C’est automatisé.
D. C.-B. – C’est vrai qu’il faut faire attention, mais quand on conduit, voilà…
L. F . – Même, c’est plutôt… faire attention c’est ce qui est suffisamment amusant pour que tu t’endormes pas, il faut dire les choses comme elles sont. C’est pas vrai, ça n’est pas stressant. Moi ça m’arrive de conduire des Formule 1, je veux dire, j’ai 70 ans ou presque, ça rime à rien, qu’on ne me dise pas qu’à 52 ans on peut plus conduire un métro, ça n’a pas de sens !

Un électroencéphalogramme effectué sur ces deux guignols pendant qu’ils exercent publiquement leur métier de penseurs profonds montrerait qu’il est au même niveau que dans leur fauteuil à la maison. Plat.

Lu sur Floréalanar

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28 décembre 2019 6 28 /12 /décembre /2019 11:24

Selon une enquête du National Health Service (NHS), 5.550 patients sont morts ces trois dernières années en Angleterre, après avoir attendu parfois près de onze heures un lit dans les hôpitaux anglais. Selon cette recherche unique au monde, ces décès sont entièrement et uniquement causés par la durée d'attente et non par l'état des malades.

Le rapport indique également que parmi les 79 228 patients qui ont attendu environ six heures sur un chariot, 960 ont perdu la vie. Si l'on se prête à un petit calcul, cela signifie qu'une personne sur 83 qui doit attendre aussi longtemps pour être admise mourra en raison de ce retard.
Dernier exemple en date, il y a tout juste une semaine, un homme est décédé à la suite d'une crise cardiaque après avoir attendu plus d'une heure à l'arrière d'une ambulance, à l'extérieur de l'hôpital Royal de Worcestershire.
Surpopulation, manque d'effectifs et de moyens: les raisons de ces retards sont multiples. Par exemple, plus de 17.000 lits ont été supprimés depuis 2010 en Angleterre, alors même que les passages au département des urgences augmentent. «Ces résultats sont profondément choquants et très inquiétants», a commenté l'Association des patients face aux résultats de ce rapport qui n'a pas encore été publié, mais auquel le Guardian a pu avoir accès.
La France est elle aussi touchée par la fermeture des lits d'hospitalisation. En une vingtaine d'années, plus de 100.000 lits ont été supprimés, au grand dam des urgentistes. Selon la Banque mondiale, la France disposait ainsi de 6,5 lits d'hôpitaux pour 1.000 personnes en 2013. C'est moins qu'en Allemagne (8,3), en Autriche (7,6) et en Hongrie (7).
Désormais, nous sommes habitués à voir des services d'urgence pleins à craquer et des files d'attente interminables. Et pour cause, le nombre de passages augmente chaque année de 3,5% en moyenne. La colère monte en France en pleine période de grève générale et de mouvements sociaux. Depuis plusieurs années, les milliers de professionnels de santé dénoncent notamment les conditions de travail insoutenables dans l'hôpital public.

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14 décembre 2019 6 14 /12 /décembre /2019 11:07

Les Éditions de l’Impossible ont publié trois volumes de plus de 500 pages, sur les articles de 2001 à 2016 que notre ami Plouc avait écrits pour divers journaux, dont L’Union pacifiste, La Bouinote, etc. Mille mercis à Élizabeth, aux braves éditrices et éditeurs, pour tous ces textes, qui devraient être remboursés par la Sécurité sociale, tant ils décapent et font du bien pendant ces tristes périodes macronistes ! Quelques extraits pour se tenir chaud.

En effet, il n’y a pas d’autre méthode que la dérision, pour qui veut briser les fusils et entend éradiquer le militarisme régnant. D’ailleurs les journaux (papiers, sonores ou télévision) en sont bourrés, au point qu’ils en deviennent nauséabonds et incitent à tirer la chasse d’eau. Les bandits et les criminels de guerre paradent, surtout lors des cérémonies officielles : « Ces personnes abondamment décorées sont des sadiques qui viennent tuer, une deuxième fois, les victimes qu’ils ont envoyées à la mort. »
En prime, Rolland, pédagogue hors pair, nous instruit, par exemple sur l’anthropologie, en mettant Roger Callois à notre portée. Il prouve « que la fête et la guerre sont de même nature : on y transgresse des interdits. Dans le cas de la guerre, l’interdit du meurtre. Lequel est en train de tomber, dans les lycées états-uniens, ainsi qu’un fait divers récent l’a montré. Ce précurseur des guerres de l’avenir a étalé un de ses congénères et en a blessé grièvement dix-neuf ! Un beau début de formation militaire, mais on ne comprend rien sans un minimum de théorie. »
Sur la parité, ce couplet édifiant : « Et voilà que les femmes s’y mettent. Elles gémissent qu’il y aurait des “violences dans l’armée”. La belle affaire ! Et la belle découverte aussi !… Alors pourquoi se sont-elles engagées dans cette profession de tueuses en séries ? De violeuses à tour de bras ? Rien, dans la loi française, ne les contraignait à envisager cette activité. »
Ce grand buveur (cul sec) des canons fraternels des vignes de Reuilly (Indre), nous apprend, à partir de François Rabelais, que « le vin est anticlérical parce que Gargantua disposait d’une champelure, que les femmes qui faisaient sa toilette s’appliquaient à “faire revenir par des mouvements de haut en bas” et réciproquement. Séance d’entraînement donc ! (…) Souvent les curetons jouaient à saute-moutons sur les enfants de chœur. »
Rolland Hénault souligne aussi que les prêtres intégristes peuvent enculer les militaires. Il trouvait une source inépuisable d’inspiration pour ses articles dans les bombardements médiatiques de la presse du Berry et ses faits divers si désopilants (517e régiment de tirail­leurs).
Les avis nécrologiques sur les anciens combattants l’attristent, car les acteurs des guerres mondiales se raréfient, même si les deux milliards de ceux qui meurent de faim les battent à plate couture.
Au détour d’un article du «  Provisoire », poursuivi devant les tribunaux pour « diffamation et injures envers l’armée », Rolland éprouve le réconfort de la solidarité pacifiste. Il sera défendu par Me Jean-Jacques de Felice, avec l’appui d’Henri Alleg, de Claude Bourdet, de Cabu, de Font & Val, de Cavanna, du Pr Choron, de Maurice Laisant, de Roger Monclin et de toute l’UPF !
D’un dévouement extrême, Rolland donnait des cours de français à la grande prison de Châteauroux. Il avait pris position pour la suppression des prisons, car il avait côtoyé l’humanité des prétendus voyous détenus et la dureté des gardiens obéissants. À cette position de principe, il ouvrait une exception pour les vrais délinquants de la politique et des hautes sphères des richesses économiques.
De nos jours, « la caractéristique principale du pouvoir actuel, c’est le mensonge, qui permet de justifier la pire des guerres : la guerre économique, celle des riches contre les pauvres, des pauvres entre eux, excités comme des poux dès qu’on égratigne leur carrosserie volée à des plus pauvres qu’eux. En effet, il n’est plus nécessaire de massacrer les pauvres, ils s’autodétruisent de désespoir. (…) On ne peut plus faire une classe sans la police municipale, les remédiateurs, les accompagnateurs, les remetteurs à niveau, ceux qui font de la transversalité, de la verticalité, de l’horizontalité, les éducateurs de rues, de squares, d’avenues, d’impasses… »
Louis Lecoin avait prévu ça : « Les prisons, il en avait mesuré la violence feutrée, tout en finesse désormais. On pourra bientôt changer les rôles : les surveillants deviendront gardiens et réciproquement. »
La guerre, « comme elle est en paix à Gaza, ce camp de concentration qui comporte 1,5 million d’habitants, pour un rectangle de 42 km de long et 12 km de large. (…) Mais ce n’est pas la guerre, les victimes crèvent d’elles-mêmes, et pour le cas où elles y mettraient de la mauvaise volonté, un simple petit bombardement à l’ancienne suffit à calmer les populations, qui ne sont d’ailleurs que des musulmans multicolorés ou des juifs demeurés là depuis 1949. Des juifs garantis d’origine, qui mériteraient une appellation contrôlée. Parce que les autres, ceux qui les gardent, sont des bons juifs américanisés, qui savent maintenant aménager des camps, pourquoi seraient-ils plus cons que des nazis ? »
Dans l’école se trouvent « des jeunes provisoirement libres, mais qui sont déjà, sans le savoir, dans la filière prison »…

Moris Leau-Déviant (dans « L’Union Pacifiste » - décembre-janvier 2019)

Trois volumes, 18 €/l’un, (+ 4 € de port) Éditions de l’Impossible BP 321 78703 Conflans Cedex

 

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14 décembre 2019 6 14 /12 /décembre /2019 11:01
J'AI TOUJOURS ETE INTACT DE DIEU...

   J'ai toujours été intact de Dieu et c'est en pure perte que ses émissaires, ses commissaires, ses prêtres, ses directeurs de conscience, ses ingénieurs des âmes, ses maîtres à penser se sont évertués à me sauver.
   Même tout petit, j'étais déjà assez grand pour me sauver moi-même dès que je les voyais arriver.
   Je savais où m'enfuir : les rues, et quand parfois ils parvenaient à me rejoindre, je n'avais même pas besoin de secouer la tête, il me suffisait de les regarder pour dire non.
   Parfois, pourtant, je leur répondais : « C'est pas vrai ! »
   Et je m'en allais, là où ça me plaisait, là où il faisait beau même quand il pleuvait, et quand, de temps à autre revenaient avec leurs trousseaux de mots-clés, leurs cadenas d'idées, les explicateurs de l'inexplicable, les réfutateurs de l'irréfutable, les négateurs de l'indéniable, je souriais et répétais :  « C'est pas vrai ! » et « C'est vrai que c'est pas vrai ! »
    Et comme ils me foutaient zéro pour leurs menteries millénaires, je leur donnais en mille mes vérités premières.

 

Jacques Prévert, "Choses et autres" (Ed. Gallimard 1972)

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14 décembre 2019 6 14 /12 /décembre /2019 10:23
Le talk show de Yann Barthès, « Quotidien », premier de la télévision française, hisse "l’infotainment" au rang de messe quotidienne. Si la liturgie est hybride, le catéchisme progressiste y est martelé de manière orthodoxe, quitte à faire avaler n’importe quoi aux fidèles.

Exemple :
Le 22 octobre, Pablo Mira, au début de l’émission, se tient debout son mug à la main, parmi la bande. On croirait les animateurs du Club Dorothée, surjouant le copinage et la décontraction en jean-basket. « Est-ce que Fanny et Paul ne foutent pas trop le bordel à Mayotte ? », blague la nouvelle Dorothée, au moment d’introduire le reportage de ses envoyés spéciaux qui suivent le voyage du président de la République, et sans comprendre que le « bordel », dans l’île, n’est pas matière à plaisanterie, qu’il est à l’origine de vrais désastres humains et qu’il n’est pas le fait de deux amuseurs parisiens, mais d’une immigration clandestine délirante.

Barthès continue sur le même ton : « Imaginons, t’es président et t’as envie de te débarrasser d’un membre du gouvernement parce qu’il est un peu, un peu... » Ainsi s’affiche une complicité avec le public tutoyé auquel on propose de rejoindre la bande de jeunes et son concours de vannes. Les playlists (sélections de musiques personnalisées) qui suivent les entretiens avec les invités achèvent tout échange par une communion dans la sous-culture du tube, parce que la boom reste l’horizon ultime de ce groupe d’adulescents que galvanise sa propre vanité.

Après le moment « playlist », il arrive que Yann Barthès se laisse aller à danser depuis son fauteuil, de son fauteuil où il tourne, se pavane, croise et décroise les bras. Dans l’héritage ardissonien, la vraie vedette de Quotidien, ce ne sont ni les sujets ni les invités, aussi prestigieux soient-ils, non, la vraie vedette, c’est l’animateur : Yann Barthès, qui tournoie sur son trône, au centre exact du plateau, vers qui tout converge. Et que fait-il depuis son trône ? Il affiche un sourire narquois inextinguible. Car la dérision des années Canal+ est le carburant essentiel de cette machine où l’info est un divertissement comme un autre. Tout n’est que prétexte à afficher sa morgue de ricaneurs à la mode. Des nouvelles des antipodes aux extraits d’interviews politiques, des artistes invités aux reportages immersifs, rien qui ne vaille que par la vanne qu’on en tire depuis ce salon d’aristos régressifs.

Le bureau circulaire qui se déploie autour de Barthès, où s’alignent les invités et chroniqueurs comme autant d’applications à sa disposition, a la forme d’un grand « C », mais on peut aussi y voir l’initiale tronquée du titre de l’émission, initiale qui lui sert également de logo. Cette interprétation n’est pas dénuée de fondement. Et si toute la disposition du plateau suggérait, finalement, qu’ici, le pitre couronné ricane depuis le trou d’un « Q » ?

 

Lire l’intégralité sur :  https://www.ojim.fr/actualite-mediatique-dossiers-thematiques/

 

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30 novembre 2019 6 30 /11 /novembre /2019 13:48

La vendetta contre Bertrand Cantat continue. Une chaîne de télé vient de diffuser les audiences filmées du procès, enregistrements fournis sans doute par des avocats bien intentionnés.
Faut en avoir des relations et du pouvoir pour se faire ouvrir comme ça les tribunes des médias. Faut être aussi salement immoral pour soutenir cette chasse à l'homme qui relève carrément de la psychiatrie.
Cantat avait annoncé un retour sur scène en 2020. Le boycott va pouvoir redoubler.

L'autre salopard qu'on voudrait bien buter, c'est Polanski.
A 86 ans, voilà un gars qu'il est urgent de mettre au trou. Parce que s'il attaquait une nouvelle victime, vous imaginez  à quelle vitesse il la plaquerait au sol !
Dieudonné a rejoint la meute et voudrait lui aussi qu'on le condamne.
Dieudonné sur qui, faut bien le dire, les tribunaux se sont tellement acharnés qu'on finit par lui pardonner cette erreur de jugement.

Cantat, Polanski, Dieudonné : les "justiciers" vous poursuivent mais le talent vous a rattrapés depuis longtemps. Et c'est bien ça qui les énerve.

A Bordeaux, la dépouille de Montaigne va faire l'objet d'une enquête scientifique. Des spécialistes en blouses blanches ont ouvert le cercueil. Toute l’équipe était là, chef, sous-chef, assistants, stagiaires se pressaient autour de la boîte, un masque sur le blaire, serrés comme des mouches.
Maintenant ils vont pouvoir prélever de l'ADN.
Et qu'est-ce qu'ils en feront ? Ils la déposeront dans le fichier national des empreintes génétiques. Parce que, figurez-vous, Montaigne était un serial killer, planqué dans son cénotaphe depuis cinq siècles. Et Cantat, qui crèche à côté, lui servait de rabatteur.
Je m’en doutais.

Cet événement soulève quand même des questions : depuis quand paluche-t-on les morts sans leur consentement ? Est-ce bien légal, des toubibs qui vous tripotent les os alors que vous n'êtes même plus en état de vous défendre ? Et pourquoi ces pervers en puissance sont-ils autorisés à pratiquer des attouchements ?
Si Polanski s'était mêlé de cette affaire, on en aurait fait des histoires !

Enfin, je vous communique les tarifs en vigueur à la fac de médecine Paris-Descartes pour l'acquisition de "pièces anatomiques" (c'est la formule utilisée) : un corps entier 900 euros, un membre 400 euros (voir Le Figaro du 28/11/19).
Personnellement, j'hésite encore.

 

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30 novembre 2019 6 30 /11 /novembre /2019 13:39

En octobre 2007, sous Sarkozy, l’ex-vice-président du MEDEF Denis Kessler déclarait crument dans la revue Challenges : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme…
À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

Le projet de réforme des retraites actuel s’inscrit dans la même logique. Ce dont il s’agit, c’est de défaire un système fondé sur la solidarité intergénérationnelle pour le remplacer par un système plus conforme aux visées libérales et fondé sur la financiarisation des pensions.

Le système de retraite actuel est un système par répartition. Le salarié n’avance pas d’argent quand il est en activité pour en percevoir l’âge de la retraite venu. Pendant sa période de travail, le salarié perçoit un salaire (salaire direct). En plus de celui-ci, le patron qui convoque la force de travail verse, sous la forme des cotisations sociales (que les patrons appellent des « charges »), un salaire indirect qui est immédiatement reversé à celles et ceux qui sont retraités. En ce sens on peut parler d’un salaire « socialisé », qui constitue une part de la protection sociale.

Avec le système à points voulu par Delevoye et Macron, la valeur du point serait variable en fonction de l’état de l’économie du pays, puisque la réforme limiterait le total des versements consacrés aux retraites à 14 % du PIB. Nous passerions d’un système où chacun peut prévoir ce qu’il ou elle aura comme pension à sa date de départ, à un système où notre durée de cotisation nous octroierait un nombre de points certes défini, mais des points dont le montant pourrait varier. Pire, la retraite deviendrait donc pour toutes et tous variable d’une année à l’autre pour un même parcours professionnel.

Par ailleurs, la prise en compte de l’ensemble de la carrière et non plus des meilleures années pour calculer le montant de nos pensions entrainerait un recul pour toutes et tous, et particulièrement pour celles et ceux qui ont des carrières discontinues, des périodes d’emploi précaire et/ou de chômage.

Les réformes de 1992, 2003, 2010 ont toutes provoqué une diminution des pensions et un recul de l’âge du départ en retraite. Cela ne suffit pas à ceux qui entendent pousser les futurs retraités à capitaliser auprès des fonds de pension s’ils veulent avoir une retraite décente. Un système dans lequel des cotisations perçues sont immédiatement reversées sans passer par la case « profit financier » a toujours semblé une aberration pour le libéralisme.

Ce sont là les enjeux de la grève appelée par quasiment toutes les organisations syndicales pour le jeudi 5 décembre. Il est évident cependant que, face à cette volonté de « défaire méthodiquement » notre protection sociale, c’est ce que nous ferons au-delà du 5 qui sera déterminant : seule une grève prolongée permettra de faire reculer les forces libérales à l’œuvre.

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30 novembre 2019 6 30 /11 /novembre /2019 13:28

L’humoriste Bernard Mabille était l’invité de l’émission du Debrief, pour Non-Stop People, le 25 novembre dernier. L’occasion pour lui de tacler à tout-va et de lui aussi s’en prendre à Éric Zemmour. En effet, pour Mabille, l’écrivain-polémiste bénéficie d’une sorte d’immunité incompréhensible, étant par exemple mieux traité qu’un Dieudonné.
Afin d’appuyer son propos, Bernard Mabille a mis en avant son expérience sur Paris première. Présentant sa propre émission, “L’œil de Bernard Mabille”, l’humoriste ajoute avoir tenté d’inviter Dieudonné, sachant que sur cette chaîne se trouvent déjà des personnalités polémiques, telles que Zemmour ou Yann Moix, largement critiqué ces dernières semaines pour ses propos outranciers ou  ses caricatures de jeunesse.

Malheureusement, la venue de l’humoriste Dieudonné a été refusée.
Une situation que Bernard Mabille a toujours du mal à comprendre. “Dieudonné, on ne peut pas, Zemmour on peut. Il y a des gens qui ont la carte et d’autres qui ne l’ont pas” a-t-il ainsi lancé, ajoutant aimé au plus profond de lui l’humoriste qu’est Dieudonné, relançant d’ailleurs le débat entre l’homme et l’artiste. À ses yeux, il est d’ailleurs possible de séparer l’œuvre de l’homme et ses idées, ironisant toutefois au sujet de Zemmour, affirmant qu’il ne savait pas vraiment si celui-ci était un bon auteur ou non.

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